Photo empruntée sur Google, appartenant au site impawards.com
de Joseph Kosinski. 2017. U.S.A. 2h15. Avec Josh Brolin, Miles Teller, James Badge Dale, Alex Russell, Jeff Bridges, Andie MacDowell, Taylor Kitsch, Jennifer Connelly, Scott Haze, Ben Hardy, Thad Luckinbill, Geoff Stults.
Sortie salles France: Prochainement. U.S: 20 Octobre 2017
FILMOGRAPHIE: Joseph Kosinski est un réalisateur, producteur et scénariste américain né le 3 mai 1974. 2010 : Tron : L'Héritage. 2013 : Oblivion. 2017 : Only the Brave.
Inspiré d'une histoire vraie survenue à Yarnell, Only the Brave relate la quotidienneté professionnelle (puis familiale, mais j'y reviendrai plus bas) des pompiers d'élite combattant les feux de forêt en Arizona. Epaulé d'une distribution prestigieuse comme de coutume dans le schéma (liminaire) du genre catastrophe (Josh Brolin, l'étoile montante Miles Teller, Alex Russell, Jeff Bridges, Andie MacDowell et toujours l'aussi radieuse Jennifer Connelly), Only the Brave constitue l'anti-blockbuster par excellence. Autant donc avertir fissa le grand public féru d'action et de sensations fortes si bien qu'Only the Brave minimise les morceaux de bravoure ostentatoires si on fait fi de son final à la fois dantesque et cauchemardesque. En dépit de l'impression de déjà vu impartie à la caractérisation de personnages en discorde conjugale, Only the Brave puise sa force grâce à sa dimension humaine aussi attachante que poignante.
Le réalisateur s'attardant scrupuleusement à nous familiariser auprès de deux couples (l'un, jeune père toxico en voie de convalescence, l'autre, Eric Marsh, leader des pompiers respecté de tous), notamment afin de mieux nous immerger dans leur choix cornélien (principalement ce dernier très attentionné à parfaire son équipe tout en s'efforçant de préserver l'amour de son épouse délaissée, faute de ses absences répétées). En alternance, et pour rendre dignement hommage à ces soldats du feu prenant parfois des risques inconsidérés (voir aussi malencontreux), le réalisateur nous fait partager leurs missions à haut risque sous la mainmise du leader très à cheval sur la hiérarchie organisée, le sens de la camaraderie et la valeur de la solidarité. Quant au final littéralement bouleversant et assez inattendu si on ignore le dénouement des faits historiques, le réalisateur nous terrasse d'émotions avec une intensité dramatique difficilement gérable. Les protagonistes frappés par la foudre de l'infortune (et leur famille aussi démunie de douleurs et de fragilité) ne s'apitoyant par sur une sensiblerie factice grâce au jeu sans fard des comédiens lestement dirigés.
Sans révolutionner le genre mais en faisant preuve d'une certaine intelligence à privilégier la caractérisation humaine des protagonistes (certes un peu clichés mais pour autant sincères) plutôt que l'esbroufe formelle, Only the Brave demeure une jolie surprise efficacement menée et interprétée. Avec au bout de l'horizon décharnée un bouleversant hommage aux sacrifiés de Yarnell (la moitié de leur ville ayant été détruite par un incendie de colline qu'ils combattaient en cette triste date du 30 Juin 2013).
* Bruno
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire