mardi 13 septembre 2011

Opera. Uncut Version (1h47).


de Dario Argento. 1987. Italie. 1h47. Avec Cristina Marsillach, Ian Charleson, Urbano Barberini, Daria Nicolodi, Coralina Cataldi Tassoni, Antonella Vitale, William McNamara, Barbara Cupisti.

Sortie salles France: 8 Octobre 1989. Italie: 19 Décembre 1987

FILMOGRAPHIE: Dario Argento est un réalisateur et scénariste italien né le 7 septembre 1940, à Rome (Italie). 1969: l'Oiseau au plumage de Cristal, 1971: Le Chat à 9 queues, Quatre mouches de velours gris, 1973: 5 Jours à Milan, 1975, Les Frissons de l'Angoisse, 1977: Suspiria, 1980: Inferno, 1982: Ténèbres, 1985: Phenomena, 1987: Opera, 1990: 2 yeux Maléfiques, 1993: Trauma, 1996: Le Syndrome de Stendhal, 1998: Le Fantome de l'Opéra, 2001: Le Sang des Innocents,2004: Card Player, 2005: Aimez vous Hitchcock ?, 2005: Jennifer (épis Masters of Horror, sais 1), 2006: J'aurai leur peau (épis Masters of Horror, sais 2), 2006: Mother of Tears, 2009: Giallo, 2011: Dracula 3D.


Deux ans après l'onirisme limpide du splendide Phenomena, Dario Argento renoue en 1987 avec le Neo Giallo depuis Ténèbres pour l'inventivité des meurtres explicites ainsi que la virtuosité d'expérimentations formellement alambiquées. Echec public et critique lors de sa discrète sortie puisque directement passé par la case Dvd chez nous (en dépit d'une discrète projo salles), l'étrange Opera  s'avère d'une flamboyance esthétique à damner à saint. Surtout après l'avoir redécouvert en format HD grâce à l'éditeur Le Chat qui Fume si bien que nous avons affaire ici à un tout autre métrage de par son format scope et sa version intégrale (en privilégiant selon moi le doublage italien avec l'intervention d'Argento en voix-off à 2 reprises vers le final). Le pitchAvant la représentation de Macbeth de Verdi, une diva est incidemment renversée par une voiture. Betty, jeune cantatrice timorée, est appelée à la remplacer pour endosser son rôle majeur. Mais durant le spectacle, un incident technique a lieu au troisième étage de l'amphithéâtre. Quelques instants après la représentation, un homme retrouvé mort est découvert sur les lieux de l'accident. C'est le début d'une série de meurtres sanglants perpétrés par un mystérieux tueur face au témoignage candide de la jeune Betty prise en otage à observer sans relâche ces crimes sauvages. Ainsi donc, Opéra amorce son spectacle épuré dans la demeure circulaire d'un luxueux amphithéâtre auquel une novice cantatrice y interprète le rôle d'une diva dans Macbeth. La réalisation résolument inspirée d'Argento s'appropriant de l'espace de façon aussi bien fluide qu'acrobatique lors de ses amples mouvements de caméra tributaires du plan séquence vertigineux ! Le concert appuyé d'une voix aigue et scandé de la partition classique de Verdi demeure d'une élégance affinée au moment même où un meurtre liminaire aura lieu, avec en toile de fond un décor baroque crépusculaire où planent de véritables corbeaux !


Par conséquent, Argento prouve avec cet épatant prologue qu'il n'a rien perdu de sa rigueur formelle et de son inventivité pour y gérer un univers flamboyant sous le mode liturgique du crime toléré par un monomane. Et pour ajouter une certaine ambiguïté à l'intrigue détonante, ce dernier exploitera à bon escient le témoignage de corbeaux impliqué dans l'action ainsi qu'une curieuse séquence de rêve fantasmé par l'héroïne lors de ses réminiscences. Et donc, à travers ce songe obscur, diverses tortures y sont perpétrées sur une femme soumise (elle est allongée sur un lit) par un individu masqué. Ces exactions sadiques causées sur elle étant établies du point de vue voyeuriste d'une femme complice et d'une fillette outrageusement prise en otage. Passé ce suspicieux cauchemar torturé, le second meurtre sera commis dans un appartement auquel Betty et un amant de passage y sont confinés. Tout le génie créatif de l'art criminel d'Argento explose à nouveau lors de cette séquence anthologique au cours duquel notre protagoniste est contrainte de contempler un crime face à ces yeux écarquillés. Pour cause, par un ingénieux système délétère, le criminel aura apposé deux rangées d'aiguilles sur du ruban adhésif afin de les plaquer sous chaque oeil exorbité de l'héroïne entravée. De manière à ce que ses paupières ne puissent jamais s'obstruer au risque d'écorcher ses pupilles prises en otage par les aiguilles filiformes. Au passage, le second meurtre asséné au couteau sur le compagnon de Betty est sans doute le passage le plus brutal et sanglant du film. Argento utilisant à nouveau toute sa maestria technique pour impressionner avec une cruauté fertile son abominable homicide occasionné par un tueur machiavéliquement pervers (le couteau acéré pénétrant dans la gorge du témoin pour ressortir ensuite par la cavité buccale au travers de sa dentition !). Spectacle morbide assuré en bonne et due forme donc, qui plus est d'une singularité à toute épreuve ! 


