Photo empruntée sur Google, appartenant au site mavideotek.fr
de John Fawcett. 2005. Angleterre/Allemagne. 1h33. Avec Sean Bean, Maria Bello, Richard Elfyn, Maurice Roëves, Abigail Stone, Sophie Stuckey.
Sortie salles France: 26 Octobre 2005
FILMOGRAPHIE: John Fawcett est un réalisateur américain, né le 5 Mars 1968 à Edmonton, Alberta, Canada. 1997: The Boys Club. 2000: Ginger Snaps. 2001: Lucky Girl (télé-film). 2005: The Dark. 2008: The quality of life. 2006: Issue Fatale.
Passé inaperçu, The Dark porte la signature de John Fawcett, réalisateur de l'excellent Ginger Snaps, film de loup-garou remis au goût du jour. Echec commercial à sa sortie et relativement peu sollicité par la critique, The Dark ne méritait pas un tel desavouement même si de mon point de vue sa dernière partie confuse, voire incohérente, nous laisse sur notre faim avec un sentiment d'inachevé. Adelle part séjourner dans la maison côtière de son ex mari en compagnie de sa fille Sarah. Mais à proximité d'une falaise, un incident grave intente à la vie de cette dernière. Accablés de chagrin et de questionnement, le couple part à sa recherche, Spoil ! quand bien même le fantôme d'une petite fille vient perturber leur investigation Fin du Spoil.
Empruntant les thèmes de la hantise, du sacrifice, de la religion et du rituel occulte, The Dark distille une atmosphère de mystère assez vénéneuse sous l'éclairage d'une photo crépusculaire envoûtante et le cadre naturel de vastes paysages côtiers. Nanti d'un suspense latent au fil d'une investigation émaillée d'indices au compte-goutte, The Dark sème le trouble lorsqu'un couple en berne tente de décoder le mystère qui entoure la disparition de leur fille, notamment en apprenant le passé obscur de l'ancien résident de la maison. Spoil ! Un berger obscurantiste en concertation avec les forces de l'au-delà afin d'inciter sa confrérie d'adeptes au suicide collectif. Fin du Spoil. Jalonné de séquences angoissantes et de quelques éclairs de violence intentées sur une âme candide, l'intrigue captive sobrement sous l'autorité de Sean Bean et de Maria Bello, communément convaincants dans leur fonction parentale avide de rédemption. Mais si l'histoire aussi douloureuse que fragile ne manque pas d'intérêt en exploitant un surnaturel écolo, sa dernière partie jonglant entre rebondissements et revirements finit par s'emmêler les pinceaux à force de vouloir nous surprendre. Quand bien même sa conclusion déroutante se clôt sur une note d'amertume qui à mon sens n'avait pas lieu d'être ! Ce qui est donc dommageable car The Dark ne manquait pas de sincérité et d'application à exploiter sans fard le thème de la hantise du point de vue d'un enfant martyr.
Aussi imparfait et inachevé soit son obscur récit, The Dark mérite tout de même le coup d'oeil si bien que cette série B formellement envoûtante ne manque pas d'intensité et d'une certaine originalité (son monde parallèle indicible et le lien morbide conféré aux moutons) pour provoquer inquiétude et angoisse.
B-M. 2èx
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