Sortie salles France: 7 Septembre 1966
FILMOGRAPHIE: Jacques Besnard est un réalisateur, scénariste et producteur français né le 15 juillet 1929 au Petit-Quevilly (Seine-Maritime) et mort le 9 novembre 2013 à Boutigny-Prouais (Eure-et-Loir).1966 : Le Grand Restaurant. 1967 : Estouffade à la Caraïbe. 1967 : Le Fou du labo 4. 1972 : La Belle Affaire ou Les marginaux. 1974 : C'est pas parce qu'on a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule. 1975 : La situation est grave... mais pas désespérée. 1976 : Le Jour de gloire. 1976 : Et si tu n'en veux pas ou Joëlle et Pauline1 avec Joëlle. 1978 : Général... nous voilà ! 1982 : Te marre pas... c'est pour rire ! 1984 : Allo Béatrice (TV). 1985 : Hôtel de police (TV). 1988 : La Belle Anglaise (TV). 1990 : Le Retour d'Arsène Lupin (1 épisode). 1992 : Feu Adrien Muset (TV), avec Jean Lefebvre. 1994 : Avanti, téléfilm
En tout état de cause; de par l'abattage impayable de De Funes s'opposant à un Bernard Blier génialement sournois, perfide et goguenard en commissaire maître chanteur, et d'une pléiade de seconds-rôles déclenchant des fous-rires incontrôlés (tout du moins lors de la première moitié du récit constamment hilarante), le Grand Restaurant ne déçoit pas en dépit d'une réalisation perfectible donc. Ce que vient confirmer sa course-poursuite effrénée à travers de superbes paysages enneigés que l'on suit sans véritable passion au gré d'un rythme pour autant soutenu, qui plus est émaillé de cascades coordonnées par Rémy Julienne. Louablement, ses 10 dernières minutes nous réconfortent néanmoins auprès d'un rebondissement inopiné que l'on ne voit pas arriver et d'un gag final badin faisant formidablement écho à l'incident terroriste qui ouvre le film, à savoir l'enlèvement du chef d'état d'Amérique du Sud que des terroristes ainsi qu'une organisation clandestine parallèle se disputent la mise lors d'une pagaille à la fois décousue et incontrôlée.
Comédie populaire soumise à sa bonne humeur, son innocence, son action aventureuse et sa drôlerie expansive (tout du moins jusqu'à mi-parcours du récit pour ses gags pléthoriques) sous l'impulsion de comédiens fripons au physique de l'emploi, Le Grand Restaurant demeure un divertissement encore plus stimulant et charmant que lors de sa sortie, grâce à son époque insouciante dénuée de complexe et de prétention. Une ère aujourd'hui hélas révolue ayant depuis bien longtemps égaré cette notion de fraîcheur et de candeur bonnards, à quelques incartades près.
*Eric Binford
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