jeudi 19 avril 2018

Un Justicier dans la Ville 2 / Death Wish 2

                                              Photo empruntée sur Google, appartenant au site ekladata.com

"Death Wish 2" de Michael Winner. 1982. U.S.A. 1h32 (Uncut). Avec Charles Bronson, Robin Sherwood, Jill Ireland, Vincent Gardenia, Ben Frank, Silvana Gallardo.

Sortie salles France: 10 mars 1982 (Int - 18 ans). U.S: 20 février 1982

FILMOGRAPHIE SELECTIVE: Michael Winner est un réalisateur britannique, né le 30 Octobre 1935 à Londres, décédé le 21 Janvier 2013. 1964: Dans les mailles du filet. 1967: Qu'arrivera-t-il après ? 1971: Les Collines de la Terreur. 1971: l'Homme de la Loi. 1971: Le Corrupteur. 1972: Le Flingueur. 1973: Le Cercle Noir. 1973: Scorpio. 1974: Un Justicier dans la Ville. 1976: Won Ton Ton, le chien qui sauva Hollywood. 1977: La Sentinelle des Maudits. 1978: Le Grand Sommeil. 1979: l'Arme au Poing. 1982: Un Justicier dans la Ville 2. 1983: La Dépravée. 1985: Le Justicier de New-York. 1988: Rendez vous avec la mort. 1990: Double Arnaque. 1993: Dirty Week-end.


A la suite des meurtres sauvages de sa fille et de sa domestique, Paul Kersey reprend du service afin de retrouver les 5 responsables. Mais à nouveau délibéré à déjouer ses exactions illégales, le commissaire Ochoa reste à l'affût de ses faits et gestes. 


Huit ans après le succès surprise du 1er volet, Charles Bronson / Michael Winner rempilent pour une séquelle en bonne et due forme. Car on ne change pas une équipe qui gagne, et si Un Justicier dans la ville 2 ne fait qu'exploiter jusqu'à la moelle le filon du 1er opus, le savoir-faire évident de Winner (notamment à travers ses séquences d'actions ultra violentes et très spectaculaires) et la présence robuste de Charles Bronson en justicier incorrigible parviennent aisément à maintenir l'intérêt au sein d'une partie de cache-cache très efficacement photogénique. Et ce en dépit de quelques grosses ficelles (la stratégie d'infiltration de Kersey à l'hôpital afin d'accéder à la chambre du meurtrier sous la surveillance d'un vigile finalement tolérant) ou de pirouettes gentiment loufoques (la complicité de dernier ressort du commissaire Ochoa à sauver la peau du justicier). Et si le prologue d'une violence quasi insoutenable laissait craindre la redite vulgairement complaisante, la vigueur du cheminement vindicatif de Paul Kersey arpentant une scénographie urbaine particulièrement viciée insuffle un pouvoir de fascination permanent (estampillé "80") sous l'impulsion de l'envoûtant refrain de Jimmy Page. On peut également souligner le charme discret de Jill Ireland (ancienne épouse à la ville de Bronson) en prétendante amoureuse en dépit de son tempérament quelque peu effacé avouons-le.


Un exutoire à nos bas instincts punitifs. 
Série B volontiers immorale auprès de son discours inévitablement réac, Un Justicier dans la ville 2 exploite pour autant avec grande efficacité une ultra violence homérique afin d'obstruer la négligence du pitch où tout fut déjà été traité dans le 1er volet autrement glaçant. Il n'en reste pas moins que ce western urbain étonnamment sordide, vénéneux et dérangeant demeure redoutablement captivant auprès du spectateur fasciné à l'idée de se confondre dans la peau véreuse du redresseur de tort avec un esprit de dérision complice par son "second degré" assumé.  
P.S: Public averti.

* Bruno

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire