Photo empruntée sur Google, appartenant au site Senscritique.com
"To Live and Die in L.A." de William Friedkin. 1985. U.S.A. 1h56. Avec William L. Petersen, Willem Dafoe, John Pankow, Debra Feuer, John Turturro, Darlanne Fluegel, Dean Stockwell, Steve James, Robert Downey Sr.
Sortie salles France: 7 Mai 1986. U.S: 1er Novembre 1985.
FILMOGRAPHIE: William Friedkin est un réalisateur, scénariste et producteur de film américain, né le 29 août 1935 à Chicago (Illinois, États-Unis). Il débute sa carrière en 1967 avec une comédie musicale, Good Times. C'est en 1971 et 1973 qu'il connaîtra la consécration du public et de la critique avec French Connection et L'Exorciste, tous deux récompensés à la cérémonie des Oscars d'Hollywood. 1967: Good Times. 1968: l'Anniversaire. 1968: The Night they Raided Minsky's. 1970: Les Garçons de la bande. 1971: French Connection. 1973: l'Exorciste. 1977: Le Convoi de la peur. 1978: Têtes vides cherchent coffres pleins. 1980: The Cruising. 1983: Le Coup du Siècle. 1985: Police Fédérale Los Angeles. 1988: Le Sang du Châtiment. 1990: La Nurse. 1994: Blue Chips. 1995: Jade. 2000: l'Enfer du Devoir. 2003: Traqué. 2006: Bug. 2012: Killer Joe.
Echec public en France alors qu'aujourd'hui tous les cinéphiles s'accordent à dire qu'il s'agit d'un des plus grands polars des années 80, Police Federale, Los Angeles renouvelle le genre avec un esthétisme stylisé aussi baroque qu'envoûtant. William Fridekin filmant scrupuleusement la capitale de Los Angeles sous une photo crépusculaire aussi hyper réaliste que léchée. Polar à la fois haletant et intense mené par un trio de comédiens furibards dans leur fonction combative, Police Federale... tire-parti de sa grande efficacité grâce à son intrigue anticonformiste bafouant les règles de la bienséance. Chien fou avide de revanche derrière son insigne, Richard Chance tente d'appréhender un dangereux faussaire ayant assassiné au préalable son meilleur ami à deux jours de la retraite. Avec l'aide d'un co-équipier, il décide de braquer illégalement un convoyeur afin de proposer une transaction au contrefacteur en échange de ses billets volés. Mais rien se déroulera comme prévu.
Au rythme d'une BO pop / électro typique des années 80, Police Fédérale, Los Angeles affiche une intensité magnétique au cours de son intrigue reptilienne où les figures du Bien et du Mal se jumellent pour un vénéneux enjeu de vengeance. Outre l'implication très spontanée des comédiens habités par une fureur de vaincre, on reste autant frappé par la stylisation d'une urbanisation hyper documentée aux éclairages oniriques. Du grand art (moderne) pour une référence du genre se renouvelant à chaque visionnage si bien que la pellicule de Friedkin semble habitée par une entité rampante.
Bruno Dussart
3èx
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