Photo empruntée sur Google, appartenant au site senscritique.com
"Bølgen" de Roar Uthaug. 2015. 1h44. Norvège. Avec Kristoffer Joner, Thomas Bo Larsen, Fridtjov Såheim, Ane Dahl Torp, Jonas Hoff Oftebro, Edith Haagenrud-Sande, Arthur Berning
Sortie salles France: 27 Juillet 2016. Norvège: 28 Août 2015.
FILMOGRAPHIE: Roar Uthaug est un réalisateur, scénariste et producteur norvégien, né le 25 août 1973 à Lørenskog dans le comté d'Akershus. 2006: Cold Prey. 2008: Cold Prey 2. 2009: Le Secret de la montagne bleue. 2012: Dagmar : L'Âme des vikings. 2012: The Wave. 2018: Tomb Raider.
S'étant fait connaître auprès du public français grâce à de sympathiques séries B plutôt bien torchées (Cold Prey 1 et 2, Dagmar), le réalisateur norvégien Roar Uthaug semble s'essayer à tous les genres si on en juge son dernier-né, The Wave. Surfant sur le genre catastrophe sans faire preuve d'esbroufe et encore moins de surenchère, Roar Uthaug exploite la menace d'un Tsunami en plein coeur d'une vallée norvégienne. Après l'éboulement d'une montagne dans un lac, un père de famille tente désespérément de retrouver les siens au milieu des décombres. Situés à l'autre bout du hameau, sa femme et son fils sont parvenus à s'isoler avec un survivant dans le sous-sol d'un hôtel en dépit de la montée des eaux. Un pitch simpliste, éculé, sans surprise que le cinéaste exploite néanmoins avec une évidente efficacité. De par les situations de survie que nos protagonistes sont contraints de surpasser en se disputant leurs sentiments de vaillance et de désespoir, et les tentatives de sauvetage de dernier ressort.
Focalisant l'essentiel de l'intrigue sur la cohésion familiale du géologue Kristian Eikjord, Roar Uthaug parvient à nous attacher à leur caractérisation démunie sous l'impulsion de comédiens modestement expansifs. Sa facture série B de souche norvégienne ajoutant au charme de l'entreprise si bien que les interprètes s'avèrent inconnus du public français. Suspense, tension, asphyxie (la claustration en apnée de la mère et du fils) se chevauchent donc avec assez de succès pour nous impliquer émotionnellement à la précarité des protagonistes en porte-à-faux. Quand à la séquence catastrophe aussi escomptée que redoutée, le cinéaste mise sur la qualité d'effets spéciaux numériques et l'habileté du découpage pour provoquer l'effroi, notamment en insistant sur l'affolement d'une foule de masse après leur départ furtif en véhicule ! Sous le pilier de quelques séquences spectaculaires très convaincantes, The Wave s'inscrit donc dans une logique de réalisme plutôt que d'exploiter tous azimuts des séquences racoleuses aussi vaines que gratuites (remembre 2012 !). Au-delà de la fulgurance graphique impactée par le Tsunami, Roar Uthaux met également en lumière (crépusculaire) des images de cauchemars sitôt la résultante du chaos ! A l'instar des déambulations nocturnes de notre héros serpentant les chemins de traverse au sein de carcasses de voitures et de cadavres.
Sans aucune prétention puisque refusant de céder à la facilité d'une action redondante, Roar Uthaux respecte le cahier des charges du genre en n'oubliant jamais de faire vivre ses personnages d'un humanisme fébrile. Un sympathique divertissement un peu plus convaincant que les produits standards du Blockbuster ricain.
B-M
Récompenses: Kosmorama, Festival du film international de Trondheim 2016 :
Meilleur montage pour Christian Siebenherz
Meilleure production pour Martin Sundland et Are Heidenstrom
Meilleur acteur dans un second rôle pour Kristoffer Joner
Ah ben tiens! C'est marrant ça, parce que je viens tout juste de le regarder hier!
RépondreSupprimerA noter le petit clin d’œil que le réal se fait à lui même quand l'un des géologues regarde justement Cold Prey sur sa tablette! ^^
J'ai capté aussi , oui
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