de Peter Weir. 1975. Australie. 1h47 (Director's Cut). Avec Rachel Roberts, Dominic Guard, Vivean Gray, Helen Morse, Kirsty Child, Tony Llewellyn-Jones, Jacki Weaver, Anne-Louise Lambert.
Récompenses: Grand Prix au Festival des Nations à Taormina
Prix d'Interprétation Féminine décernée à l'ensemble des comédiennes au Festival du Rex de Paris.
FILMOGRAPHIE: Peter Weir est un réalisateur australien, né le 21 Août 1944, à Sydney, Australie.
1974: Les Voitures qui ont mangé Paris. 1975: Pique-nique à Hanging Rock. 1977: La Dernière Vague. 1981: Gallipoli. 1982: l'Année de tous les Dangers. 1985: Witness. 1986: Mosquito Coast. 1989: Le Cercle des Poètes Disparus. 1990: Green Card. 1993: Etat Second. 1998: The Truman Show. 2003: Master and Commander. 2011: Les Chemins de la Liberté.
C’est un florilège d’images poétiques qu’il façonne avec épure, illuminant, durant la sérénité d’un pique-nique, la nature solaire et ses filles en éveil, drapées de dentelles et étendues au cœur d’immenses rochers. Ce préambule, dédié à la beauté lascive de ces collégiennes enivrés par la flore, est transcendé par le souffle monocorde d’une flûte de pan, composée par Bruce Smeaton.
Cette succession de séquences charnelles fascine d’autant plus que leur aura ensorcelante semble infinie, et que le destin des disparues nous laisse, comme chacun des protagonistes, dans l’interrogation d’une énigme insoluble. Dès l’annonce de ces disparitions inexpliquées, la tragédie influe lourdement sur l’équilibre psychologique des camarades, tenues sous la férule d’une directrice hautaine, dans un climat scolaire oppressant. Mégère orgueilleuse, incapable de charité face à la bonhomie de ces jeunes filles accablées par la stupeur et l’isolement, elle incarne une autorité rigide bientôt cernée par la déchéance morale.
Peu à peu, cette confrérie féminine — malgré quelques intrus masculins, dont un amant planqué sous les draps d’une gouvernante — se confronte à une série d’événements fortuits et tragiques. Comme si une malédiction s’était abattue sur le pensionnat, jadis tranquille et réputé.
Chef-d’œuvre auteurisant, fragile, vénéneux, ombrageux, sensuel, ténu, Pique-nique à Hanging Rock élève l’art de la suggestion à un degré de fascination irréelle. Quintessence du fantastique australien, il reste inégalé dans sa semence capiteuse, chargée d’une ancestralité aborigène, flottant encore dans l’air… comme une disparition sans réponse.
Encore une claque magistrale pour ma part de la grandeur du cinéma de genre australien des années 70 ! poétique, envoutant, ce parti pris de ne pas révéler le mystère en laissant au spectateur le soin d'imaginer le mystère de ces lieux ou l'on peut disparaitre sans qu'on s'y attende, confine au génie de l'écriture et de la mise en scène tout en nuances de Peter Weir !
RépondreSupprimerBel article pour un film unique en son genre du grand Peter Weir.
RépondreSupprimerMerci à toi
RépondreSupprimerMerci pour votre analyse et au commentaire D'Atreyu qui donnent vraiment l'envie de découvrir ce film de Mr Peter Weir.
RépondreSupprimerDe rien, avec plaisir. J'espère qu'il vous plaira autant que nous.
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