Partager la publication "[Critique série] WESTWORLD – Saison 1"
- Une chronique de Gilles Rolland
Origine : États-Unis
Créateurs : Lisa Joy, Jonathan Nolan
Réalisateurs : Jonathan Nolan, Richard J. Lewis, Neil Marshall, Vincenzo Natali, Jonny Campbell, Fred Toye, Stephen Williams, Michelle MacLaren.
Distribution : Evan Rachel Wood, Anthony Hopkins, Thandie Newton, Ed Harris, Jeffrey Wright, James Marsden, Ben Barnes, Clifton Collins Jr., Rodrigo Santoro, Angela Sarafyan…
Genre : Science-Fiction/Western/Aventure/Drame/Adaptation
Diffusion en France : OCS
Nombre d’épisodes : 10
Le Pitch :
Dans un futur proche, Westworld, un parc d’attractions unique au monde, propose à ses visiteurs une immersion totale dans l’univers de l’Ouest Américain, avec ses bandits, ses héros, ses jolies filles et ses promesses d’aventure. Un endroit peuplé d’androïdes plus vrais que nature, qui si ils sont capables d’agir comme de véritables humains, ne peuvent en aucun cas blesser ou tuer. Pourtant, un jour, une série d’incidents dus à ce qui pourrait n’être que de simples dysfonctionnements informatiques, se produit dans le parc. Les hôtes, comme ils sont appelés, agissent étrangement, s’écartant parfois des limites imposées par leur programme. Et ce n’est que le début…
Dans un futur proche, Westworld, un parc d’attractions unique au monde, propose à ses visiteurs une immersion totale dans l’univers de l’Ouest Américain, avec ses bandits, ses héros, ses jolies filles et ses promesses d’aventure. Un endroit peuplé d’androïdes plus vrais que nature, qui si ils sont capables d’agir comme de véritables humains, ne peuvent en aucun cas blesser ou tuer. Pourtant, un jour, une série d’incidents dus à ce qui pourrait n’être que de simples dysfonctionnements informatiques, se produit dans le parc. Les hôtes, comme ils sont appelés, agissent étrangement, s’écartant parfois des limites imposées par leur programme. Et ce n’est que le début…
LA CRITIQUE DE WESTWORLD – SAISON 1 :
C’est en 1973 que sort au cinéma Mondwest (Westworld en version originale). Un film écrit et réalisé par un certain Michael Crichton, qui se fera notamment remarquer 17 ans plus tard avec son roman Jurassic Park, dont l’adaptation par Steven Spielberg ne manquera d’inscrire son nom au panthéon de la littérature et du septième-art. Mondwest donc, qui raconte l’histoire d’un parc d’attractions recréant trois univers : le Western, la Rome antique et le Moyen-Age. Des mondes séparés les uns des autres, peuplés de robots capables d’imiter à la perfection les humains, au service de visiteurs encouragés à s’amuser en laissant libre court à tous leurs désirs. Des machines qui ne vont pas tarder à se soulever contre ceux qui jusqu’alors, les avaient toujours soumis à leur volonté parfois perfide et violente. Avec Westworld, HBO a donc souhaité revenir sur l’idée centrale de Mondwest. Un film qui a d’ailleurs initié une mouvance, notamment marquée par des œuvres phares comme Terminator et qui aujourd’hui, se voit totalement remanié. De l’œuvre originale, la série n’a retenu qu’un seul univers, à savoir le Western. Univers que le show a considérablement élargi. Géographiquement, mais pas seulement…
IL ÉTAIT UNE FOIS DANS L’OUEST 2.0
Le pilote de Westword est un authentique bijou. Jonathan Nolan (le frère de Christopher), showrunner de la série avec Lisa Joy, a d’ailleurs tenu à le réaliser. Histoire de donner le ton à ceux qui allaient prendre la suite. Nolan qui nous emmène dans le monde qu’il a façonné de toutes pièces. Visuellement, Westworld impose une excellence rarement vue sur un petit écran. On savait HBO désireux de faire de Westworld son nouveau blockbuster, afin de prendre le relais de Game Of Thrones, dont la conclusion s’annonce, mais force est de reconnaître que les moyens sont là. La photographie est splendide, les décors grandioses et les costumes itou. « Ce n’est pas de la TV, c’est HBO » affirme le slogan du network. Encore une fois, après Game Of Thrones ou encore Rome, c'est vrai. Facile de se laisser happer par l’ambiance, qui évoque tout un pan de l’histoire du cinéma américain. Les codes sont déjà là. Au premier et au second plan.
