Photo empruntée sur Google, appartenant au site imdb.com
d'Umberto Lenzi. 1980. Italie/Mexique/Espagne. 1h28. Avec Hugo Stiglitz, Laura Trotter, Mel Ferrer, Francisco Rabal, Maria Rosaria Omaggio.
Sortie le 11 Décembre 1980 en Italie, 23 Juin 1982 en France.
Version Française Censurée: 1h19, Version Italienne ou Anglaise: 1h28'10"
Interdit au moins de 18 ans lors de sa sortie en France.
FILMOGRAPHIE: Umberto Lenzi est un réalisateur et scénariste italien, né le 6 Aout 1931 à Massa Marittima, dans la province de Grosseto en Toscane (Italie). 1962: Le Triomphe de Robin des Bois, 1963: Maciste contre Zorro, Sandokan, le Tigre de Bornéo, 1964: Les Pirates de Malaisie, 1966: Kriminal, 1967: Les Chiens Verts du Désert, 1968: Gringo joue et gagne, 1969: La Légion des Damnés, Si douces, si perverses, 1970: Paranoia, 1972: Le Tueur à l'orchidée, 1972: Au pays de l'Exorcisme, 1973: La Guerre des Gangs, 1974: Spasmo, La Rançon de la Peur, 1975: Bracelets de Sang, 1976: Brigade Spéciale, Opération Casseurs, La Mort en Sursis, 1977: Le Cynique, l'infâme et le violent, 1978: Echec au gang, 1980: La Secte des Cannibales, l'Avion de l'Apocalypse, 1981: Cannibal Ferox, 1983: Iron Master, la guerre du fer, 1988: Nightmare Beach, la Maison du Cauchemar, 1991: Démons 3, 1996: Sarayevo inferno di fuoco.
Les zombies spaghettis se déchaînent !
Après avoir surfé sur le succès controversé de Cannibal Holocaust avec La Secte des Cannibales, l'inénarrable Umberto Lenzi s'empresse la même année d'exploiter le filon du zombie movie initié par Romero avec Zombie mais aussi par Fulci avec l'Enfer des Zombies. Précurseur du film d'infectés, l'Avion de l'Apocalypse préfigure avec 20 ans d'avance le zombie sous "emphétamine" coursant sa victime tous azimuts. Une idée singulière qu'exploiteront avec succès Zack Snyder et Danny Boyle pour l'Armée des Morts et 28 Jours plus tard !
Le pitch: A l'aéroport, un journaliste attend l'atterrissage d'un avion afin d'accueillir un professeur notable. Mais un autre appareil non identifié atterri pour libérer une cohorte de monstres humains se jetant violemment sur les témoins médusés ! Lors d'un déchaînement de violence barbare, ces derniers sont sauvagement trucidés et dévorés par ces créatures assoiffées de sang. L'invasion ne fait que commencer !
Sous couvert de message écolo dénonçant les dangers du nucléaire et la folie contagieuse de l'homme avide de progrès technologique, Umberto Lenzi tente de se démarquer de son comparse Lucio Fulci. Notamment auprès de la caractérisation des morts-vivants, ou plutôt de celle des infectés si bien qu'aucun mort récalcitrant ne semble revenir à la vie. En l'occurrence, des passagers d'un avion clandestin sont promptement épris de folie meurtrière faute d'une défaillance radioactive potentiellement causée par la centrale nucléaire adjacente. Assoiffés de sang afin de régénérer leurs tissus, ils commettent les exactions les plus sordides et sadiques. Le prologue échevelé sorti d'une bande-dessinée pour adulte y exploite déjà un massacre dantesque à renfort de mitraillages et agressions aux armes blanches (hache, couteau, serpe). Gros plans sur les chairs éclatées ou striées, gorges tranchées, bras sectionnés, hurlements des victimes prises à parti par ces ahuris sanguinaires ressemblant à s'y m'éprendre à des têtes de pizza carbonisée (ah c'te blague de Carembar !). Quant au cheminement narratif en état d'urgence, il alterne opérations militaires musclées et échappée d'un journaliste frondeur avec ce même souci du spectacle décérébré oh combien jouissif !
