lundi 9 janvier 2017

The Autopsy of Jane Doe

                                                                                    Photo empruntée sur Google, appartenant au site IMDB. 

de André Øvredal. 2016. Angleterre/U.S.A. 1h27. Avec Emile Hirsch, Brian Cox, Ophelia Lovibond, Michael McElhatton, Olwen Kelly, Parker Sawyers.

Sortie salles U.S: 21 Décembre 2016

FILMOGRAPHIE: André Øvredal est un scénariste, producteur et réalisateur norvégien né en 1973. 2000: Future Murder. 2004: Bushmann. 2010: The Troll Hunter. 2016: The Autopsy of Jane Doe. 2017: Mortal (en projet).


Révélé par le réjouissant food fountage Troll HunterAndré Øvredal nous revient 6 ans plus tard avec The Autopsy of Jane Doe. Un thriller fantastique d'une belle efficacité, de par son cheminement narratif façonnant un suspense à la fois inquiétant et tendu et la sobriété de comédiens particulièrement cohérents dans leur perplexité à se livrer aux phénomèmes (potentiellement) surnaturels. Exit donc les personnages stéréotypés vulgairement exhibés dans les produits lambdas quand bien même le réalisateur parvient à maintenir l'attention sous l'autorité de ses deux uniques acteurs. Renouant avec un Fantastique adulte autour d'un unité de lieu que n'aurait renié Carpenter (format scope à l'appui), André Øvredal  privilégie lestement la suggestion afin d'attiser notre curiosité témoin des interrogations récursives d'employés d'une morgue.


Synopsis: Alors que de nouveaux cadavres viennent de débarquer dans leur établissement, Tommy et son fils Austin vont de surprises en découvertes lors de l'autopsie d'une jeune femme à la langue coupée. Peu à peu, durant une nuit diluvienne, d'étranges évènements intentent à leur tranquillité au point que ces derniers ne parviennent pas à s'extraire de leur enceinte. 

Ains, sous couvert de thriller à suspense distillant au compte-goutte des indices dénués de raison, André Øvredal parvient à semer inquiétude, doute et anxiété dans l'esprit du spectateur autour d'une scénographie malsaine impartie aux autopsies de cadavre. Ce dernier ne lésinant par sur les zooms de chairs et organes dépecés en éludant miraculeusement tout effet de complaisance. La grande force de The Autopsy of Jane Doe résidant dans sa manière d'y distiller l'angoisse sans fantaisie grand-guignolesque. Et ce par le biais de petits détails bougrement intrigants (le son d'une clochette, le tube d'une radio, une porte qui s'ouvre lentement sans raison, des visions anxiogènes de silhouettes humaines et ce fameux cadavre sans identité). Si bien que la première heure impeccablement structurée est un modèle de suggestion jusqu'à ses confrontations violentes culminant parfois à une dramaturgie aussi rude qu'inique. Sans révéler le fameux thème que le réalisateur exploite avec une évidente originalité, The Autopsy of Jane Doe n'a pas pour prétention de révolutionner le genre mais simplement de nous tailler un solide moment d'angoisse et de mystère palpable au sein d'un huis-clos tributaire de l'inexplicable.


Esthétiquement soigné avec sa photo scope subtilement saturée et nanti d'un savoir-faire technique maîtrisé, André Øvredal étonne une fois de plus à considérer le genre avec respect et humilité sous l'impulsion de deux attachants protagonistes en cohésion parentale. Une excellente surprise donc tirant parti de son potentiel horrifique par sa simplicité à retravailler les codes avec des bouts de ficelle retors.  
*Bruno
3èx. Vost

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