vendredi 5 janvier 2018

La Chambre des Tortures / The Pit and the Pendulum

                                               Photo empruntée sur Google, appartenant au site fr.wikipedia.org

de Roger Corman. 1961. U.S.A. 1h20. Avec Vincent Price, John Kerr, Barbara Steele, Luana Anders, Antony Carbone.

Sortie salles France: 9 Juin 1965. U.S: 12 Août 1961

FILMOGRAPHIE: Roger Corman est un cinéaste américain, né le 5 avril 1926 à Détroit, Michigan
1955: Day the World Ended. 1956: It's Conquered the World. 1957: Rock all Night. 1957: l'Attaque des Crabes Géants. 1957: Not of this Earth. 1957: Vicking Women. 1957: The Undead. 1958: War of the Satellites. 1958: She-Gods of Shark Reef. 1958: Swamp Women. 1958: Teenage Caveman. 1958: Mitraillette Kelly. 1959: Un Baquet de Sang. 1960: La Petite Boutique des Horreurs. 1960: La Chute de la Maison Usher. 1961: Ski Troop Attack. 1961: La Chambre des Tortures. 1961: Atlas. 1962: The Intruder. 1962: l'Enterré Vivant. 1962: l'Empire de la Terreur. 1962: La Tour de Londres. 1963: Le Corbeau. 1963: La Malédiction d'Arkham. 1963: l'Horrible cas du Dr X. 1963: l'Halluciné. 1964: Le Masque de la Mort Rouge. 1964: l'Invasion Secrète. 1965: La Tombe de Ligeia. 1965: Not of this Earth. 1966: Les Anges Sauvages. 1967: l'Affaire Al Capone. 1967: The Trip. 1970: Bloody Mama. 1971: Gas-s-s-s. 1971: Le Baron Rouge. 1990: La Résurrection de Frankenstein.


Seconde adaptation d'un roman de Poe après avoir porté à l'écran la splendide Chute de la maison Usher, La Chambre des tortures est inférieur à son aîné et à ses autres futurs classiques que formeront les immuables Le Masque de la mort rouge et la Tombe de Ligeia. Pour autant, grâce au savoir-faire de Roger Corman pétri d'amour à fignoler sa scénographie gothique, la Chambre des Tortures maintient l'intérêt grâce à l'efficacité de son intrigue horrifico-policière semée de rebondissements (même si un brin prévisible quant au dénouement attendu moins intense que prévu), au charme de ses décors flamboyants comme de sa photo sépia et à la qualité de son cast prestigieux.

Le Pitch: Après avoir appris la mort de sa soeur disparue dans des circonstances inexpliquées, Francis Barnard vient rendre visite au mari de celle-ci, Nicolas, propriétaire d'un immense château sur le littoral. Au fil des nuits, des évènements inexpliqués importunent Nicolas déjà traumatisé par la mort de sa défunte épouse car persuadé qu'il en est le responsable. Sceptique et très méfiant vis à vis de Nicolas, Francis entame son enquête afin de démasquer le vrai coupable de ses étranges phénomènes intentant à la tranquillité des résidents. 


Jouant la carte de l'investigation policière à renfort de phénomènes surnaturels que l'on devine matois, La Chambre des Tortures parvient à nous immerger dans son cauchemar gothique parmi l'influence du génial Vincent Price. Cabotin en diable, ce dernier se délecte à incarner la victime mélancolique aussi meurtrie que fragile, faute de son amour immodéré pour sa défunte épouse et du trauma qu'il subit enfant lorsqu'il assista à la mort de sa mère enterrée vivante. Mais chut, n'en disons pas plus afin de savourer à sa juste valeur ce jeu de séduction macabre parmi la présence sépulcrale de l'incroyable Barbara Steele lors d'un final mémorable. 


Bougrement sympathique, formellement élégant, ludique puis progressivement sarcastique (principalement sa dernière partie aussi cruelle que débridée), la chambre des Tortures est suffisamment bien construit, substantiel au niveau de son intrigue à suspense (avec une habile inversion des rôles "victimes/coupables" même si l'on finit par déceler les tenants et aboutissants de certains d'entre eux), pour susciter l'attention au travers d'une architecture gothique d'un stylisme onirico-macabre parfois percutant (à l'instar du cadavre momifié, l'expression figée dans la terreur !). Incontournable dans l'évidence.

* Bruno
08.03.24. 4èx. Vostf

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