Puis voilà qu’on nous montre les coulisses. Les longs couloirs, les intérieurs et les architectures aseptisées. Bienvenue dans le futur. La technologie est poussée jusque dans ses derniers retranchements, là où les hôtes, ces robots plus vrais que vrais, sont fabriqués pour ensuite aller rejoindre leurs congénères au Far West où les attendent des humains assoiffés d’aventure, de violence et de sexe. La rupture entre les coulisses et la scène est franche. Régulièrement, dans le seul premier épisode, le récit fait des allers-retours et nous expose les principaux tenants d’un postulat redoutablement prometteur.
Ceux qui ont vu le film peuvent alors déceler de petits détails qui montrent qu’un brutal changement ne va pas tarder alors que ceux qui n’en ont jamais entendu parler, se doutent aussi que ce Disney World pour adultes, sans souris et canards géants, ne pourra pas éternellement capitaliser sur les bas instincts de ses visiteurs sans qu’un jour, tout explose ou du moins soit remis en compte. Et puis HBO oblige, les images sont parfois crues. Le sang des androïdes, identique au notre, jaillit sur les notes familières d’un piano qui joue à sa sauce des standards du rock. Dans un respect total du genre qu’il entend s’approprier, le show opère en sous-main une déconstruction impressionnante d’un cahier des charges qu’on prend pour acquis tout en sachant qu’au fond il n’en est rien. Après une telle introduction, une seul question se pose : les neuf autres épisodes vont-il soutenir ce rythme et faire honneur à ce chef-d’œuvre ? La réponse est oui.
Le pilote de Westword est un authentique bijou. Jonathan Nolan (le frère de Christopher), showrunner de la série avec Lisa Joy, a d’ailleurs tenu à le réaliser. Histoire de donner le ton à ceux qui allaient prendre la suite. Nolan qui nous emmène dans le monde qu’il a façonné de toutes pièces. Visuellement, Westworld impose une excellence rarement vue sur un petit écran. On savait HBO désireux de faire de Westworld son nouveau blockbuster, afin de prendre le relais de Game Of Thrones, dont la conclusion s’annonce, mais force est de reconnaître que les moyens sont là. La photographie est splendide, les décors grandioses et les costumes itou. « Ce n’est pas de la TV, c’est HBO » affirme le slogan du network. Encore une fois, après Game Of Thrones ou encore Rome, c'est vrai. Facile de se laisser happer par l’ambiance, qui évoque tout un pan de l’histoire du cinéma américain. Les codes sont déjà là. Au premier et au second plan.
Puis voilà qu’on nous montre les coulisses. Les longs couloirs, les intérieurs et les architectures aseptisées. Bienvenue dans le futur. La technologie est poussée jusque dans ses derniers retranchements, là où les hôtes, ces robots plus vrais que vrais, sont fabriqués pour ensuite aller rejoindre leurs congénères au Far West où les attendent des humains assoiffés d’aventure, de violence et de sexe. La rupture entre les coulisses et la scène est franche. Régulièrement, dans le seul premier épisode, le récit fait des allers-retours et nous expose les principaux tenants d’un postulat redoutablement prometteur.
Ceux qui ont vu le film peuvent alors déceler de petits détails qui montrent qu’un brutal changement ne va pas tarder alors que ceux qui n’en ont jamais entendu parler, se doutent aussi que ce Disney World pour adultes, sans souris et canards géants, ne pourra pas éternellement capitaliser sur les bas instincts de ses visiteurs sans qu’un jour, tout explose ou du moins soit remis en compte. Et puis HBO oblige, les images sont parfois crues. Le sang des androïdes, identique au notre, jaillit sur les notes familières d’un piano qui joue à sa sauce des standards du rock. Dans un respect total du genre qu’il entend s’approprier, le show opère en sous-main une déconstruction impressionnante d’un cahier des charges qu’on prend pour acquis tout en sachant qu’au fond il n’en est rien. Après une telle introduction, une seul question se pose : les neuf autres épisodes vont-il soutenir ce rythme et faire honneur à ce chef-d’œuvre ? La réponse est oui.
