Dans le désordre:
Bonus (car n'ayant pas eu l'opportunité de le visionner cette année)
FLOP 2014:
Flop 1:
Flop 2:
Flop 3:
Dans le désordre...
"Quand on aime, on aime toujours trop". "Quand on aime on voit les belles choses".
Phénomène planétaire, alors que le premier volet avait été boudé par les Américains, Mad Max 2 s’est taillé, au fil des années, la réputation d’archétype du film d’action, ses poursuites et cascades inédites s’enchaînant à un rythme effréné. Revoir Mad Max 2 pour la seconde ou la dixième fois sans éprouver le moindre soupçon de lassitude prouve à quel point le génie de la mise en scène de George Miller reste insurpassable, et que son dosage d’humour, d’action et de violence renvoie au spectacle populaire, malgré ses éclairs de brutalité !
L’impression de vitesse vertigineuse que nous procurent ces bolides échevelés nous laisse les mains moites, dans leurs affrontements routiers à la manière jouissive d’un roller coaster. Sans le recours aux effets numériques, les cascades insensées, jamais vues jusqu’alors, sont transcendées par la vigueur d’un montage à couper au rasoir et le professionnalisme de cascadeurs infaillibles. Les véhicules se pourchassent sans relâche jusqu’au crash improvisé, entre ferrailles et tôles froissées, tandis que certains passagers s’extraient de leur bolide pour bondir sur l’ennemi avec une hargne incontrôlable ! Dans cette offensive sur bitume, les corps calcinés ou déchiquetés sont projetés dans les airs, parfois même piétinés sous les roues !
L’hyperréalisme de ces morceaux de bravoure s’avère d’autant plus incisif que l’orchestration épique de Brian May en marque la cadence, scandant les poussées d’adrénaline ! L’extravagance vestimentaire de la tribu des gladiateurs — cuir noir, fusils, armes médiévales — illustre de façon débridée leur éthique primitive, plongée dans la déshumanisation.
Mais ce lot d’affrontements barbares et de courses automobiles ne verse jamais dans la surenchère : tout est subordonné à un script efficace, où se croisent stratégies d’attaque et de défense, enjeux pétroliers, communication de crise et cohésion humaine au sein d’une communauté pacifiste prise à partie par le clan d’Humungus. Alors que ces derniers cherchent par tous les moyens à s’emparer de l’essence confinée dans la raffinerie, Max, guerrier solitaire, s’improvise sauveur : il propose un marché, échoue dans une bravoure esseulée, puis revient prêter main-forte — en dernier recours.
Dominé par la présence iconique de Mel Gibson, dans la peau de l’ancien flicard meurtri, Max s’impose en héros déchu, hanté par ses démons, avant de retrouver l’humanisme d’un regain d’empathie pour cette communauté loyale.
Condensé en une interminable course-poursuite, Mad Max 2 iconise, sans prétention, l’actionner post-nuke le plus intense et jouissif de l’histoire du cinéma.