lundi 15 octobre 2012

TERMINATOR 2: LE JUGEMENT DERNIER (Terminator 2: The Judgment Day)

                                   Photo empruntée sur Google, appartenant au site thomas56220.skyrock.com

de James Cameron. 1991. U.S.A. 2h36 (version longue Director's Cut). Avec Arnold Schwarzenegger, Linda Hamilton, Edward Furlong, Robert Patrick, Joe Morton, Earl Boen, S. Epatha Merkerson, Jenette Goldstein, Xander Berkeley.

FILMOGRAPHIEJames Francis Cameron est un réalisateur, scénariste et producteur canadien, né le 16 Août 1954 à Kapuskasing (Ontario, Canada). 1978: Kenogenis (court-métrage). 1981: Piranhas 2, les Tueurs Volants. 1984: Terminator. 1986: Aliens, le Retour. 1989: Abyss. 1991: Terminator 2. 1994: True Lies. 1997: Titanic. 2003: Les Fantomes du Titanic. 2005: Aliens of the Deep. 2009: Avatar


"L'avenir incertain roule vers nous... Pour la première fois je l'aborde avec un sentiment d'espoir. 
Si une machine, un Terminator, a pu découvrir la valeur de la vie, peut-être le pouvons nous aussi."

Nanti du plus gros budget de l'histoire du cinéma à sa sortie en 1991, Terminator 2 est la continuité de la démesure afin de retranscrire les nouvelles vicissitudes de nos héros pris à parti avec un nouvel antagoniste singulier. Et pour cause, Sarah et son jeune fils John Conor sont confrontés au T-1000. Androïde en métal liquide envoyé dans le passé et capable de prendre n'importe quelle apparence humaine pour arriver à ses fins. Quand au Terminator délétère (le T-800 !) prescrit dans le 1er volet, notre cyborg impassible est aujourd'hui projeté en 1995 pour protéger la destinée du futur sauveur de l'humanité. Avec ses effets spéciaux révolutionnaires de l'époque (le procédé du Morphing pour donner chair au T-1000) et son budget pharaonique, James Cameron décuple l'action destroy entrevue dans le 1er volet avec un sens de l'efficacité toujours aussi imparable. La description prégnante de son climat crépusculaire ainsi que la violence brutale préalablement illustrée sont pour autant ici lénifiés à travers cette séquelle dédiée à l'action homérique quasi ininterrompue.


Par le biais du personnage docile d'un Terminator protecteur, le réalisateur privilégie un humanisme perfectible (non exempt d'humour !) pour mettre en exergue une leçon d'apprentissage entre John Connor voué à humaniser son ange gardien. Quand au personnage maternel de Sarah antécédemment fragile et candide, elle est aujourd'hui devenue une véritable guerrière inflexible engagée à supprimer l'ingénieur responsable du prochain cataclysme. Si le scénario sans surprises aurait gagné à être plus étoffé (si bien que tout avait était décrit dans le 1er volet), James Cameron relance l'intrigue parmi l'apport inédit d'un nouveau personnage inoxydable et d'un enjeu planétaire toujours aussi précaire pour l'avenir de notre humanité déclinante. Tant et si bien que nos héros frondeurs doivent retrouver au sein de l'entreprise Skynet une micro puce ainsi qu'un bras robotisé afin de contrecarrer la prophétie nucléaire. D'un point de vue technique, la virtuosité percutante de sa mise en scène et la qualité novatrice des FX réussissent sans réserve à tenir en haleine le spectateur à bout de souffle ! Qui plus est, sans jamais faire preuve d'esbroufe tapageuse, l'action cinglante déployée de façon démesurée reste tributaire du cheminement narratif. On peut également en dire de même pour l'intelligence de ses effets spéciaux littéralement bluffants de réalisme. Tant au niveau des cascades extrêmement spectaculaires que de la physionomie du T-1000, cyborg d'apparence humaine pour tromper ses alliés mais uniquement constitué de métal liquide. 


Jouissif de par son rythme épique et d'une maîtrise technique ébouriffante, Terminator 2 iconise le  Blockbuster pharaonique avec une humble intelligence. Moins sombre, moins grave et moins violent que son modèle parce que plus orienté vers l'action pure avec une certaine dérision, James Cameron tend vers un récit initiatique (les relations fraternelles entre John et le T-800 puis l'enseignement pédagogique qui s'ensuit) en abordant notamment une réflexion sur l'aliénation guerrière, l'inanité des génocides émanant de notre instinct destructeur et le sens du sacrifice (la destinée du Terminator). Enfin, il s'interroge sur notre soif de progrès technologique lorsque le matérialisme abêti un peu plus chaque citoyen au péril de son humanisme.  

15.10.12. 3èx
Bruno Matéï

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