Photo empruntée sur Google, appartenant au site daveexaminesmovies.com
"Groundhog Day" d'Harold Ramis. 1993. U.S.A. 1h41. Avec Bill Murray, Andie MacDowell, Chris Elliott, Stephen Tobolowsky, Michael Shannon, Harold Ramis
Sortie salles France: 28 Juillet 1993. U.S: 12 Février 1993
FILMOGRAPHIE: Harold Ramis, de son vrai nom Harold Allen Ramis, est un acteur, producteur, réalisateur et scénariste américain né le 21 novembre 1944 à Chicago, dans l'Illinois aux (États-Unis), et mort dans cette même ville le 24 février 2014.
1980: Le Golf en folie. 1983: Bonjour les vacances. 1986: Club Paradis. 1993: Un jour sans fin.
1995: Stuart sauve sa famille. 1996: Mes doubles, ma femme et moi. 1999: Mafia Blues. 2000 : Endiablé. 2002: Mafia Blues 2. 2005 : Faux Amis. 2009 : L'An 1: Des débuts difficiles.
Comédie fantastique d'une fantaisie et d'une tendresse insatiables, Un jour sans fin exploite le thème du voyage temporel avec une rare originalité. Harold Ramis ne recourant jamais à l'esbroufe spectaculaire pour divertir le spectateur car s'appuyant sur une dimension philosophique oecuménique. Le genre ludique se transcendant ici en habile réflexion sur l'ennui de la routine, le sens du temps en perpétuel mouvement et les répercussions bénéfiques ou malheureuses de nos actes quotidiens les plus anodins. Illustrant avec cocasserie le quotidien inlassable d'un présentateur météo condamné à revivre la même journée hivernale, le réalisateur surenchérit d'inventivité pour lui imposer une multitude de situations éculées afin de l'initier à l'humanisation.
A savoir, surpasser l'inertie d'une boucle temporelle par un désir de formation et d'observation à décrypter les traits de caractère de nos proches pour s'adapter à la sociabilité. Précepte d'amour et de tolérance pour l'autre, le parcours de prime abord morose de Phil Connors se cristallise en leçon de vie parmi la complicité amicale de sa productrice Rita (Andie MacDowell sémillante de candeur dans une fringance naturelle !). Egocentrique, bourru et ingrat, Phil va peu à peu occulter ses sautes d'humeur du quotidien éculé, rivaliser de trouvailles et constance à s'alimenter de nouvelles occupations pour déjouer l'ennui. Pour incarner ce rôle exubérant en demi-teinte, Bill Murray crève l'écran dans celui du célibataire aguerri en éveil existentiel. Sa posture de clown triste l'amenant peu à peu à adopter une posture humble au contact de son entourage et de seconds-rôles méconnus. Outre ses thèmes passionnants impartis à l'harmonie de la vie, à la fraternité et à l'amitié, Un jour sans fin aborde la thématique de l'amour avec une émotion fragile. Flirtant même parfois avec la féerie, Harold Ramis implique le spectateur dans une relation romanesque fondée sur l'intégrité des sentiments après que Phil eut saisi les failles de sa personnalité dédaigneuse.
Chef-d'oeuvre d'humour et d'émotion parfois poignante, Un jour sans Fin transfigure le genre pour nous prodiguer l'apparat du lendemain par l'apprentissage culturel et les ressorts existentiels de tolérance, d'altruisme, de fraternité et d'amour. Hymne à la vie, un moment de cinéma en apesanteur où la tendresse des actes humains nous laisse également songeur sur l'harmonie conjugale.
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