Photo empruntée sur Google, appartenant au site backtothemovieposters.blogspot.com
de Chuck Russel. 1988. U.S.A. 1h35. Avec Kevin Dillon, Shawnee Smith, Donovan Leitch, Ricky Paull Goldin, Jeffrey DeMunn, Candy Clark, Joe Seneca, Del Close.
Sortie salles U.S: 5 Août 1988. France: 1er Février 1989
FILMOGRAPHIE: Chuck Russel est un réalisateur, producteur, scénariste américain, né le 6 Août 1952 à Highland Park dans l'Illinois (Etats-Unis). 1987: Freddy 3. 1988: Le Blob. 1994: The Mask. 1996: l'Effaceur. 2000: l'Elue. 2002: Le Roi Scorpion. 2014: Arabian Nights.
Remake d'un petit classique des années 50 incarné par le tout jeune débutant Steve McQueen, Le Blob revient 30 ans plus tard sous la houlette du néophyte Chuck Russel. Après avoir succéder à Wes Craven et Jack Sholder pour l'entreprise du 3è opus de Freddy, cet habile faiseur de série B élabore avec son second métrage une réactualisation beaucoup plus stimulante que son ancêtre. Si bien que grâce aux incroyables effets spéciaux conçus en partie par la société Dream Quest Images, le Blob redouble de punch, d'intensité, d'efficacité d'élaborer des séquences cinglantes aussi inventives que spectaculaires. Or, dans un esprit cartoonesque parfois épaulé d'une dose de dérision sardonique, les attaques récurrentes de la fameuse gélatine organique s'avèrent redoutablement jouissives lorsqu'elle s'attaque aux quidams pour les ingurgiter. A l'instar de ce pauvre clochard ayant osé toucher la masse visqueuse à l'aide d'un bâton après avoir été témoin du crash d'un météore.
Ainsi donc, avec originalité et une surprenante maîtrise au niveau du dynamisme du montage et de sa réalisation avisée allant droit à l'essentiel, Chuck Russel rivalise d'audaces à piéger les victimes au sein d'endroits familiers lors des confrontations avec la chose. Que ce soit à l'intérieur d'une cabine téléphonique ou d'une voiture, dans une chambre d'hôpital ou sous la bouche d'un évier, au plafond d'un cinéma ou encore dans les sous-sols de conduits, le Blob se faufile et s'infiltre dans chaque recoin avec une sagacité redoutable ! Car plus elle ingurgite de victimes, plus sa masse protéiforme s'amplifie ! Néanmoins, cette germe tueuse venue de l'espace par la faute de l'homme possède une faille, celle de ne pas supporter la température extrême du froid. Alors qu'un couple d'adolescents à la fois attachants, réfléchis et débrouillards (une fois n'est pas coutume au sein du moule de la série B de Samedi soir !) tentera d'avertir les autorités et la population du danger exponentiel, une équipe de confinement biologique (des bactériologues véreux) tentera de préserver la chose pour l'asservir en arme de guerre au péril des citadins.
De par sa mise en scène rigoureusement nerveuse et son intrigue efficiente multipliant courses-poursuites, action explosive et scènes gores inventives sous le pilier d'un monstre d'un réalisme visqueux à couper au rasoir, le Blob parvient à divertir avec un savoir-faire artisanal débordant de générosité. A l'instar de ces remarquables trucages (j'insiste) adroitement peaufinés afin d'y caractériser l'horreur graphique ainsi que l'aspect dévastateur d'une gélatine rose d'une redoutable voracité. Enfin, le duo fraternel formé par les deux amants pugnaces (Kevin Dillon n'est autre que le frère de Matt Dillon dans une sobriété héroïque jamais outrée) contourne le stéréotype du teenager écervelé avec une dose d'humanité lestement intègre. Un modèle de série B n'ayant pas pris une ride (à 2/3 plans cheap près).
*Bruno
26.04.23. 4èx
24.10.13.
Les détails de l'édition DVD c'est ici : http://dvdvision.tumblr.com/post/160125762411/le-blob-titre-original-the-blob-titre-fran%C3%A7ais
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