de Nathan Juran. 1961. U.S.A. 1h34. Avec Kerwin Mathews, Judi Meredith, Torin Thatcher, Walter Burke, Don Beddoe, Barry Kelley.
Sortie salles U.S: 13 Juin 1962
FILMOGRAPHIE: Nathan Juran est un réalisateur, scénariste et directeur artistique américain, né le 1er Septembre 1907 à Bucovine (Roumanie), décédé de mort naturelle le 23 Octobre 2002 à Paolos Verdes Estates (Etats-Unis). 1953: La Légende de l'Epée Magique. 1957: La Chose surgie des Ténèbres. A des Millions de kms de la Terre. Le Cerveau de la Planère Arous. 1958: L'Attaque de la Femme à 50 Pieds. Le 7è Voyage de Sinbad. 1961: Jack, le Tueur de Géants. 1964: Les premiers Hommes dans la lune. 1966: The Deadly Mantis. 1967: Billy the Kid. Les Trompettes de Jéricho. Les Aventuriers de l'Espace. 1969: Land Raiders. 1973: The Boy who Cried Werewolf.
Trois ans après l'immense succès du 7è Voyage de Sinbad, Nathan Juran est à nouveau recruté par le producteur Edward Small pour entreprendre un conte fantastique dans la plus pure tradition féerique ! D'après un roman d'Orville H. Hampton, Jack le tueur de géants est un film d'aventures haut en couleurs parmi ses traditionnelles créatures monstrueuses uniquement animées en stop motion ! A l'instar de Ray Harryhausen, les responsables des effets spéciaux Howard A. Anderson et Jim Danforth s'inspirent ici de son talent inimitable pour nous façonner une palette de monstres exubérants (un cyclope, un géant à deux têtes, un serpent de mer et un dragon hybride !). L'histoire intelligible est un prétexte pour nous confiner dans un univers de magie et d'aventures. Celle de Jack, modeste fermier, qui réussit in extremis à sauver la princesse Elaine des griffes du sorcier Pendragon et de son monstre géant. Seulement, l'alchimiste doué de pouvoirs maléfiques réussit à nouveau à enlever la jeune femme afin de l'embrigader au sein de son château. Déterminé à la libérer, Jack va user de vaillance et bravoure pour s'opposer à Pendragon épaulé de ses sbires diaboliques ! Sur sa route, notre aventurier rencontrera un viking et un garçonnet, mais aussi un gnome enfermé dans une bouteille. C'est grâce aux prestiges magiques du lutin que Jack va ainsi pouvoir déjouer les maléfices du sorcier lors d'un florilège de revirements rocambolesques.
Si Jack, le tueur de Géants accuse le poids des années par ses effets spéciaux archaïques moins perfectionnistes que ceux de Ray Harryhausen, il n'en demeure pas moins un spectacle aussi exaltant qu'enchanteur propre à émerveiller son public de 7 à 77 ans. Le caractère attachant des personnages, la mesquinerie perfide de Pendragon, sa fantasmagorie attractive (l'apparition du petit monstre dans la boite à musique et la danse qui s'ensuit, le premier combat de Jack contre le Cyclope, les facéties du génie) et son rythme haletant continuent de nous enthousiasmer avec une naïveté attendrissante. A titre nostalgique, l'ancienne génération n'oubliera pas de se remémorer sa toute première projection TV diffusée un mardi soir dans le cadre de l'émission d'Eddie Mitchel: la Dernière séance !
A noter que le film est ressorti plus tard dans une version musicale et qu'il fut interdit de projection en Angleterre durant 7 ans, faute de certaines séquences jugées impressionnantes ! En prime, il écopa à travers le monde d'une interdiction au moins de 13 ans !
06.02.13. 3èx
Bruno Matéï
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