mardi 3 avril 2018

L'ILE DE LA TERREUR

                                               Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com


"Island of Terror" de Terence Fisher. 1966. 1h29. Angleterre. Peter Cushing, Edward Judd, Carole Gray, Eddie Byrne, Sam Kydd, Niall MacGinnis.

Sortie salles France: 14 Juin 1972. Angleterre: 20 Juin 1966.

FILMOGRAPHIE SELECTIVE: Terence Fisher est un réalisateur britannique né le 23 février 1904 à Londres (Maida Vale), et décédé le 18 juin 1980 dans la même ville. 1957 : Frankenstein s'est échappé, 1958 : Le Cauchemar de Dracula , 1958 : La Revanche de Frankenstein , 1959 : Le Chien des Baskerville , 1959 : L'Homme qui trompait la mort , 1959 : La Malédiction des pharaons, 1960 : Le Serment de Robin des Bois , 1960 : Les Étrangleurs de Bombay, 1960 : Les Maîtresses de Dracula, 1960 : Les Deux Visages de Docteur Jekyll , 1961 : La Nuit du loup-garou, 1962 : Le Fantôme de l'Opéra , 1962 : Sherlock Holmes et le collier de la mort, 1963 : The Horror of It All, 1964 : La Gorgone , 1965 : The Earth Dies Screaming, 1966 : L'Île de la terreur , 1966 : Dracula, prince des ténèbres , 1967 : La Nuit de la grande chaleur , 1967 : Frankenstein créa la femme, 1968 : Les Vierges de Satan, 1969: Le Retour de Frankenstein, 1974 : Frankenstein et le monstre de l'enfer.


Après avoir expérimenté des cellules vivantes afin d'enrayer la maladie du cancer, des créatures prénommées "les silicates" y sont engendrées et finissent par envahir une région côtière de l'Angleterre en dévorant les citadins. Ces derniers étant retrouvés dans un état liquéfié. Le docteur Brian Stanley et deux de ses compères vont tenter de les détruire depuis leur prolifération rendue ingérable. 


Rappelant le thème des invasions extra-terrestres d'après les classiques ricains des années 50, l'île de la Terreur est une savoureuse série B horrifique aussi modeste soit sa réalisation estampillée Terence Fisher. Car si les créatures peuvent paraître plutôt ringardes lors de leurs déplacements atones, leur morphologie à la fois visqueuse et indicible ainsi que leur capacité sournoise à alpaguer leurs victimes parviennent à fasciner lors des scènes-chocs les plus marquantes que Fisher met en exergue sans fard. Et si son schéma narratif que l'on connait par coeur n'apporte aucune surprise (jusqu'à l'épilogue sardonique repris dans moult productions), la conviction des interprètes (Peter Cushing en tête en docteur studieux, accompagné de seconds-rôles aussi dépouillés) et l'enjeu de survie que s'improvisent solidairement nos protagonistes parviennent à instaurer un suspense captivant souvent inquiétant. Qui plus est, pour renforcer l'aspect vénéneux de ces créatures carnivores (nanties d'antenne meurtrière sur leur carapace !), une bande-son dissonante est exacerbée à chacune de leurs apparitions. On apprécie enfin l'invention des stratégies offensives (et de communication afin de canaliser l'affolement de la populace) que mettent en pratique nos héros fébriles dans leur quête ardue de trouver une solution furtive contre la menace. Fisher empruntant habilement le principe du huis-clos étouffant (tant à travers sa campagne rurale qu'en interne d'une église), théâtres d'agressions criminelles rehaussées d'un réalisme quasi documenté.


Une très sympathique série B british conjuguant efficacement suspense, tension et horreur viscérale (notamment à travers l'expression hébétée de certaines victimes liquéfiées !) autour des dangers de l'avancement médical. Fisher abordant aussi la question éthique de sacrifier la cause animale au profit de la recherche et de notre survie. 

* Bruno

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