de Danny Boyle. 2002. Angleterre. 1h53. Avec Cillian Murphy, Naomie Harris, Megan Burns, Brendan Gleeson, Christopher Eccleston, Alex Palmer, Bindu De Stoppani, Jukka Hiltunen, David Schneider.
FILMOGRAPHIE: Danny Boyle est un réalisateur Britannique, né le 20 Octobre 1946 à Manchester. 1994: Petits Meurtres entre amis. 1996: Trainspotting. 1997: Une Vie moins Ordinaire. 2000: La Plage. 2002: 28 Jours plus tard. 2004: Millions. 2007: Sunshine. 2008: Slumdog Millionaire. 2010: 127 Hours. 2013: Trance. 2015: Steve Jobs.
"Rage et solitude : 28 Jours plus tard".
Le pitch : une association pour la cause animale force l’entrée d’un laboratoire pour libérer des chimpanzés voués à la vivisection. Contaminé par la rage, le premier singe libéré lacère le cou d’un sauveteur. Vingt-huit jours plus tard, la quasi-totalité des humains est balayée par ce virus du sang, poussant les infectés à s’entretuer dans une frénésie incontrôlable. Jim, rescapé d’un coma, croise quelques survivants pour affronter ensemble cette menace carnassière.
À partir de cet argument usé - une poignée de survivants cherchant refuge dans un monde dévasté - Boyle dénonce dès son prologue l’embrasement religieux et la folie guerrière de l’homme. Par le truchement d’images d’archives télévisées, le malaise s’installe : il met à nu la barbarie de civils livrés à l’anarchie. Catastrophique miroir tendu à la violence urbaine galopante, avant qu’un primate contaminé n’entraîne l’humanité dans une furie aveugle. La photo, rugueuse, trouble, désaturée, exploitée en caméra DV pour accentuer la facture documentaire, dépayse le spectateur, immergé dans une solitude splendide : un pays vidé de sa chair. Ce climat post-apo, soigneusement authentique, distille une décrépitude implacable : rares survivants cloîtrés dans des appartements abandonnés, cadavres empilés sous la traque de hordes agressives flairant la moindre proie. C’est Jim, ex-blessé à peine tiré de son hôpital déserté, qui croise un père et sa fille, puis une femme farouche. Ensemble, ils s’aventurent vers l’inconnu, quête de havre fragile au milieu des ruines.
"28 Jours pour dévorer le monde: Une ambiance pestilentielle à couper au rasoir."
*Bruno
Récompenses: Prix du meilleur film britannique lors des Empire Awards en 2003.
Prix de la meilleure photographie lors des Prix du cinéma européen en 2003.
Prix du meilleur réalisateur lors du festival Fantasporto en 2003.
Prix du meilleur film étranger lors du Festival international du film fantastique de Neuchâtel en 2003.
Saturn Award du meilleur film d'horreur en 2004.