Si la (grosse) première demi-heure augure un divertissement lambda bas de plafond avec ces branleurs juvéniles têtes à claques tentant maladroitement de batifoler avec des pétasses spécieuses gentiment délinquantes, la suite demeure toujours plus ludique à travers ses massacres en règle aussi atroces que dégueulbifs (yeux arrachés à mains nues ou perforés à arme blanche, meute de chiens dévorant le bras d'une fille en vie, smartphone enfoncé dans un gosier jusqu'à ce que mort s'ensuive) que Gregory Dark (inconnu au bataillon) filme avec un réalisme crapoteux étonnamment décomplexé.
Qui plus est, certains clichés sont habilement détournés (le branleur de service finalement preux, pour ne pas dire héroïque), parfois même au profit d'une dérision sardonique à la cruauté fortuite (le chien errant faussement docile).
On peut également souligner pour l'immersion olfactive l'exploitation judicieuse des chambres d'un vaste hôtel désaffecté suintant la puanteur, le renfermé, la mort purulente auprès de ses cadavres décharnés et victimes estropées encagées comme des poules.
Fort de sa corpulence de catcheur mastard quasi indestructible, l'acteur Jacob Goodnight est très impressionnant en tueur décervelé assoiffé de haine et d'ultra violence avec un art consommé du sadisme vitriolé (son obsession pour les yeux suite à son éducation religieuse auprès d'une mère bigote encore plus demeurée et perverse que lui).
Un sympathique psycho-killer donc suscitant toujours plus l'attention et la tension au fil d'un rythme échevelé ne laissant nul répit à ces victimes ballotées tous azimuts.
P.S: ne loupez pas le générique de fin, une ultime surprise canine toujours aussi politiquement incorrecte vous attend en guise de clin d'oeil festif.
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