Sortie salles France: 20 Mars 2024 (Int - 12 ans avec avertissement)
FILMOGRAPHIE: Michael Mohan est un scénariste et réalisateur américain. 2010: One Too Many Mornings. 2012: Save the date. 2021: The Voyeurs. 2024: Immaculée.
Un réjouissant hommage au ciné Bis des années 80 (l'Autre enfer, La petite soeur du diable diable, la Marque du Diable, en tête) "version de luxe" à travers son splendide esthétisme léché souvent stylisé si bien que même l'ombre d'Argento plane parfois sous l'impulsion d'une comptine Morriconienne.
Tournée à Rome, Immaculée est d'ailleurs produit entre l'Italie et les Etats-Unis.
C'est simple, direct, ça va droit à l'essentiel (1h21 au compteur sans le générique), certaines scènes gores dépotent par leur réalisme cru et surtout on retrouve ici cette modestie de nos conter une histoire linéaire bâtie sur l'efficacité d'un suspense à la fois latent et exponentiel quant à la condition soumise d'une carmélite en voie de corruption.
Pied de nez à la religion où la menace émane de ses propres dirigeants fanatisés par le pouvoir et le goût du Mal à peine assumé, on peut d'autant plus saluer la composition nuancée de Sydney Sweeney (également productrice avisée au projet) en victime féministe déployant en fin de parcours une vengeance froide plutôt primale à travers les thématiques de l'avortement et de l'infanticide traités ici selon les conséquences d'une autorité ascétique.
Et à ce niveau furibard, l'intensité des affrontements morbides nous effrene l'ouie (ah ce plan final blasphématoire !) et les mirettes.
Et puis il y a des séquences de peur (et jump scare tétanisants) qui font leur effet de stupeur (notamment ce magnifique prologue crépusculaire si insidieux) sans se laisser distraire par des clichés ostentatoires.
Bref, Immaculée fleure bon la série B horrifique ludique affichée avec soin (formel/technique) et sincérité pour ses efforts payants de nous faire croire à l'occulte le plus fourbe et phallocrate.
Budget: 8 millions de dollars.
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