LES ANDROÏDES COW-BOY RÊVENT-ILS DE CHEVAUX ÉLECTRIQUES ?
Dans sa globalité, la première saison de Westworld parvient à se poser les bonnes questions. Celles qui découlent d’un vrai désir d’aller au plus profond de thématiques chères au cinéma d’anticipation, qu’on retrouve aussi bien dans la littérature, et ce dès Mary Shelley, que dans des films comme Robocop ou comme Terminator 2. Ce que certains ont fait avec talent, à savoir extrapoler le discours de Mondwest au fil de longs-métrages ambitieux, Westworld le prolonge. La série s’inscrit dans une tradition noble, qui utilise le fantastique pour aborder des sujets métaphysiques universels. Le tout en prenant soin de ne pas non plus se regarder le nombril trop longtemps et de proposer une suite de péripéties dignes des plus grands westerns, afin de nourrir un suspense qui ne tourne pas le dos au côté très premier degré du genre. En cela, beaucoup des figures mythiques du western sont là. Le héros valeureux, la jeune fille, le bad guy… Le truc, c’est qu’ici, tout est destiné à voler en éclats et à retourner l’esprit des spectateurs qui accepteront de suivre les personnages dans leurs quêtes lourdes de sens pour au final, lors du dernier épisode, apprendre des vérités en forme de philosophies percutantes. Inutile de trop en dire ici. Le mieux est encore de vivre l’expérience par soi-même. Un peu comme pour Lost, Leftovers et toutes ces œuvres télévisuelles qui n’ont pas peur de ne pas prendre leur public à revers et de faire appel à sa capacité d’analyse. La différence étant que pour Westworld, les réponses arrivent plutôt vite. L’épisode 10, le dernier de ce premier acte répond à la majorité des interrogations posées, tout en ouvrant la voie à de nouvelles péripéties. Il change la donne. Redistribue les cartes. Avec une maestria qui, encore une fois, force le respect.
Truffé de références, le scénario fait autant appel à la culture populaire qu’à des éléments plus pointus. Il oppose l’humain à la machine la plus perfectionnée, pour souligner les déviances et les contradictions qui nous caractérisent. Le grand manitou incarné par Anthony Hopkins est celui qui tire les ficelles, et dont la démarche permet d’offrir un autre éclairage au mythe de Prométhée et à la notion au centre de toutes les religions. Un Dieu auto-proclamé, cousin éloigné du Docteur Frankenstein et du Docteur Jekyll.
Jonathan Nolan et Lisa Joy y vont franchement. Chaque chapitre offre son lot de questions et de rebondissements. D’un côté Westworld prend son temps, mais de l’autre, il avance, jonglant entre les protagonistes sans en laisser un seul sur le bas côté. Que la concurrence zombifiée en prenne de la graine. Bien sûr, on peut souligner ici ou là ce qui ressemble à des incohérences. Il est légitime de relever des choses étranges qui ne collent pas. Jusqu’au dernier épisode, qui assemble toutes les pièces du puzzle. Même celles qui ne semblaient pas appartenir à ce tableau. Sans forcer le passage. Avec poésie et naturel.
Histoire de faire les choses correctement, les showrunners ont réuni un casting de premier ordre. Du jamais vu pour une série. D’habitude, les acteurs se dévoilent à nous et deviennent ensuite des stars. Comme avec Game Of Thrones. Pas dans Westworld. Ici, c’est à un authentique défilé que nous convie la série. Anthony Hopkins n’avait pas tourné pour la TV depuis longtemps. Ce n’est pas une surprise, il est à nouveau magistral. Il joue sur des nuances que nous lui connaissons bien mais arrive à nous surprendre et à nous captiver. Entre malice et ce petit quelque chose qui annonce l’indicible. James Marsden lui aussi livre une performance assez incroyable. Cliché sur pattes destiné à souffrir pour le plaisir des visiteurs, le Teddy qu’il campe dénote presque à lui tout seul de la volonté du show de déconstruire des repères tout en jouant avec. Ed Harris est d’une intensité parfaite en homme en noir impénétrable. Son charisme fait des merveilles, tout comme celui de Jeffrey Wright, comédien de premier ordre si il en est. Il faut aussi saluer l’incroyable Thandie Newton, qui trouve l'un de ses meilleurs rôles. Un rôle qui ne cesse d’évoluer. Sous nos yeux, l’actrice se métamorphose, doute, séduit, rentre dans le lard… Impressionnant.
