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de Ridley Scott. 2017. U.S.A/Angleterre. 2h02. Avec Michael Fassbender, Katherine Waterston, Billy Crudup, Danny McBride, Demián Bichir, Carmen Ejogo, Jussie Smollett, Amy Seimetz, Callie Hernandez.
Sortie salles France:
10 Mai 2017. U.S:
19 Mai 2017
FILMOGRAPHIE: Ridley Scott est un réalisateur et producteur britannique né le 30 Novembre 1937 à South Shields. 1977: Duellistes. 1979: Alien. 1982: Blade Runner. 1985: Legend. 1987: Traquée. 1989: Black Rain. 1991: Thelma et Louise. 1992: 1492: Christophe Colomb. 1995: Lame de fond. 1997: A Armes Egales. 2000: Gladiator. 2001: Hannibal. 2002: La Chute du faucon noir. 2003: Les Associés. 2005: Kingdom of heaven. 2006: Une Grande Année. 2007: American Gangster. 2008: Mensonges d'Etat. 2010: Robin des Bois. 2012: Prometheus.
"Il se prend pour Dieu mais Dieu a horreur de la concurrence"Fraîchement sorti de la salle obscure, le flegme apaisé (malgré le bashing de masse sur Facebook !) et le sourire d’ado docile (repus de mes émotions fortes), je m’empresse de livrer à chaud mes impressions — et, par la même occasion, de déclarer ma flamme au père fondateur de la franchise, Monsieur
Ridley Scott, trop souvent discrédité ces dernières années. Après avoir révolutionné le space opera avec son œuvre séminale
Alien, le voilà de retour avec une préquelle située dix ans après les événements de
Prometheus. Sans dévoiler les arcanes d’une intrigue brassant peur de l’inconnu, danger létal et création,
Scott signe, avec
Alien: Covenant, un spectacle flamboyant renouant avec l’essence du cinéma d’horreur : cristalliser, avec intégrité et brio technique, tension, angoisse, mystère et terreur dans un univers stellaire et terrestre, sombre et envoûtant, habité par une créature toujours aussi furieusement expressive.
Ce goût du sentiment d’insécurité, Scott le ressuscite dès la première partie, terriblement affolante : l’inoculation de micro-organismes qu’involontairement deux membres de l’équipage vont enfanter déclenche des séquences chocs d’une violence inouïe, soufflant une terreur viscérale sous l’impulsion d’un montage frénétique, où chaque éclat visuel avive l’intensité dramatique. En dépit d’un canevas narratif de prime abord éculé (quinze passagers détournent leur route vers une planète hostile pour s’y faire massacrer un à un, tandis qu’un androïde aux intentions troubles les retient dans son antre),
Alien: Covenant nous entraîne vers un voyage au bout des ténèbres, imprégné d’une « épouvante licencieuse » que n’auraient pas reniée les artisans du ciné bis. Scott ose une violence crue, exposant des trognes méconnues dignes de
Mutants ou
Inseminoïd - mais ici, le jeu sobre et l’empathie pour ces visages égarés font toute la différence. Loin de la chair à canon transparente d’un
Vendredi 13, leurs morts nous touchent.
Semé de clins d’œil au premier
Alien (costumes « classiques » de nos héros futuristes, huis clos final dans le vaisseau) et de trouvailles macabres (l’extraction de l’alien chez deux victimes, la singularité de leur contamination),
Alien: Covenant séduit habilement une nouvelle génération tout en alternant morceaux de bravoure spectaculaires et surgissements de terreur haletante sous l’effigie de xénomorphes toujours aussi rageurs et perfides. On salue, à ce titre, l’audace de son épilogue nihiliste.

Dans l'espace, personne ne vous entend hurler !
Spectaculaire, grandiose et épique sans céder à l’esbroufe, angoissant et parfois terrifiant, plongé dans un univers crépusculaire aussi suffocant qu’immersif, Alien: Covenant réinvente le divertissement horrifique à travers des codes connus mais savamment revitalisés, baignant dans une facture bis délicieusement assumée - les moyens pharaoniques en prime. S’ajoute à cela l’attachante caractérisation de personnages à la fois fragiles et combatifs, fuyant l’hostilité de créatures exterminatrices. Il en résulte un spectacle hybride de samedi soir, où « jouissance », « émotion » et « poésie » dictent la cadence - et où la magnifique scène d’apprivoisement d’un alien par son maître irradie une intensité mélancolique.
-- Bruno
La critique de Mathieu le Berre: http://retro-hd.com/critiques/cinema/1774-alien-covenant.html
La critique de Gilles Rolland: http://www.onrembobine.fr/critiques/critique-alien-covenant/
La critique du Point: http://www.lepoint.fr/pop-culture/cinema/alien-covenant-quand-ridley-scott-se-prend-pour-dieu-09-05-2017-2125903_2923.php
Le point de vue antinomique de Jean Marc Micciche:
Bon la question qui fâche...oui Alien covenant....J'ai du mal à comprendre l'indulgence qu'il y a autour du film...Et malgré mes réticences de bases très marqués, j'avais envie d'y croire, en Scott, dans sa mythologie....bref j'étais partie pour voir du Alien, pas un Vendredi de l'espace, parce que je suis désolé, c'est juste çà (malheureusement), une boucherie froide, sans aucune (pour la majorité) une once de mise en place de suspense. La première heure fait encore illusion, car moi en tant que fan de sf pur, je suis content de voir un vaisseau dans l'espace, et si le film se résume à une version clean du premier Alien, au moins la chose titille encore ma vibre alien...La scène d'ouverture fait un lien poussif sur la création (sic) mais bon c'est jolie et bien cadré, bien joué...la scène de l'incident spatial est une bonne entrée matière...puis le signal, plus l'arrivée sur la planète mystérieuse, etc...bon même si visuellement ça a de la gueule et la direction artistique est soigné, on reste loin quand de l'étrangeté, du suspense, de l'exploration de la planète...bref du sous alien, mais ça reste dans les clichés du genre, ça me gêne pas...et puis du coup le film s'accélère avec pour ma part les deux meilleures scènes du film, toute la scène d'horreur dans la navette ou Scott se lâche dans un jeu de course poursuite en montage parallèle vraiment grisant suivie dans la scène 'raptor' dans les hautes herbes...certes les perso agissent comme des teubés mais il y a une vrai tension..bref une bonne demi heure avant l'arrivée de David et de tout le tra lala sur la création....et là mon cerveau décroche littéralement....le film devient d'une lourdeur pachydermique, bavard, surlignant tout dix fois histoire de bien souligner le message.. et c'est là que le film vire clairement aux slaher à deux balles. Scott déteste ses personnages et pour un jeu de massacre triste pas si loin de série z genre Inseminoid ou Créatures...les bisseux trouveront sans doute leurs comptes dans ce wft, les autres pleureront....au passage, on apprend le sort des ingénieurs (renversant), on découvre l'origine de l'alien et de l'oeuf (misère)...les perso, tous plus con les uns que les autres font n'importe quoi et on les emploi à les faire tuer comme des merdes (qu'on est loin des perso secondaires des trois premiers alien)....je passe sur les invraisemblances, les ellipses pourries, car on a droit à deux scènes qui vaut leurs pesant de cacahouètes (le sauvetage et le scène dans le vaisseau). Il est temps que le film se termine....voilà la création de l'alien est douloureuse que celle de dark wador. Si vous aimez les slasher couillon, ça peut le faire.....

Photo empruntée sur Google, appartenant au site critique-film.fr
de Ridley Scott. 2011. U.S.A. 2h02. Avec Noomi Rapace, Michael Fassbender, Charlize Theron, Idris Elba, Guy Pearce, Logan Marshall-Green, Sean Harris, Rafe Spall, Emun Elliott, Benedict Wong.
Sortie salles France:
30 Mai 2012. U.S:
8 Juin 2012
FILMOGRAPHIE (Info Wikipedia):
Ridley Scott est un réalisateur et producteur britannique né le 30 Novembre 1937 à South Shields.
