mercredi 10 août 2016

DES MONSTRES ATTAQUENT LA VILLE

                                                                       Photo empruntée sur Google, appartenant au site horreur-web.com

"Them !" de Gordon Douglas. 1954. U.S.A. 1h34. Avec James Whitmore, Edmund Gwenn, Joan Weldon, James Arness, Onslow Stevens, Sean McClory.

Sortie salles France: 3 Juin 1955. U.S: 19 Juin 1954

FILMOGRAPHIE SELECTIVE: Gordon Douglas est un réalisateur, acteur, scénariste et producteur américain né le 15 décembre 1907 à New York (États-Unis), et décédé le 29 septembre 1993 à Los Angeles (Californie) d'un cancer. 1935 : Lucky Beginners. 1935: The Infernal Triangle. 1950 : Les Nouvelles Aventures du capitaine Blood (Fortunes of Captain Blood). 1953 : La Charge sur la rivière rouge (The Charge at Feather River). 1954: Des monstres attaquent la ville (Them!). 1959 : Quand la terre brûle (The Miracle) coréalisé avec Irving Rapper. 1967 : Tony Rome est dangereux. 1968 : Le Détective. 1968 : La Femme en ciment. 1975 : Nevada Smith (TV). 1977 : Le Casse-cou (Viva Knievel !).


Classique du Monster Movie des fifties, Des monstres attaquent la ville explore la thématique de l'insecte mutant depuis les effets radioactifs d'essais nucléaires causés par l'homme en 1945. Manifeste contre le péril atomique (comme l'avait déjà traité la même année Hinoshiro Honda avec le bouleversant Godzilla ou encore un an au préalable Eugène Lourie avec Le Monstre des temps perdus), Gordon Douglas cultive sa métaphore avec réalisme documenté si bien que l'intrigue rigoureusement efficace parvient à nous convaincre de sa menace improbable.


Celle de fourmis géantes retranchées dans des nids du désert du Nouveau-Mexique quand bien même une fillette rescapée parvient à se blottir dans sa maison en attendant les secours d'un duo de policiers. Inévitablement, les effets mécaniques des fourmis grossièrement articulées par des câbles suscitent aujourd'hui le sourire lorsque ces dernières tentent de nous terroriser par le biais d'une démarche trop hachée pour impressionner. Sur ce point, des trucages en Stop Motion auraient été une plus-value pour rendre un peu plus agiles la maniabilité de ces fourmis atteintes de gigantisme. Pourtant, en nous documentant avec souci du détail sur les us et coutumes de leur coexistence coloniale, Gordon Douglas parvient à nous convaincre de leur prochaine invasion lorsque deux reines sont parvenues à se délocaliser vers les canalisations souterraines de la ville adjacente. Mais bien avant ce suspense haletant présageant une invasion d'un genre singulier, le cinéaste aura pris soin de nous caractériser une foule d'investigateurs s'efforçant de géolocaliser les dernières reines (scientifiques, médecins et militaires se concertant avec un sérieux imperturbable !).


Grâce à la maîtrise de sa réalisation imprimant un réalisme documentaire (à l'instar du génial La Chose d'un autre monde !) et à l'aplomb des comédiens, Des monstres attaquent la ville renforce l'authenticité de cette invasion animale en dépit de ses trucages obsolètes. Pour parachever de la manière la plus haletante et spectaculaire, il clôture sa dernière partie avec la montée en puissance d'un suspense quant à la survie de deux bambins que l'armée tente d'extraire des égouts !  

B-M. 3èx

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