Warning ! Spoils en pagaille ! Tant et si bien que l'aventure foutraque, effrontée (de par sa violence crapoteuse) et saugrenue (pour ses moult situations excentriques) demeure miraculeusement efficace au gré de son grain de folie vigoureux ! Massacre organisé autour d'un plateau TV puis d'un club de gym (avec, à l'appui, donzelles dévêtues dont l'une d'elles aura le bout de sein saucissonné au couteau !), carnage improvisé dans un centre hospitalier (Rodriguez emprunta d'ailleurs l'idée pour son hommage bisseux Planet Terror) alors que les praticiens sont en pleine opération chirurgicale, puis agressions récurrentes au sein de foyers domestiques ! Ces séquences nerveuses habilement montées étant d'autre part rehaussées de l'audace de certaines dérives gores artisanales (du moins dans la version uncut, à l'instar de l'énucléation d'un oeil en gros plan et d'une perforation d'un sein au tisonnier, pompage évident au cinéma de Fulci !). Quelques imprévus viennent également égayer l'intrigue somme toute triviale mais si pétrie d'agressions cannibales ! A l'instar du couple réfugié dans un coin de campagne ou lorsque deux jeunes femmes se confinent à l'intérieur d'une cave (une séquence de claustration au climat d'angoisse palpable comparable à l'assaut cauchemardesque signalé plus tôt dans l'hôpital !). Quand bien même notre héros journaliste campé de façon lymphatique par l'inexpressif Hugo Stiglitz (mais c'est aussi pour ça qu'on l'aime) tente parmi son épouse de fuir la ville assiégée pour se reclure sur le manège d'un luna-park. Là encore une idée inventive impromptue fort cocasse si bien que le couple doit se hisser sur un grand huit afin d'échapper à l'assaut des zombies agrippés au manège. Quant à sa conclusion dérisoire, personne ne peut oublier sa fameuse supercherie puisque l'intrigue n'était qu'un affreux cauchemar que notre héros venait de fantasmer en plein sommeil. A moins qu'il ne s'agissait d'une prescience, ou quand le cauchemar devient réalité. Ah ah ! Fin des Spoils.
P.S: La Vostfr dispo sur la galette de Neo (tant anglaise qu'italienne) est rallongée de 9 minutes à contrario de sa VF tristement charcutée
*Bruno
20.06.17 (5èx)
08.08.11
Warning ! Spoils en pagaille ! Tant et si bien que l'aventure foutraque, effrontée (de par sa violence crapoteuse) et saugrenue (pour ses moult situations excentriques) demeure miraculeusement efficace au gré de son grain de folie vigoureux ! Massacre organisé autour d'un plateau TV puis d'un club de gym (avec, à l'appui, donzelles dévêtues dont l'une d'elles aura le bout de sein saucissonné au couteau !), carnage improvisé dans un centre hospitalier (Rodriguez emprunta d'ailleurs l'idée pour son hommage bisseux Planet Terror) alors que les praticiens sont en pleine opération chirurgicale, puis agressions récurrentes au sein de foyers domestiques ! Ces séquences nerveuses habilement montées étant d'autre part rehaussées de l'audace de certaines dérives gores artisanales (du moins dans la version uncut, à l'instar de l'énucléation d'un oeil en gros plan et d'une perforation d'un sein au tisonnier, pompage évident au cinéma de Fulci !). Quelques imprévus viennent également égayer l'intrigue somme toute triviale mais si pétrie d'agressions cannibales ! A l'instar du couple réfugié dans un coin de campagne ou lorsque deux jeunes femmes se confinent à l'intérieur d'une cave (une séquence de claustration au climat d'angoisse palpable comparable à l'assaut cauchemardesque signalé plus tôt dans l'hôpital !). Quand bien même notre héros journaliste campé de façon lymphatique par l'inexpressif Hugo Stiglitz (mais c'est aussi pour ça qu'on l'aime) tente parmi son épouse de fuir la ville assiégée pour se reclure sur le manège d'un luna-park. Là encore une idée inventive impromptue fort cocasse si bien que le couple doit se hisser sur un grand huit afin d'échapper à l'assaut des zombies agrippés au manège. Quant à sa conclusion dérisoire, personne ne peut oublier sa fameuse supercherie puisque l'intrigue n'était qu'un affreux cauchemar que notre héros venait de fantasmer en plein sommeil. A moins qu'il ne s'agissait d'une prescience, ou quand le cauchemar devient réalité. Ah ah ! Fin des Spoils.
Les pizzas étaient trop cuites !
Efficacement haletant autour d'une intrigue homérique qui plus est scandée d'un splendide score funèbre de Stelvio Cipriani, l'Avion de l'apocalypse se décline en fleuron Z bien ancré dans son âge d'or d'exploitation où tout était permis pour le plus grand bonheur des fans. Un délire généreusement ludique préservant son charme rétro auprès de ces dialogues risibles, voirs impayables, du cabotinage des acteurs impassibles et de sa figuration déjantée tout juste recrutée chez Domino Pizza. Enfin, sa complaisance gore typiquement ritale ainsi que le jeu minimaliste mais attachant de l'hilarant Hugo Stiglitz accompagné du vétéran Mel Ferrer (en général opiniâtre) élèvent ce classique au rang d'incontournable du Bis transalpin. P.S: La Vostfr dispo sur la galette de Neo (tant anglaise qu'italienne) est rallongée de 9 minutes à contrario de sa VF tristement charcutée
20.06.17 (5èx)
08.08.11
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