de Russell Mulcahy. 1984. Australie. 1h35. Avec Gregory Harrison, Arkie Whiteley, Bill Kerr, Chris Haywood, David Argue, Judy Morris.
Sortie salles Australie: Avril 1984
FILMOGRAPHIE: Russell Mulcahy est un réalisateur australien, né le 23 Juin 1953 à Melbourne, dans l'état de Victoria. 1979: Derek and clive get the horn. 1984: Razorback. 1985: Arena. 1986: Highlander. 1991: Highlander 2. 1991: Ricochet. 1992: Blue Ice. 1993: l'Affaire Karen McCoy. 1994: The Shadow. 1996: Tireur en péril. 1998: La malédiction de la Momie. 1999: Resurrection. 2003: Swimming Upstream. 2007: Resident Evil: Extinction. 2008: Le Rois Scorpion 2. 2009: Fais leur vivre l'enfer, Malone !
Spectacle baroque et furibond, où l’onirisme crépusculaire s’imbibe d’une nature solaire, clairsemée — la traversée hallucinée de Carl dans le désert aride ! — Razorback joue la carte de la singularité en ravivant des thèmes éculés du cinéma fantastique. Avec une ambition stylisée, Mulcahy sème des plages de poésie tout au long du cheminement, hasardeux et belliqueux, de ses justiciers hantés par le deuil. Dans la mouvance des Dents de la mer pour la démesure bestiale et de Massacre à la tronçonneuse pour le portrait de dégénérés sadiques — ces chasseurs de kangourous, aveuglés sous les projecteurs, traqués la nuit pour être torturés à loisir — Razorback hybride les genres et décuple l’intensité de l’aventure. Surtout, Mulcahy nous attache à ses personnages cabossés, où l’humanisme saigne d’écorchures intimes, et propulse ce bestiaire dans un survival sensoriel où des chasseurs faillibles, mais rebelles, affrontent le monstre. Une émotion poignante affleure dans la relation naissante entre Sarah, jeune assistante de Jack, et Carl, veuf inconsolable, qui grâce à elle, s’arrime de nouveau à la tendresse. Cette bribe de romantisme, qui infuse peu à peu le récit, trouve son écrin dans la superbe élégie musicale d’Iva Davies.
Quant à la carrure monstrueuse du Razorback, Mulcahy privilégie la suggestion, sans jamais céder à l’esbroufe : sans doute pour compenser un budget restreint, il use de gros plans, détaille la physionomie infernale, exalte la férocité. Avec un montage précis, une réalisation souvent inventive, Razorback accomplit le tour de force de rendre son monstre crédible, soutenu par une imagerie crépusculaire, littéralement — et inlassablement — ensorcelante. Déjà un chef-d’œuvre formel.
La critique de Mathias Chaput: http://horrordetox.blogspot.fr/2013/11/razorback-de-russell-mulcahy-1984.html
Bruno, chaque que je me dis que je vais cesser de commenter ton blog( tu vas te lasser à force c'est vrai ) tu me sors un film que j'adore, et j'ai aussitôt l'envie d'y aller de mon petit mot accompagné des souvenirs qui vont avec !
RépondreSupprimerLa preuve aujourd'hui : Razorback ! Un film que j'ai vu la première fois un midi au ciné-vidéo club du collège...un film qui même s'il est sérieusement marqué par son époque (les 80's toutes de bleues électriques et de tubes néons) conserve pour moi son aspect dépaysant et étrange.
Mais qu'est-il arrivé à Mulcahy pour qu'il en vienne à pondre des DTV infréquentables tels que "Le Roi Scorpion 2" ? Ça me laisse pantois !
RépondreSupprimerSuperbe critique, Cher ami !
Tes commentaires sont un délice Laurent, sache le car je les lis attentivement !
RépondreSupprimerOn se le demande ami Hugues, clair qu'il est bien loin le temps de Razorback et d'Highlander ! Merci de me lire Hugues ! ^^
Mulcahy nous a quand même tourné "Ricochet" un nanar de haute volée..A voir sans complexe !
RépondreSupprimerje crois que je mate ton blog tous les jours Bruno :
- Parce que franchement je ne sais pas comment tu fais pour réussir à regarder un film différent par jour, chapeau.
- Parce que j'y redécouvre des films que j'adore et ça me donne souvent envie de les revoir
- Parce tes critiques sont globalement assez positives
- Parce que je ne sais toujours pas ce que veut dire "pugnace" même si à chaque fois je me dis que je vais chercher la def mais que je ne le fais jamais.
Voila deux minutes sur ton blog, le matin avec un café,c'est cool..même si j'ai lâché Facebook je mate ton blog assez régulièrement, curieux de savoir quel sera le film du jour...
seul petit bémol, si je peux me permettre, tu commence à avoir des petits tics d'écriture (comme le fameux "pugnace" justement)...moi par exemple dans mes com des mots s'égarent souvent parce que j'ai la flemme de relire, désolé.
enfin continue à vivre ta passion tu as bien raison
lol Laurent, "pugnace" veut dire combatif tout simplement ! Mais tu sais, j'apprends régulièrement 2 à 4 mots par semaine depuis 3 ans ! J'ai un carnet spécifique où sont répertoriés plus de 1100 morts que j'ai retenu par coeur ! ^^
RépondreSupprimerPour les petits tics, on en a tous, j'en ai déjà causé avec certains critiques !
Justement, je voulais en parler de Ricochet qui est vraiment un nanar inmanquable, c'est totalement fun et débridé et Lithgow en fait des tonnes !
Merci Laurent ^^
"mots", lol
RépondreSupprimermerci de corriger ! 1100 morts ! Là j'ai aussitôt cru que tu étais un tueur en série ! ^^
RépondreSupprimerlol
RépondreSupprimerUn très bon souvenir qu'il faudrait que je remate, un "dents de la mer" terrestre !
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