Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com
de Jane Campion. 2021. U.S.A/Nouvelle-Zélande, Australie, Canada, Royaume-Uni. 2h08. Avec Benedict Cumberbatch, Kirsten Dunst, Jesse Plemons, Kodi Smit-McPhee, Thomasin McKenzie, Frances Conroy, Keith Carradine.
Diffusé sur Netflix le 1er Décembre 2021
FILMOGRAPHIE: Jane Campion est une réalisatrice et scénariste néo-zélandaise née le 30 avril 1954 à Wellington. 1989 : Sweetie. 1990 : Un ange à ma table. 1993 : La Leçon de piano. 1996 : Portrait de femme. 1999 : Holy Smoke. 2003 : In the Cut. 2009 : Bright Star. 2021 : The Power of the Dog.
Un excellent drame psychologique qui doit beaucoup à l'intensité de son vénéneux récit que
Jane Campion affine sans fioriture, et à son cast résolument irréprochable auquel se disputent
Kirsten Dunst (en mère alcoolique trop chétive pour se tailler une carrure frondeuse),
Benedict Cumberbatch (en homo refoulé se complaisant dans la condescendance puis dans la rédemption),
Jesse Plemons (époux accort trop soumis à l'autorité de son frère aîné pour fonder sa famille en bonne et due forme) et
Kodi Smit-McPhee (jeune adulte gay à la fois introverti et équivoque quant à son rapprochement amiteux avec son ennemi). Ainsi, à travers la scrupuleuse mise en place de son récit morcelé en plusieurs chapitres (il s'agit de l'adaptation d'un roman de
Thomas Savage), on reste captivé par les écorchures de ces personnages en constante souffrance tentant d'asseoir leur autorité et d'y résoudre leur conflit dans une posture à la fois taiseuse, névrotique et insidieuse.
The Power of Dog étant avant tout un pur film d'acteurs magnifiquement dirigés sans esbroufe au sein d'un cadre naturel apte aux grands espaces (splendide photo en sus aux teintes sépias). On reste enfin surpris par la dramaturgie funeste de son épilogue interlope que personne n'a vu arriver.
*Eric Binford
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