Quelques instants plus tard, un autre crime cinglant aura bien lieu lorsqu'une balle de revolver transpercera l'oeil d'une victime cloîtrée sur l'orifice d'une serrure de porte ! Toutes ses séquences mises en scène avec un art consommé du brio technique demeurant ébouriffantes et jamais gratuites au sein d'une intrigue équivoque peu à peu intelligible. Captivant et déroutant d'après l'ambition expérimentale d'Argento tentant de se renouveler à travers un argument sado-maso de psycho-killer redoutable, Opera nous entraine dans un tourbillon de séquences vertigineuses où la misogynie est à nouveau abordée avec un brin d'originalité pour les étroits rapports du tueur et de la victime. Ainsi, de par sa fulgurance formelle omniprésente (superbe photo opaque à l'appui), Opéra trouble, inquiète, magnétise, dérange, séduit de par sa poésie épurée d'images morbides en constante mutabilité. C'est d'ailleurs sans nul doute l'une des oeuvres les plus maîtrisées du maître d'un point de vue technique sachant qu'il demeure ici en roue libre à exploiter sa caméra de toutes les manières alambiquées possibles et inimaginables. La musique hybride alternant le classique occidental de Verdi et la violence hard-rock renforçant l'aspect déroutant de l'entreprise, à l'instar de son onirisme féérique intervenant subitement lors de l'épilogue et faisant écho au splendide Phenomena (en tenant compte notamment de la beauté ténue de l'actrice soudainement candide passés les éclairs cuisants de sauvagerie !). Et ce de manière crédible, en accord avec le dénouement de l'intrigue criminelle. Enfin, l'idée incongrue de plonger l'univers emphatique de l'opéra au sein d'un psycho-killer franc-tireur converge au spectacle vu nulle part ailleurs. Tant et si bien qu'Opera semble aujourd'hui encore plus percutant et fascinant qu'autrefois de par sa densité émotionnelle aussi diaphane qu'attirante que l'actrice principale (décriée à l'époque) renforce à travers son jeu de fragilité virginale. C'est dire si à l'époque il était en avance sur son temps pour proposer à son public fétichiste un spectacle innovant dénué d'artifices grossiers ou éculés et encore moins de prétention auteurisante (même s'il s'agit bien d'un véritable film d'auteur !). Argento, intègre, motivant et passionné, prouvant une ultime fois son amour pour un cinéma d'horreur créatif, réelle expérience d'une beauté morbide sans égale à vivre en communauté de fans.  


Ouvre les Yeux.
Opera est donc peut-être le dernier grand film du maestro à redécouvrir fissa dans sa version HD immaculée tant il semble renaître sous un jour plus neuf, ouvert et radieux. Pour se faire, nous ne remercierons jamais assez la contribution passionnelle du Chat qui fume.
  
*Eric Binford
09.07.21. 5èx
13.09.11.   


                                         

20 commentaires:

  1. Des séquences phénoménales mais une fin à la Phenomena qui ne plaira pas à tous, c'est certain ! Puis l'actrice principale, c'est pas le top.

