mardi 18 août 2020

Little Miss Sunshine. Grand Prix, Deauville 2006.

                                                 Photo empruntée sur Google, appartenant au site Allocine.fr

de Jonathan Dayton et Valerie Faris. 2006. U.S.A. 1h42. Avec Greg Kinnear, Toni Collette, Steve Carell, Paul Dano, Abigail Breslin, Alan Arkin, Bryan Cranston, Dean Norris.

Sortie salles France: 6 Septembre 2006 

FILMOGRAPHIEJonathan Dayton est un réalisateur, producteur, scénariste, et directeur de la photographie américain. Il est né le 7 juillet 1957 à Alameda, en Californie. Il est marié à Valerie Faris, réalisatrice, productrice et scénariste. 2017: Battle of the Sexes. 2012: Elle s'appelle Ruby. 2006: Little Miss Sunshine.
Valerie Faris est une réalisatrice, productrice, scénariste et monteuse américaine née le 20 octobre 1958 dans le comté de Los Angeles en Californie aux États-Unis. 1989 : Rhythm Nation 1814. 2005 : The Check Up. 2006 : Little Miss Sunshine. 2012 : Elle s'appelle Ruby. 2017 : Battle of the Sexes.


Un esprit "punk" plane chez la famile Hoover ! 
Bijou d'humour et d'émotions caustiques à travers les thématiques de l'apparence, de l'élitisme et de la célébrité, Little miss Sunshine n'a pas grugé ses moult récompenses tant il demeure aussi jubilatoire qu'intelligent à se gausser (là on ne l'attend jamais !) du politiquement correct. Tant et si bien que le couple de réalisateurs Jonathan Dayton et Valerie Faris (au passage couple à la ville) parvient à nous attacher à l'une des plus facétieuses familles ricaines vues sur écran de cinéma. Et ce avec une originalité dévergondée comme le souligne l'éthique transgressive du grand-père avide d'interdits et de grossièretés grivoises faute de son âge avancé. Pour ce faire, on s'étonne de rire nerveusement ou de bon coeur lors des moments les plus réjouissants, alors qu'à la seconde d'après on se surprend d'éprouver le sentiment contraire d'une empathie subitement poignante lors d'un contexte tragi-comique. Mais si Little Miss Sunshine parvient autant à séduire sans fard, il le doit aux profils hauts en couleurs (MAIS plus vrais que nature !) d'une famille si fragile dans leur humanisme torturé (le cast irréprochable est donc littéralement renversant !). Car d'autant plus en proie à une rage de vivre incontrôlée dans leur refus de se plier aux exigences d'une société condescendante dénuée d'indulgence chez les précaires, surtout lorsque l'apparence demeure trop standard.


Car communément partagés entre le désir de vaincre et la crainte de perdre comme leur enseigne le patriarche dans sa résignation du dépassement de soi, ces derniers vont finir par s'épauler à se rebeller contre les convenances tout en acceptant leurs échecs personnels. Car comme l'énonce si justement l'un des protagonistes à peine remis d'un chagrin d'amour, c'est par la souffrance que l'on finit par grandir pour apprendre de nos erreurs alors que les jours heureux demeureront de simples souvenirs ludiques. Ainsi, c'est à travers le parcours infantile d'Olive que l'intrigue se cultive, tant et si bien que cette dernière va participer à un célèbre concours de beauté en Californie en compagnie des membres de sa famille malmenés par l'aléa du deuil. Et donc à travers le vent de liberté qui agite davantage chaque personnage, Little Miss Sunshine parvient avec cette énergie solaire à exister par lui même pour se démarquer du divertissement imberbe. De par sa tendresse et ses éclats de rire constants émergeant au sein d'un climat familial orageux, le couple Dayton / Faris radiographie ces profils lambdas avec un humanisme terriblement expressif. La grande réussite de cette satire contre l'élitisme émanant de leur évolution morale à s'exprimer indépendamment par eux mêmes après avoir essuyé leurs revers. Et ce au mépris de se plier aux hiérarchies bien-pensantes se vautrant dans une vulgarité de mauvais goût à travers l'univers pailleté des mini-miss grimées en poupée Barbie.


Il y a des occasions où il vaut mieux perdre que gagner.
Ode suprême à la liberté la plus épanouie du point de vue des valeurs familiales, de l'amour et de la tolérance (quelque soit le choix de nos cultures religieuses, sociales, politiques ou sexuelles), Little Miss Sunshine donne furieusement envie d'embras(s)er la vie si l'on parvient à extraire le vainqueur qui est en soi après avoir assumé les déceptions. Si bien que les premiers seront derniers et les derniers seront premiers... 

*Bruno
2èx

Récompenses: Festival du cinéma américain de Deauville 2006 : Grand prix
Festival international du film de Saint-Sébastien 2006 : Prix du public
American Film Institute Awards 2006 : top 10 des meilleurs films de l'année
BAFTA Awards 2007 :
Meilleur acteur dans un second rôle pour Alan Arkin
Meilleur scénario original pour Michael Arndt
César du cinéma 2007 : meilleur film étranger
Independent Spirit Awards 2007 : meilleur film
Oscars du cinéma 2007 :
Meilleur acteur dans un second rôle pour Alan Arkin
Meilleur scénario original pour Michael Arndt
Screen Actors Guild Awards 2007 : meilleure distribution
Young Artist Awards 2007 : meilleure actrice pour Abigail Breslin

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