jeudi 1 septembre 2011

Destination Finale 5 / Final Destination 5

                                                    

de Steven Quale. 2011. U.S.A. 1h26. Avec P.J Byrne, Nicholas d'Agosto, Tony Todd, Jacqueline MacInnes Wood, Emma Bell, David Koechner, Courtney B. Vance, Ellen Wroe, Miles Fisher, Tanya Hubbard.

Sortie en salles en France le 31 Aout 2011. U.S: 26 Aout 2011.

FILMOGRAPHIE: Steven Quale est réalisateur américain de cinéma. Il a travaillé en tant que deuxième réalisateur sur d'énormes productions comme Titanic et Avatar, pour les effets visuels sur ce dernier. 2000: Darkness (court). 2002: Superfire, l'enfer des Flammes (télé-film). 2006: Alien of the Deep (doc). 2011: Destination Finale 5

                                     

Cinquième volet d'une franchise lucrative, Destination Finale 5 ne déroge pas à la règle de la redite, offrant au spectateur ce qu’il est venu chercher : un divertissement de samedi soir tout à fait efficace, où la grande faucheuse déploie, une fois encore, tout son potentiel pour reprendre ce qu’on lui a volé - la vie de huit jeunes survivants.

Le pitch : à bord d’un car, Sam et ses collègues se dirigent vers une session de formation. Mais au moment de traverser un pont en chantier, une terrible prémonition s’impose à lui : l’effondrement imminent du viaduc, l’hécatombe à venir. Réveillé de ce cauchemar à la chair vive, Sam implore les siens de fuir. Huit d’entre eux échappent au désastre, déjouant in extremis les plans de la mort... mais pour combien de temps ? L’horreur revient, vengeresse, implacable. 
 
                                    

On ne change pas une recette qui fait mouche. Le film ouvre sa danse macabre avec un accident d’anthologie sur un pont suspendu au-dessus du néant. Corps éjectés, membres broyés, chairs transpercées, projectiles d’acier jaillissant comme autant de messagers funestes : une séquence d’ouverture aussi furieuse que virtuose, où la violence devient chorégraphie, éclaboussée d’hémoglobine. Le reste suit le même canevas, dans la droite lignée d’un Vendredi 13 ou, plus récemment, d’un Saw. À la différence près que le tueur masqué ici s'efface devant l’abstraction absolue : la Mort, invisible et joueuse. Et toutes les dix ou quinze minutes, une offrande : un trépas grotesque, inventif, impitoyable, parfois hilarant dans sa cruauté.

                                     

On peut lui reconnaître cette efficacité : privilégier les scènes chocs au détriment de la psychologie, certes, mais avec un sens de la mise en scène et un humour noir assez jouissif. La gymnaste pulvérisée en plein salto, la bimbo azurée victime d’un laser chirurgical, ou encore le crash aérien final font partie de ces instants suspendus où l’horreur se mue en spectacle fascinant. Quant à ces survivants à l’éthique chancelante, prêts à tuer pour vivre, ils confèrent au récit une amoralité délicieusement perverse.

Cerise sur le cercueil : un épilogue brillant, clin d'œil temporel malicieux qui vient boucler la boucle avec un sadisme presque élégant, nous ramenant à l’origine du mal, là où tout a commencé.

                                      

Plus inventif, plus fun et plus tendu que les troisièmes et quatrièmes chapitres, même si l'interprétation terne, parfois même agaçante, laisse à désirer, Destination Finale 5 rejoue son massacre rituel avec une vigueur retrouvée. Un jeu sardonique sous stéroïdes qui, sans renouveler le genre, honore sa promesse de plaisir innocent. En attendant l’inévitable sixième volet… beaucoup mieux construit, endossé, investi, vif et intrépide.

le cinéphile du cœur noir

01.09.11
02.08.25 Vost 

5 commentaires:

  1. Ce sera un premier long de sa part donc ?

    A vrai dire, j'aime bien les destinations finale dans l'ensemble , surtout
    pour les idées qui parfois sont assez bien trouvées et imaginées,
    pour le reste cela reste assez potache et n'a pas d'autres prétentions que divertir .

    J'y emmènerai bien mon neveu sur ce coup là.
    Faut bien commencer un jours....

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  2. Moi je suis fan et les possède tous en dvd. C'est comme les Vendredi 13, limite plaisir coupable ;)

    Hâte de le voir ce 5ème volet !

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  3. slt en ce qui me concerne, pour moi les deux meilleurs de la série sont sans conteste les 2 premiers, qui exploitaient habilement le scénario pour créer un lien plausible entre les deux qui concluaient la série. A partir du 3, c'est devenu n'importe quoi, une recette à réutiliser encore et encore mais en oubliant d'écrire une histoire qui maintiennent l'intéret, perso les mises a morts sont originales certes, mais cela ne fait pas un film. Donc, j'espere vraiment qu'ils arreteront après le 5, mais d'apres toi bruno ondirait que non. Ils vont peut etre battre le record des Vendredi 13, qui sait ? en tout cas ce sera sans moi, cette série de films n'apportent plus rien. Et les acteurs sont de plus en plus nul, la palme au 4 qui est le plus naze de la série !!

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  4. Je suis de ton avis Atreyu (ils auraient dû s'arreter au 2). En voir comme un nanar juvénile, sympa et crétin, façon Vendredi 13.

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  5. Après l'avoir vu, j'ai été époustouflé par ce 5ème volet qui est bien meilleur que le 3 et le 4 et qui termine (pour l'instant ?) cette saga d'une fort belle manière ! http://deadstillalive.canalblog.com/archives/2011/09/05/21941513.html

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