Enfin, Evan Rachel Wood, sorte d’Ève du nouveau Nouveau monde dont la souffrance cristallise les pulsions meurtrières d’une humanité en quête d’évasion, s’avère tout bonnement incroyable. D’une beauté à couper le souffle, elle prend de plus en plus d’importance, profitant de cette évolution pour nous gratifier d’un jeu complexe, tout en retenue. En découle un mélange de puissance et de fragilité, prouvant que non seulement l’actrice a tout compris à la partition qu’elle doit sublimer (ce qu’elle fait) mais aussi que les producteurs ne pouvaient pas trouver mieux que cette comédienne pour y placer les enjeux et la moelle substantielle de leur créature polymorphe.
Enfin, Evan Rachel Wood, sorte d’Ève du nouveau Nouveau monde dont la souffrance cristallise les pulsions meurtrières d’une humanité en quête d’évasion, s’avère tout bonnement incroyable. D’une beauté à couper le souffle, elle prend de plus en plus d’importance, profitant de cette évolution pour nous gratifier d’un jeu complexe, tout en retenue. En découle un mélange de puissance et de fragilité, prouvant que non seulement l’actrice a tout compris à la partition qu’elle doit sublimer (ce qu’elle fait) mais aussi que les producteurs ne pouvaient pas trouver mieux que cette comédienne pour y placer les enjeux et la moelle substantielle de leur créature polymorphe.
INTELLIGENCE (PAS SI) ARTIFICIELLE
Inutile de préciser (mais on le fait quand même) que Westword brille avant tout par son ambition. Par sa maîtrise aussi et tant pis si quelques redondances viennent parfois ralentir la rythmique car au fond, elles confèrent au récit une véritable clarté. C’est ainsi qu’on entrevoit aussi le souhait des showrunners de ne pas laisser les spectateurs sur leur faim. Un public qui pourra continuer à élaborer des théories mais qui, à la fin, aura toutes les réponses aux questions posées. La prise de risque est réelle. Dans les thématiques abordées et dans cette série de choix constituant l’ADN d’un spectacle grandiose mais pas tapageur. Lyrique mais pas prétentieux. Épique mais intime. Tragique et viscéral.
Avec Westworld, HBO a frappé un grand coup. D’un film de science-fiction culte, Jonathan Nolan et Lisa Joy ont tiré une fresque complexe car tentaculaire, à la portée spectaculaire et au discours universel et philosophique. Visuellement somptueuse, cette première saison ne déçoit jamais et fascine en permanence. C’est beau, passionnant et le pire (ou le meilleur) c’est que si on en croit l’ultime scène, c’est loin d’être fini… Westworld n’a pas dévoilé tous ses secrets.
@ Gilles Rolland
En savoir plus sur http://www.onrembobine.fr/series-tv/critique-serie-westworld-saison-1/#AbI0hGazw0EoQuPi.99
Photo empruntée sur Google, appartenant au site www.cinemovies.fr
de Michael Chrichton. 1973. U.S.A. 1h29. Avec Yul Brynner, Richard Benjamin, James Brolin, Norman Bartold, Alan Oppenheimer, Victoria Shaw, Dick Van Patten, Linda Gaye Scott, Steve Franken.
Sortie salles France: 27 Février 1974. U.S: 21 Novembre 1973
FILMOGRAPHIE (source Wikipedia): Michael Chrichton est un écrivain, scénariste, producteur et réalisateur américain, né le 23 Octobre 1942, décédé le 4 Novembre 2008 à Los Angeles.
1972: Pursuit (télé-film inédit en France). 1973: Mondwest. 1978: Morts Suspectes. 1979: La Grande Attaque du Train d'or. 1981: Looker. 1984: Runaway, l'évadé du futur. 1989: Preuve à l'appui (Physical Evidence).
