vendredi 3 juin 2011

JOHN CARPENTER'S THE WARD


de John Carpenter. 2010. U.S.A. 1h32. Avec Amber Heard, Lyndsy Fonseca, Mamie Gummer

FILMOGRAPHIE: John Howard Carpenter  est un réalisateur, acteur, scénariste, monteur, compositeur et producteur de film américain né le 16 janvier 1948 à Carthage (État de New York, États-Unis).
1974 : Dark Star 1976 : Assaut  1978 : Halloween, la nuit des masques 1980 : Fog 1981 : New York 1997  1982 : The Thing 1983 : Christine 1984 : Starman 1986 : Les Aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin 1987 : Prince des ténèbres  1988 : Invasion Los Angeles 1992 : Les Aventures d'un homme invisible  1995 : L'Antre de la folie  1995 : Le Village des damnés  1996 : Los Angeles 2013 1998 : Vampires 2001 : Ghosts of Mars 2010 : The Ward

                    

INCIDENT DE PARCOURS. 
Une jeune fille, Kristen, se retrouve dans un asile parmi 5 donzelles stéréotypées après avoir incendié une ferme. Dans l'institut psychiatrique, un fantôme semble persécuter ces patientes folingues. Plus tard, on apprend qu'une certaine Alice est décédée dans de mystérieuses circonstances. Notre héroine pas folle pour un sou (du moins, c'est ce qu'elle croit !) va donc essayer d'en savoir plus sur le passé fustigé de la mystérieuse Alice ! 


                    

Joliment photographié et interprété par une Amber Heard (Mandy Lane) tout à fait convaincante, la grosse première demi-heure de The Ward réussit à inquiéter et séduire un spectateur pourtant dubitatif d'une trame apparemment incohérente, voire improbable (pourquoi l'héroïne se retrouve dans un institut psychiatrique après avoir mis le feu dans une demeure ? pourquoi n'y a t-il que de charmantes filles sexy uniquement de sexe féminin à l'intérieur de l'établissement ?). Passé la mise en place latente d'un climat ombrageux, le scénario redondant ne fait que tourner en rond par ces attaques surnaturelles régulières contre chacune des patientes et d'un jeu de cache-cache en forme de "ouh fait moi peur" dans les différents locaux de l'enceinte psychiatrique parmi une présence maléfique. Et cela jusqu'au dernier quart-d'heure, fameux point d'orgue révélateur qui se souhaite plus finaud que tout ce que l'on a subi au préalable mais qui sombre royalement dans le ridicule le plus répréhensible. Ou quand Carpenter reprend le thème schizophrène de Scorsese isolé dans l'île de Shutter Island. Il y a bien quelque scènes de flippe futilement réussies (certaines apparitions du spectre sont assez impressionnantes ou 2/3 sursauts font vraiment leur effet escompté) alors que deux séquences de meurtre sont sympathiquement cruels mais passé les 40 premières minutes finalement rébarbatives, on s'ennuie ferme et son épilogue à rebondissement fortuit nous achève littéralement, faute d'un scénario inexistant et puéril. Même le score musical grandiloquent et académique déçoit beaucoup puisqu'il n'est même pas concocté par le maître en personne. 

                      

Alors voilà, pour la première fois de ma vie, mon réalisateur fétiche m'a tellement déçu de son empreinte que cette série B inutile aurait été réalisée par un autre tâcheron, je n'aurais même pas perçu une once de distinction. 
The Ward est un produit de consommation, une mauvaise série B, une déception insurmontable pour tous ceux qui portent dans leur coeur un des derniers monstres sacrés du cinéma d'horreur et de fantastique. Cette fois-ci, ses détracteurs peuvent le dire: John Carpenter suit exactement la même voie que Dario Argento pour ce premier faux pas affligeant de vacuité... Même s'il reste correctement réalisé avec le minimum syndical.

03.06.11
Bruno Matéï.

1 commentaire:

  1. Je suis bien d'accord avec toi Bruno. Ce film n'est nullement représentatif de la carrière de Big John. Un film qui ressemble a tant d'autres, malheureusement ...

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