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  2. Comme tu dis Leatherface, Cristina Marsillach est à peu près aussi intéressante qu'une tranche de veau froid sans mayonnaise abandonnée au fond d'un frigo. Pour le film en lui-même, j'attendais beaucoup du résultat. Surtout que le Dario avait participé à une grande promo, allant ici et là dire combien il s'était cassé la nénette pour le réaliser. Quand j'ai vu "Opera" pour la première fois dans une horrible version courte et pan&scan, je me suis dis que ce que je craignais était finalement arrivé : Argento était proche du gâtisme. Après avoir découvert enfin la copie intégrale en format respecté, c'était pire ! Pourtant, l'opéra, les cantatrices, les zoziaux, le tueur sadique, l'oeuvre maudite de Verdi, les échos des deux fantômes - celui de l'Opéra et celui du Paradise...tout était là pour donner le meilleur d'Argento, une solide reprise en main de son art et de ses obsessions. Au lieu de cela, c'est le boxon. Ces comédiens sont affligeant, ses flash-back de jeux SM bons pour "L'ïle aux Enfants", son histoire avec la gamine, gnangnan comme c'est pas permis, le final à pleurer (de rire)... Et c'est long, c'est long, c'est long. Heureusement que le soundtrack est là pour créer l'ambiance et que quelques beaux mouvements de caméra parviennent parfois à nous convaincre que le film n'est pas en réalisation automatique !
    La seule chose que j'ai trouvé forte, c'est l'histoire des aiguilles scotchées sur les paupières de Betty pour l'obliger à regarder les meurtres. Ca, c'est du Argento vintage !

    C'est à croire que l'opéra ne réussit pas à Argento, si l'on en juge par son anémique "Fantôme de l'Opéra", héritier du pingouin de Batman qu'il réalisa plus tard !

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  3. Lol Adam. C'est un coup de gueule justifié !

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  4. Les coups de gueule du cœur sont toujours les plus méchants ! Dario, si tu passes par ici...JE SUIS TOUT DE MÊME UN DE TES GRANDS FANS, HEIN ?!

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  5. J'aimerai le revoir en BR pour me faire un flash back solennel. ( 24 ans déjà!)
    Comme phénoména au cinéma, l'utilisation de musique Hard-rock telles que Iron maiden ou Motorhead m'avais parus déplacés, bien que j'aime la plupart de leurs hits
    qui sont fabuleux,il m'apparaissaient hors propos et en voyant mes potes jubiler, je trouvais le procédé assez mercantile je dois dire . surtout si l'on se remémore ces années là.
    Mon neuroplay se souvient d'une photo générale exquise et des plans sortis tout droit de son cortex malade.
    J'ai toujours aimé Dario pour sa facilité à trouvé des plans de vue adéquats à son propre monde, mais je dois avouer que sa direction d'acteur est autant imposante que celle de Lelouch.
    Je regarde la plupart des dario comme une invitation au voyage dans son propre néant.
    Dans "Two evil eyes" , un partenaria avec Romero , la présence de Keitel m'avait ébloui de par la pertinence de scécario du maitre POE , mais cette fois là est l'une des plus efficace ou j'ai pu apprécié Argento dans sa dimension la plus révélatrice de sa puissance orchestrale quand il se paie des acteurs d'envergure.
    Inabouti , pas vraiment, juste un coup de gueule que ce type à le cinéma dans la peau et qu'on l'a prit au sérieux trop tard. ( car excuser moi mais dans le délire ce type est un maitre) ..Suspiria for exemple.
    Il y a tellement d'exemples, en 84 un groupe français devenu culte au USA et Canada n'avait pas trouvé de producteur non plus pour faire avancer le Smilblick..
    Du moins pas à la hauteur du phénomène.

    Morsure ; http://www.youtube.com/watch?v=mgPS7yKVV_E

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  6. Pardon de m'être ecarté du sujet vers la fin , mais comme le dit le site de Bruno ; le cinéma mène à tout , pas vrai?

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  7. "Je regarde la plupart des dario comme une invitation au voyage dans son propre néant."
    Très belle définition et vrai aussi pour ce que tu dis à propos des acteurs chez Argento. On a de la chance quand on croise Von Sydow, Keitel, la Valli, Jessica Harper ou Asia dans "Trauma". Sinon, c'est toujours un peu la cata (ses dialogues n'aident pas !). Pour l'irruption de rock dans certains de ses films, je trouve que cela fonctionne assez, Argento étant un metteur en scène musical par excellence. Sinon, j'aime bien "Two Evil Eyes" même si cela n'a presque aucun rapport avec Edgar Poe !

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  8. passionnants vos comms, Lirandel et Adam ! ^^

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  9. @ Bruno
    Tu vas voir que nous allons réussir à faire entrer Lirandel dans le "club des amateurs de Terror Eyes" !!!