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Premier long-métrage du célèbre écrivain Michael Crichton, Mondwest est le précurseur de bon nombre de blockbusters ricains dont Génération Proteus, Terminator, Hardware, Robocop et Blade Runner en seront les dignes représentants. Récit d'anticipation dénonçant les dérives du progrès technologique, ce western d'anticipation décuple son caractère inquiétant en la présence hiératique de l'illustre Yul Brynner. En villégiature, deux notables découvrent l'incroyable attraction de Delos, un univers fantasmatique scindé en trois époques. Le monde médiéval, le Far-West et l'empire Romain sont reconstitués sous l'effigie d'une scénographie criante de vérité avec l'appui d'experts scientifiques pour façonner des humanoïdes plus vrais que nature. Alors que tout semblait réuni pour combler le dépaysement de nos touristes rupins, les robots figurants adoptent subitement un comportement vindicatif échappant au contrôle de leurs créateurs !
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Qui n'a pas fantasmé séjourner dans une époque vétuste de notre patrimoine historique pour explorer la quotidienneté d'un univers aussi exotique qu'obsolète ! Mondwest constitue l'utopie cinégénique de nos désirs ludiques les plus saugrenus. Ainsi, pour divertir l'homme avide de sensations nouvelles et d'expériences exaltantes, Michael Chrichton conçoit un parc d'attraction révolutionnaire lorsque des vacanciers fortunés vont pouvoir côtoyer et cohabiter parmi la présence singulière de robots d'apparence humaine. Dans des décors criant de vérité pour parfaire son univers antique et travestir nombre de péripéties homériques afin de contenter le touriste avide d'action et rebondissements (bagarres de saloon, évasion de prison, duels au pistolet et luxure avec tapineuses), Mondwest se savoure comme une friandise acidulée au fil d'un cheminement cauchemardesque. Par conséquent, nos deux protagonistes machistes ont pu concrétiser leur rêve de gosse en endossant les rôles de cowboys insolents sombrant dans la marginalité criminelle depuis la provocation d'un antagoniste toujours plus arrogant. C'est dans la peau de cet androïde opiniâtre que Yul Brynner crève l'écran dans sa posture aussi monolithique que frigide, car déterminé à persécuter ses adversaires et annihiler toute présence humaine planquée dans les recoins de Delos.
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Au préalable, le réalisateur met en avant le caractère ludique d'une telle situation lorsque nos touristes peuvent à loisir concrétiser leurs fantasmes les plus récréatifs. Sous la provocation hostile d'humanoïdes conçus pour émoustiller nos héros capricieux, Crichton dépeint la peur instinctive de l'homme lorsqu'il est opposé à une situation de danger létal. Ces robots plus vrais que nature engendrant la confusion chez nos protagonistes désorientés par ce semblant de vie au sein d'une topographie historique bluffante de vérité ! Sous l'impulsion de leur orgueil, nos deux héros convaincus de leur prépondérance vont finalement se laisser influencer par leurs instincts les plus primaires en se fondant dans la peau de criminels mégalos d'autant plus avides de liberté. C'est à ce moment propice que les robots préalablement asservis par notre autorité décident de perpétrer leurs exactions depuis la défaillance inexpliquée de leur technologie. Alors que tout semblait édénique afin de combler les attentes extravagantes de nos estivants, nos androïdes détraqués se lancent alors dans une impitoyable chasse à l'homme. Et ce, jusqu'à ce qu'un Terminator azimuté redouble de subterfuge et d'autonomie afin d'éradiquer le dernier survivant.
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Un monde où rien ne peut aller de tarvers
Terriblement dépaysant et jouissif mais aussi malsain, Mondwest constitue une bande-dessinée vitriolée truffée de péripéties haletantes si bien que le spectateur complice peut laisser libre court à son imaginaire baroudeur. Par l'entremise du cinéma d'anticipation, ce western baroque présage en sous-texte les dangers de nos technologies innovantes sous influence d'une société de consommation privilégiant la classe bourgeoise. Transcendé par la prestance magnétique de Yul Brynner, Mondwest provoque un enthousiasme caustique quant au portrait pessimiste d'un futur discrédité par la révolution d'une technologique faillible. Autrement dit, la perfection n'est pas pour demain...
10.04.12
Bruno Matéï
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