vendredi 21 août 2020

A Good Woman Is Hard to Find

                                                     Photo empruntée sur Google, appartenant au site bifff.net

de Abner Pastoll. 2019. U.S.A. 1h37. Avec Sarah Bolger, Edward Hogg, Andrew Simpson, Jane Brennan, Caolan Byrne.

Sortie salles UK:  25 October 2019. France: 19 Août 2020 en Dvd

FILMOGRAPHIEAbner Pastoll est un réalisateur, scénariste et monteur anglo-sud-africain, né le 12 février 1982 en Afrique du Sud. 2004: Shooting Shona. 2015: Road Games. 2019: A Good Woman Is Hard to Find


                      « Découper quelqu'un est très dur, très douloureux, et très… très long. »

Le pitch: Eprouvée par le décès de son mari, sauvagement poignardé par un mafieux, Sarah Collins n'est pas au bout de ses surprises lorsqu'un inconnu entre par effraction chez elle pour y planquer de la came. Or, lors d'un concours de circonstances malchanceuses, elle est contrainte de se défendre contre cet assaillant pour ensuite remonter la filière des responsables de son défunt mari grâce au témoignage de son fils.  


Bon p'tit thriller nappé de polar violent et tendu d'après l'influence de Nicolas Winding Refn (photo léchée, éclairs de violence stylisés, tempo musical clinquant, plages d'accalmie envoûtées), A Good Woman Is Hard to Find tire attrait de son intensité dramatique de par le magnétisme lascif de Sarah Bolger portant le film à bout de bras en némésis en initiation criminelle. L'actrice s'avérant très impliquée dans sa fonction de mère semi-dépressive en proie à une appréhension expressive (quel ténu regard étincelant !) quant à sa soudaine condition de victime molestée peu à peu gagnée par une bravoure de dernier ressort. Et bien que son cheminement narratif pâti parfois de grosses ficelles au niveau de la cohérence des situations de stress (la mère peu étonnée que sa fille se parle à elle-même dans le couloir alors qu'elle s'adressait au tueur !), de l'apparition furtive du mafieux à un moment auditif trop propice ou de certaines exactions criminelles (l'idée vrillée du démembrement du cadavre), A good woman is Hard to Find demeure efficace de bout en bout pour qui raffole des thrillers du samedi soir.


Et ce même si sa formidable première partie (dans la gestion du suspense lattent peu à peu oppressant) demeure le moment le plus probant au niveau de sa scrupuleuse mise en scène dénuée de fioriture. Emaillé d'anicroches donc, notamment auprès du méchant caricatural un peu trop outré dans ses expressions mégalos, A Good Woman Is Hard to Find n'en demeure pas moins constamment ludique à travers son cocktail de suspense, d'action et de violence parfois grand-guignolesque (principalement au niveau d'un découpage de chair efficacement graphique pour tenir lieu de la difficulté de l'assassin à s'employer à une gageure aussi incongrue dans sa fonction novice !). Fréquentable. 

*Bruno

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