vendredi 29 avril 2016

PANDORUM

                                                                                  Photo empruntée sur Google, appartenant au site Allocine.fr

de Christian Alvart. 2009. U.S.A. 1h48. Avec Ben Foster, Dennis Quaid, Cam Gigandet, Antje Traue, Cung Le, Eddie Rouse.

Sortie salles France: 30 Septembre 2009. U.S: 25 Septembre 2009

FILMOGRAPHIE: Christian Alvart est né en 1974 à Frankfurt, Germany.
2016: Tschiller: Off Duty. 2015: Halbe Brüder. 2013: Banklady. 2012: Wolff - Kampf im Revier (TV Movie). 2010: 8 Uhr 28. 2009: Pandorum. 2009: Le cas 39. 2005: Antikörper. 1999: Curiosity & the Cat.


Echec public et critique lors de sa sortie (20 635 059 $ de recettes pour un budget de 30 millions), Pandorum conjuguait pourtant efficacement horreur (fétide) et science-fiction par le biais d'un scénario en suspens multipliant rebondissements et coups de théâtre. En dépit de la complexité de son intrigue schizo semant parfois doute et confusion chez les confrontations humaines, cette série B puise sa densité dans l'atmosphère d'inquiétude régie à l'intérieur du vaisseau et dans l'intensité des séquences d'action parfois emprunts de violence primitive. Plusieurs affrontements barbares ne lésinant pas sur le gore depuis la vélocité d'antagonistes habités par une démence incontrôlée. Entièrement tourné en Allemagne au studio de Babelsberg et dans une centrale électrique berlinoise, le pitch repose sur les interrogations morales du lieutenant Payton et du caporal Bower frappés d'amnésie après avoir été plongés en hyper sommeil durant 8 ans.


Bloqué à l'intérieur du vaisseau Elysium, ils tentent de se remémorer la raison de leur mission depuis qu'ils eurent transportés parmi eux 60 000 voyageurs afin de coloniser la planète Tanis. En perte de repères dans les sombres corridors de leur dédale spatial, une menace meurtrière s'empresse également de les éradiquer. Bientôt, d'autres passagers en hyper sommeil parviennent à s'extraire de leur caisson pour les rejoindre, quand bien même ils vont communément user de vigilance et bravoure à déjouer les exactions de mutants cannibales. Enfin, pour corser les enjeux de survie, le réacteur nucléaire de leur navire doit être manuellement réactiver en un temps record. Esthétiquement soigné par son climat caverneux où chaque entrailles du vaisseau constitue un danger pour les occupants, Pandorum parvient à crédibiliser son huis-clos rubigineux sous l'impulsion d'humanoïdes affamés de chair humaine. Outre leurs attaques cinglantes perpétrées avec une agilité parfois illisible, l'intrigue ne cède jamais à une esbroufe outrancière pour nous combler. Et pour éluder cette facilité, Christian Alvart compte sur la complexité morale de ces personnages scindés en deux groupes afin de mieux gérer leur situation précaire. Au fil de leur cheminement initiatique à errer dans l'enceinte du vaisseau, le récit fonctionne également sur l'intrusion fortuite de nouveaux personnages si bien que certains d'entre eux vont pouvoir nous éclaircir sur leur obscur passé ainsi que le sort de l'humanité. Reposant également sur leurs sentiments de paranoïa d'appréhender la menace cannibale, ces derniers doivent également se prémunir contre eux même selon une potentielle trahison et la folie du syndrome de Pandorum (délire du mal de l'espace après y avoir séjourné trop longtemps).


Série B rondement menée par son action belliqueuse escarpée instaurée au sein d'un repère glauque, Pandorum ne manque pas de trouvailles pour motiver l'intérêt des enjeux sous l'impulsion de comédiens d'une spontanéité viscérale (Dennis Quaid en tête de peloton !). Un excellent divertissement aussi dynamique qu'envoûtant malgré l'aspect décousu d'une narration (volontairement) schizophrène.   

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