lundi 29 août 2016

Conjuring 2: le cas Enfield

                                                    Photo empruntée sur Google, appartenant au site Allocine.fr

"The Conjuring 2" de James Wan. 2016. U.S.A. 2h14. Avec Patrick Wilson, Vera Farmiga, Sterling Jerins, Frances O'Connor, Madison Wolfe, Lauren Esposito, Patrick McAuley.

Sortie salles France: 29 Juin 2016. U.S: 10 Juin 2016.

FILMOGRAPHIE: James Wan est un producteur, réalisateur et scénariste australien né le 27 Février 1977 à Kuching (Malaisie), avant de déménager à Perth (Australie).
2004: Saw, 2007: Dead Silence, Death Sentence, 2010: Insidious. 2013: The Conjuring. 2013: Insidious 2. 2016: The Conjuring 2.


"Conjuring 2 : entre deux battements d’âme".
Après le succès international de The Conjuring, James Wan rempile trois ans plus tard pour offrir une suite à la mesure de son talent. Inspiré du cas Enfield, où une famille anglaise fut persécutée par le fantôme d’un vieillard au milieu des années 70, Conjuring 2 préserve la recette du premier opus (jump-scares, suspense oppressant, rebondissements, effets-chocs déchaînés, tension épidermique), avec une efficacité sans doute encore plus convaincante. Car la structure de son récit, plus subtile, plus nourrie, permet aux situations homériques qui jalonnent l’intrigue de se renouveler sans lassitude. James Wan s’appuie sur l’épreuve professionnelle des Warren, contraints de repousser leur retraite spirituelle pour superviser une nouvelle demeure hantée.

Dans leur jeu de décryptage ésotérique, à démêler le vrai du faux, s’immisce une quête identitaire : qui se cache derrière l’entité démoniaque ? Là encore, Wan parvient à surprendre dans un habile jeu de miroirs où se confondent Janet Hodgson, la fille aînée en proie aux soupçons, et le spectre sclérosé, manipulateur larvaire tapi dans l’ombre.

Hormis ces situations de déjà-vu, recyclées autour des thèmes de la maison hantée et de la possession, James Wan continue d’imprimer un savoir-faire indéniable, par sa mise en scène incisive, son montage rigoureux et son cadrage volontairement alambiqué. Pour rendre plausible cette nouvelle histoire de hantise fertile en agressions surnaturelles, il s’appuie aussi sur une direction d’acteurs solide — en particulier les seconds rôles enfantins, d’une sobriété troublante dans leur vulnérabilité (mention spéciale à la néophyte Madison Wolfe). Quant au couple Patrick Wilson / Vera Farmiga, il impose toujours la même intensité dans sa posture mythifiée de chasseurs de poltergeists, avec une cohésion conjugale poignante — notamment dans cette invocation bouleversante des valeurs du mariage auprès de la jeune Janet. Ed Warren est d’ailleurs cette fois gravement mis en danger, hanté par une sombre prémonition entrevue par son épouse.

Outre l’angoisse savamment distillée dans ces instants muets où plane un danger imminent, Conjuring 2 joue habilement du hors-champ sonore, prêt à nous faire bondir de notre siège au moment le plus inattendu.


"Demeure le mal, demeure l’amour".
Angoissant, parfois terrifiant — sa première heure distillant la suggestion avant de livrer ses visions d’effroi, notamment les apparitions de l’« homme tordu » — et captivant grâce à une narration plus étoffée que son modèle, Conjuring 2 renchérit le « ouh, fais-moi peur » avec une efficacité redoutable, au point de surpasser, peut-être, la première affaire des Warren. Ajoutez à cela une splendide photographie, contrastant avec sa scénographie nocturne, et une bande-son percutante (entre deux hommages nostalgiques aux Beatles et à Elvis), et vous obtenez un tour de montagnes russes où l’émotion forte finit par se fondre dans une véritable ode à l’union conjugale.

La Chronique de The Conjuringhttp://brunomatei.blogspot.fr/2013/08/the-conjuring.html

E-B
08.06.25. 2èx. Vost

Le p'tit mot de Jean Marc Micciche:
Cycle 'foutre la trouille 1' avec The conjuring 2. On le sait, s'il y a bien un genre où James Wan est vraiment à l'aise c'est avec le fantastique traditionnel, du curieux Dead silence, en passant par l'inégale mais passionnante saga des Insidious, sans oublier le premier The conjuring n'a cessé de retrouver la substantielle moelle de de la peur au cinéma...tous les vieux trucs du cinéma old school mais aussi de vraie tentatives de renouvellement des thèmes tout comme le travail sur le son et le cadre. La grande question que l'on pouvait se poser c'était de quel manière l'expérience du blockbuster Fast and furious 7 allait d'une certaine manière influencé le cinéma d'épouvante. Et force et de reconnaître que James Wan tente une greffe aussi étonnante qu'originale, tenter de faire un film d'action horrifique. La terminologie peut sembler poussive mais force et de reconnaître que Wan sur de ses moyens propose une mise en scène dynamique que seul Raimi (Evil Dead 1 et 2, Jusqu'en en enfer) ou Jackson (Fantômes contre fantômes) avaient réussi. En utilisant les thèmes les plus usités du cinéma d'épouvante, Wan parvient à créer grâce à une mise en scène et un découpage étonnant à créer d'authentiques moments de terreur primitives. Fondu et raccord étonnant, mouvement amples, direction artistiques tout dévoyés à une creer une ambiance de danger et de chaos palpable, James Wan éléve le cinéma de terreur et sa saga The Conjuring à un niveau étonnant. D'autant plus étonnant que sa sortie n'a pas fait dans le vague alors que le challenge a de grande chance de marquer durablement les esprits. Que dire d'autres ? le prologue sur Amytiville et sur Amythiville 2 est déjà en soi un moment de terreur unique, les cinéphiles apprécieront sans aucun doute la subtile citation à Audrey Rose de Robert Wise. Que le film est puritain ? mais étant donné l'angle narratif, on s'en fout un peu. Que le film a beau jouait la carte de l'épouvante, le film n'oublie jamais ses acteurs et que le film reste aussi un beau film d'amour sur un couple....

Le point de vue de Seb Lake:
Trois ans d'attente pour enfin voir la suite du meilleur film d'horreur de ces vingt dernières années,ce Conjuring 2 est construit de la même manière que son prédécesseur, petit prologue d'une de leur affaire (en l'occurrence ici celle d'Amityville),présentation de la famille concernée par leur future enquête puis les événements paranormaux qui s'en suivent,les deux films sont très proches dans leur concept à faire monter la tension en crescendo et une fois de plus James Wan réussi son pari,le film est mené de main de maître, ce qui est encore plus fort de la part du jeune cinéaste c'est que tous les clichés des films de maison hantée sont présents (porte qui claque,jouet démoniaque, jumpscare, possession, voix suspectes etc etc) malgré ça le film est étrangement innovant et se suit avec un grand plaisir. Venons en au bémol du film et il est de taille, ce qui faisait le charme et l'angoisse omniprésente du premier Conjuring c'était la peur ,la vraie peur viscérale, autant vous le dire tout de suite je n'ai pas fait un seul sursaut et à aucun moment j'ai senti la trouille m'envahir,c'est ma seule déception mais qui au final lui fait baisser sa note. En conclusion Conjuring 2 est un bon film d'horreur mais qui n'égale pas le premier opus. 4/6

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire