Sortie salles France: 15 Octobre 2008. U.S: 22 Août 2008 (int - 17 ans)
FILMOGRAPHIE: Paul William Scott Anderson, né le 4 mars 1965 à Newcastle upon Tyne est un producteur, réalisateur et scénariste britannique. 1994 : Shopping. 1995 : Mortal Kombat. 1997 : Event Horizon, le vaisseau de l'au-delà. 1998 : Soldier. 2000 : The Sight. 2002 : Resident Evil. 2004 : Alien vs Predator. 2008: Death Race. 2010 : Resident Evil: Afterlife. 2011 : Les Trois Mousquetaires 3D. 2012 : Resident Evil : Retribution 3D. 2014 : Pompéi. 2016 : Resident Evil : Chapitre final. 2020 : Monster Hunter.
« Ce n'est pas un remake du tout. Le premier film était une course à travers l'Amérique. C'était autour d'une course mondiale. Celui-là sera orienté vers l'avenir, donc les voitures sont encore plus futuristes. Donc vous aurez des voitures avec des fusées, des mitrailleuses, les champs de force ; des voitures pouvant se fractionner et se reformer, un peu comme les Transformers, les voitures qui deviennent invisibles... »
— Paul W. S. Anderson
Déclinaison donc du cultissime Les Seigneurs de la Route (que j'ai eu l'opportunité de découvrir en salles), Death Race se révèle une bonne surprise pour l'amateur d'action bourrine que Paul Thomas Anderson (Event Horizon) rend (étonnamment) lisible en dépit de sa caméra épileptique inspirée des expérimentations pédantes de Michael Bay. Entre parenthèse, cela n'a rien à voir avec la saga Transformers que le cinéaste ose comparer, peut-être afin d'influencer le grand public. Le récit se découpant en 3 courses endiablées alors que celui-ci a l'habileté d'éviter de se répéter afin de relancer l'action survitaminée des tôles froissées vers d'autres horizons à la fois délétères et fructueuses quant aux sorts de nos héros émérites redoublants de stratagèmes pour s'extirper de leur géôle au gré d'une intensité furibonde assez jouissive (surtout pour l'effet de surprise de la 1ère course). Car au-delà de l'efficacité de l'intrigue correctement menée, inventive et semée de petits rebondissements, Death Race impressionne formellement parlant à travers sa facture futuriste où aucun détail métallique ne nous est épargné. Le réalisateur décrivant parmi le réalisme d'une photo désaturée un univers dystopique au sein d'une prison officieuse si j'ose dire pour mettre en pratique une épreuve sportive létale inspirée des jeux du cirque romain dans la coure de l'enceinte.
Les carrosseries customisées demeurant terriblement fascinantes, démoniales, clinquantes; de par leur aspect insalubre / rubigineux pour autant fiable, stable, tenace, notamment grâce aux sulfateuses implantées sur les capots de chaque véhicule et autres pochettes surprises. On songe clairement à la scénographie barbare de Mad-Max 2, impression renforcée lorsqu'intervient un "camion de la mort" impossible à alpaguer à travers ses nombreux gadgets meurtriers et son imposante stature quasi indestructible piétinant tout sur son passage. Quand bien même ses épreuves vertigineuses sont retransmises en direct à la TV face au voyeurisme d'une cinquantaine de millions de téléspectateurs (que nous ne verrons jamais pour se concentrer essentiellement sur le terrain de jeu strictement carcéral). On retrouve donc le personnage de Frankenstein qu'endosse avec sa virilité habituelle l'illustre Jason Statham parfaitement à l'aise en casse-cou routier s'efforçant de remporter la mise afin de retrouver sa fille hébergée chez un étranger à plus de 3500 kms. L'acteur dégageant un charisme idoine pour se glisser dans la peau (tatouée) d'un détenu stoïque, impassible, eu égard des nombreux pièges et subterfuges lancés à son encontre.
Parmi l'heureuse initiative de ne pas se prendre au sérieux, avec en prime 2/3 effets gores sardoniques et l'ultra violence de bastonnades et poursuites destroy souvent très impressionnantes, Death Race joue aimablement la carte de la série B du Samedi soir avec une perpétuelle efficacité. Aussi modestes soient ses enjeux éculés (habilement exploitées) et autres clichés sciemment assumés pour ne jamais reluquer sa montre (le film dure tout de même 1h51 dans sa version intégrale). Quant aux suites opportunistes rapidement torchées et expédiées, il n'y a rien à signaler.
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