de Michael Winner. 1977. U.S.A. 1h35. Avec Christina Raines, Ava Gardner, Chris Sarandon, Burgess Meredith, Sylvia Miles, José Ferrer, Arthur Kennedy, John Carradine, Christopher Walken, Eli Wallach, Jerry Orbach, Jeff Glodblum, Beverly D'Angelo, Martin Balsam, William Hickey, Tom Berenger.
Sortie salles U.S: 7 Janvier 1977
FILMOGRAPHIE: Michael Winner est un réalisateur britannique né le 30 Octobre 1935 à Londres.
1967: Qu'arrivera t'il après ?, 1971: les Collines de la Terreur, 1971: l'Homme de la loi, le Corrupteur, 1972: Le Flingueur, 1973: le Cercle noir, 1973: Scorpio, Un justicier dans la ville, 1976: Won ton ton, 1977: la Sentinelle des Maudits, 1978: le Grand Sommeil, 1979: l'Arme au poing, 1982: Un justicier dans la ville 2, 1985: le Justicier de New-York, 1988: Rendez-vous avec la mort, 1993: Dirty Week-end.
Le pitch : En quête d’indépendance, Alison Parker quitte le domicile de son fiancé pour emménager dans un appartement new-yorkais, à Brooklyn. Rapidement, d’étranges manifestations s’accumulent : des bruits au-dessus du plafond la nuit, des voisines saphiques surgies de nulle part, et, au sommet de l’immeuble, un vieillard aphone qui semble scruter le monde à travers sa fenêtre.
Imprégnée de son ambiance Seventies, La Sentinelle des Maudits capte l'attention sans faiblir grâce à l’inquiétude latente qui innerve ce sinistre immeuble. Émaillée de séquences chocs, parfois sanguinolentes et terrifiantes (le corps nu du père d’Alison tailladé à coups de couteau !), et de visions d’effroi — ce final mémorable, érigeant une parade monstrueuse ! — Michael Winner cherche clairement à provoquer un malaise hétérodoxe, en assumant le caractère profondément déviant de ses situations.
À mesure que les hallucinations se multiplient, que l’esprit d’Alison vacille, Christina Raines insuffle à son personnage une densité humaine, une fragilité lestée de soupçons et d’un émoi suicidaire en guise de dernier recours. Winner lâche alors les rênes à une imagerie lubrique : orgies de vieillards salaces, libertinage insolent de lesbiennes insatiables — et cette séquence osée, burnée, d’une masturbation aussi gênante qu’inoubliable, comme seuls les Seventies savaient en produire.
Par son intrigue interlope habilement construite, La Sentinelle des Maudits distille son intensité dans les méandres que l’héroïne tente d’éclaircir, entre le poids du clergé et le soutien ambivalent de son amant. Ce dernier, jadis suspecté du meurtre de sa première épouse, incarne l’ambiguïté ambiante. Comme lui, tous les personnages qui traversent le récit s’avèrent distants, austères, équivoques — voire spectres désincarnés. Le Monseigneur Franchino au comportement trouble, le flic arrogant en mal de reconnaissance, dont le cabotinage paranoïaque frôle le grotesque, renforcent encore l’étrangeté du récit.
*Eric Binford
14.04.11.
18/11/13.
22/07/21.
Merci pour la dédicace mon Bruno ! Une pure merveille cauchemardesque qui m'avait scotché à l'époque et dont le final "monstrueux" reste gravé dans mon esprit au fer rouge... Gros coup de coeur !
RépondreSupprimerPlus je le vois, plus je l'aime !
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