1977: Duellistes. 1979:
Alien. 1982: Blade Runner. 1985: Legend. 1987: Traquée. 1989: Black Rain. 1991: Thelma et Louise. 1992: 1492: Christophe Colomb. 1995: Lame de fond. 1997: A Armes Egales. 2000: Gladiator. 2001: Hannibal. 2002: La Chute du faucon noir. 2003: Les Associés. 2005: Kingdom of heaven. 2006: Une Grande Année. 2007: American Gangster. 2008: Mensonges d'Etat. 2010: Robin des Bois. 2012: Prometheus
Une équipe de scientifiques se dirigent vers une planète hostile après avoir exploré une grotte illustrant une carte sur l'origine de la vie. A bord de cette expédition, Elizabeth et son ami Charlie sont persuadés de rencontrer nos créateurs de l'humanité sur la planète LV-223. 33 ans après
Alien,
Ridley Scott ainsi que ses scénaristes
Damon Lindelof et
John Spaihts ont enfin entrepris de concrétiser le rêve de millions de fans. Concevoir une préquelle à son modèle et donc relancer la franchise pour exploiter d'autres horizons spéculatives et rameuter une nouvelle génération. Spectacle de science-fiction d'une sobriété intègre,
Prometheus est avant tout une réussite esthétique dans sa photogénie rugueuse d'un univers hostile, un règne interlope imprégné de mystère avant l'affront d'un cataclysme terrien. A la manière de son aîné
Alien, le réalisateur nous refait le coup de l'excursion ombrageuse auprès d'une nouvelle compagnie d'explorateurs envisageant de démystifier l'origine de la vie par le biais d'une carte symbolique. Sur place, en visitant les lieux d'une cavité rocheuse à l'atmosphère irrespirable, ils vont se confronter à une multitude d'énigmes, telles ces apparitions furtives d'humanoïdes virtuels ou encore le corps momifié d'un extra-terrestre. Tandis qu'au fil de leur archéologie, des sculptures et monuments historiques inscrites sur les remparts d'un sous-sol présagent une technologie avancée.
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Avec une ambition formelle,
Ridley Scott se réapproprie des codes de la mythologie dans une sorte de mise en abyme pour réinterpréter un univers opaque irrésistiblement inquiétant. Dans
Prometheus, l'immersion de son milieu inhospitalier est totalement fluide ! En artiste virtuose aux idées technologiques innovantes, renouant avec de vastes décors organiques d'une planète caverneuse,
Scott s'impose une fois de plus en créateur d'images. Cette persuasion de nous entraîner en interne d'une galaxie jalonnée d'éléments troubles ou nébuleux, en connivence avec l'origine de la vie. Avec une science du suspense sous-jacent,
Prometheus insuffle une atmosphère singulière d'abandon et d'isolement auprès d'une équipe de chercheurs incapables de supplanter l'antagoniste. Les enjeux humains impartis aux personnages, leur choix conflictuel de survie pour sauvegarder la terre et leur foi spirituelle vont être mis à lourde épreuve pour tenter de se devancer. Pour rationaliser leurs vicissitudes, la dimension humaine de nos protagonistes est allouée à une poignée de comédiens dépouillés car éludés d'une éventuelle bravoure guerrière (mention spéciale à
Naomi Rapace en héroïne opiniâtre de sa conviction mystique et à
Michael Fassbinder, androïde étrangement équivoque, sournois et affable). Des scientifiques au caractère bien distinct, chargés de crainte, de doutes et d'espoir mais piégés par une évolution délétère auprès d'un individu perfide. Quand bien même au fil de leur cheminement en déclin, leur quête initiatique est allouée d'une théorie métaphysique sur la notion de Bien et de Mal (un Dieu créateur souhaiterait-il invoquer notre perte ?). Notamment sur le fondement de notre foi à la spiritualité pour nous convaincre d'exister et évoluer.
Je ne sais rien mais c'est ce que je choisi de croire
Si nombre de questions restent en suspens (pour quelle motivation les ingénieurs souhaitent éradiquer la Terre et quel est le rôle véritable des armes biologiques ?), Prometheus est suffisamment dense, tangible, convaincant, parfois même terrifiant pour relancer une nouvelle franchise prometteuse. Spectaculaire, esthétiquement fascinant et impressionnant (l'avortement fait figure de nouvelle anthologie horrifique alors que la cruauté de certaines mises à mort renforcent son aspect cauchemardesque), Prometheus déploie en outre un nouvel antagoniste ésotérique. Un humanoïde finalement accouplé avec une forme organique bien connue des amateurs et donc en l'occurrence dévoilée sous son incubation originelle ! S'il n'est pas le chef-d'oeuvre annoncé, la nouvelle démesure de Ridley Scott est un grand film d'anticipation sur l'horreur d'une menace inconnue, l'infini inaccessible et notre soif d'en déchiffrer le sens.
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