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  10. Moi en tout cas c'est fait ^^ : http://deadstillalive.canalblog.com/archives/2011/09/11/21926608.html

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  11. Jai laissé un commentaire sur le blog de Leatherface que je trouves très sympa aussi.

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  12. Merci c'est sympa :D

    Pour en revenir à Opera, et malgré ses défauts, je trouve regrettable que comme d'autres films d'Argento (qui a dit Quatre Mouches de Velours Gris ?) celui-ci soit inexistant en dvd ou blu-ray en France !

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  13. @ Leatherface
    Je viens de passer sur "morttoujoursvivant" pour applaudir l'engagement ! Viens de parler à Rachel. Elle est OK pour être l'invitée d'honneur de notre club. Malheureusement, nous avons, d'un commun accord, abandonné l'idée qu'elle prenne une douche devant les membres....
    Pour en revenir au sujet, c'est vrai pour les DVD. Pas de "Mouches", "Opera" ou "Inferno" alors que les derniers cacas y compris "Ti Piace Hitchcock" ont connu une édition !!!
    Mais au royaume des marchands français...le bon sens est un sens interdit !

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  14. Adam à dit....

    "Malheureusement, nous avons, d'un commun accord, abandonné l'idée qu'elle prenne une douche devant les membres...."

    Il y des douches devant les membres?....
    Internet m'étonnera toujours....Je n'ose imaginer ce qui se trame ailleurs
    dans des endroits sombres du net.

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  15. @ lirandel
    Non ! SURTOUT n'imagine pas ! Hors net, c'est à dire "pas net", il se trame des réunions clandestines que même les adorateurs de Baal n'osent évoquer qu'à voix basse, un sac en plastique "Pronuptia" sur le visage...

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  16. Là c'est du lourd effectivement. Bon j'arrête d'imaginer car j'ai la nausée.
    je vais finir par me demander si c'est ta vraie photo qui te sert d'avatar.

    quel cauchemar...

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  17. @Adam Eterno
    Garde Rachel sous le bras, on va tourner prochainement et ce sera... un bain faut innover à mort ^^

    Par contre petite erreur de ta part (ça arrive), Inferno existe bel et bien en dvd et Blu-ray en France grâce à l'éditeur Wildside ;) Pour 4 Mouches... je sais que c'est Paramount qui bloque.

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  18. @ lirandel
    Oui, c'est en effet une photo de mézigues prise en 1835 à côté d'un McDo de Baltimore, alors que j'attendais ma cousine et épouse Virginie (partie chercher du pain et surtout du vin). Je me souviens qu'au moment où le photographe a fait le cliché, il y avait un énorme corbeau bleu comme la nuit qui n'arrêtait pas de venir me faire ch... en gueulant "never more!"

    @ Erreur notée, camarade ! Je n'étais même pas au courant qu'un french dvd de "Inferno" existait ENFIN! Vais voir ça de près, alors !
    Ok, je garde Rachel sous le bras (ou même sous autre chose) !

    @ Bruno
    Toutes mes excuses pour le tour que prennent parfois les échanges sur ton noble blog. Je vais tacher de contenir un peu mes propos souvent débiles et parfois licencieux. Enfin...c'est pas gagné.

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  19. Je pense qu'il ne faut pas avoir honte de son parcours,
    même quand celui ci n'a que peu de ressemblance avec le commun des mortels saints de corps et d'esprit.
    Au contraire, cela démontre oh combien la nature peut jouer des tours biscornus à quelques internautes égarés
    dans les dédales de cavernes et autres précipices menant au pêché.
    Adorateurs de Baal, Jadis , moi-même atteint de verrues oculaires et de visions pernicieuses…maintenant je vois.
    Je remercie les suppositoires Bouygues qui m'ont aidés à décrocher dans un premier temps.
    Je tiens à saluer Mon voisin de palier et son générique de 13 et 20h diffusé à tue tête me permettant d'atténuer mes spasmes et mes angoisses de désastre imminents.
    Les productions M6 qui ont réduites mes envies de M16.
    Le cinéma 3 dés qui m'a réconcilier au 421.
    Enfin ma femme qui repose au salon, qui dit oui, qui dit non, et qui la teeeend….

    Le cinéma mène à tout , Amen

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  20. bof cette article meme pas basé sur une vraie belle copie comme celle quon a editee.

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