jeudi 4 août 2016

Flashdance

                                                      Photo empruntée sur Google, appartenant au site Allocine.fr

d'Adryan Line. 1983. U.S.A. 1h34. Avec Jennifer Beals, Michael Nouri, Lilia Skala, Sunny Johnson,
Kyle T. Heffner, Lee Ving, Ron Karabatsos, Belinda Bauer.

Sortie salles France: 14 Septembre 1983. U.S: 15 Avril 1983

FILMOGRAPHIE: Adrian Lyne est un réalisateur et producteur britannique, né le 4 Mars 1941 à Peterborough (Grande Bretagne). 1980: Ca plane les filles. 1983: Flashdance. 1986: 9 semaines et demi. 1987: Liaison Fatale. 1990: L'Echelle de Jacob. 1993: Proposition Indécente. 1997: Lolita. 2002: Infidèle. Prochainement: Back Roads.

 
Flashdance : le rêve, la sueur et les larmes du cœur
Classique de la comédie musicale auréolé par la génération 80, Flashdance fut un succès commercial retentissant (plus de 4 137 000 entrées en France !), à l’image de sa bande originale écoulée à plus de 20 millions d’exemplaires - un record absolu. Outre ses nombreux numéros musicaux toujours aussi (étonnamment) entêtants, on retiendra surtout les tubes planétaires What a Feeling chanté par Irene Cara et Maniac de Michael Sembello, que Jennifer Beals sublime en danses fiévreuses lors du prologue et de l’ultime audition - séquence anthologique d’une émotion lyrique, bien que doublée, hélas.
Trois ans avant 9 semaines ½, Adrian Lyne se fit connaître du grand public avec cette success story aux airs de conte de fée urbain. Un rêve américain au féminin, que Rocky lui-même n’aurait pas renié.
 
Synopsis: À Pittsburgh, Alex Owens tente de survivre comme soudeuse le jour, danseuse de cabaret la nuit. Quand l’amour surgit avec son contremaître, elle rêve enfin d’autre chose : intégrer le conservatoire de danse pour devenir étoile.

Comédie romantique rythmée par des chorégraphies électriques, Flashdance cultive par miracle un charme irrésistible, incarné par son archétype féminin : Jennifer Beals.
Présence filiforme et magnétique, elle insuffle un érotisme torride mais pudique, flattant avec grâce et candeur la gente masculine. Ses numéros de danse, éclairés par des jeux de lumières stylisés et des couleurs baroques, s’avèrent spectaculaires - bien que tous doublés par trois professionnelles (dont une danseuse française).

Issu d’un scénario de Tom Hedley et Joe Eszterhas (futur auteur de Basic Instinct), Flashdance ne brille pas par sa subtilité : clichés, bons sentiments, romance sirupeuse... Et pourtant, par une étrange alchimie et la modestie du regard que porte Lyne sur cette success story, le charme opère.
Au fil de séquences tantôt légères ou pittoresques (Richie, l’humoriste raté ; son idylle douce-amère avec une danseuse ; son amitié fidèle avec Alex), tantôt romantiques, le film distille une tendresse prégnante, symptomatique des Eighties.

Grâce à la caractérisation touchante de personnages modestes et intègres, à la douceur fragile de l’héroïne, on partage ses espoirs, ses peurs, ses doutes, son désir de grandeur.
Les réfractaires aux romances à l’eau de rose continueront sans doute de s’en moquer - mais Adrian Lyne, avec une efficacité redoutable, magnifie cette quête sentimentale. Et Alex, grâce à l’amour, retrouve confiance et courage, en dépit de sa terreur de l’échec : « Si tu n’accomplis pas ton rêve, tu seras morte », lui lance son amant.

Tendre et sentimental, propulsé par des chorégraphies vertigineuses savamment assemblées, Flashdance doit énormément à ses seconds rôles bienveillants - et surtout à Jennifer Beals, icône gracile, littéralement envoûtante dans la peau de cette danseuse en herbe, tourmentée par la gagne.
Un joli conte de fée étonnamment émouvant, capiteux même, malgré la naïveté des dialogues - exaltants, presque irrésistibles, tant la complémentarité du couple émeut, et tant on s’identifie à eux sans rougir.


À Sunny Johnson (Jeanie Szabo, sœur d’Alex), disparue à 30 ans d’une rupture d’anévrisme, un an après la sortie du film.

— le cinéphile du cœur noir

07.01.23. 3èx (4k)


Ci-joint le p'tit mot de Jérome André Tranchant:

Il y a un temps où au États-Unis, une ouvrière pouvait être l'héroïne d'un film hollywoodien. Produit par une grosse major, par deux gros producteurs dans le vent, Flashdance a rencontré son public. Pourquoi Hollywood ne produit plus ce genre de film ???
Flashdance est un morceau de rêve américain. L'histoire d'une femme qui veut accéder à son rêve par ses propres moyens. On peut voir ce film comme un manifeste féministe. Car Alexandra est une femme libre. Elle choisit ses mecs. Elle n'a pas sa langue dans sa poches. Elle n'a besoin de personne. Jennifer Beals restera toute sa vie l'actrice de ce rôle. Elle est à la fois naturelle et terriblement volontaire.
La musique fait partie intégrante de l'univers du long métrage. Évidemment, elle a contribué au succès du film. La bande originale est signée par Giorgio Moroder.
Flashdance est réalisé par Adrian Lyne, réalisateur anglais connu pour son esthétique particulier. Avec ses lumières très années 80, son visuel va influencé toute la décennies.
À notre époque, ce genre de long métrage manque cruellement.

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