mardi 6 août 2019

Bienvenue à Zombieland

                                                    Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com

"Zombieland" de Ruben Fleischer. 2009. U.S.A. 1h28. Avec Woody Harrelson, Jesse Eisenberg, Emma Stone, Abigail Breslin, Amber Heard, Mike White, Bill Murray.

Sortie salles France: 25 Novembre 2009. U.S: 2 octobre 2009

FILMOGRAPHIERuben Fleischer est un réalisateur américain né le 31 octobre 1974. 2009 : Bienvenue à Zombieland. 2011 : 30 minutes maximum. 2012 : Gangster Squad. 2018 : Venom. 2019 : Retour à Zombieland.


                                  "Règle numéro 32: savoir savourer les petites choses."

Le pitch: Columbus, jeune survivant stoïque, rencontre sur sa route clairsemée Tallahassee, un cow-boy solitaire s'évertuant à dénicher le twinkie, une génoise fourrée à la crème. Durant leur itinéraire routier, ils font la rencontre de 2 jeunes soeurs beaucoup plus retorses qu'elles n'y paraissent. Aussi méfiants qu'attirés l'un pour l'autre dans ce contexte dystopique, ils vont finalement apprendre à se connaître et se respecter, notamment en affrontant leur peur et leur timidité avec autant de bravoure que d'audace. 

Succès phénomène outre-atlantique, Bienvenue à Zombieland s'est rapidement forgé une réputation de savoureux divertissement à travers son classique alliage d'action, de gore (principalement sa 1ère demi-heure), d'humour et de tendresse que Ruben Fleischer met en exergue avec l'appui d'un cast si attachant. Nos 4 preux héros portant l'intrigue sur leurs épaules avec une attachante bonhomie, eu égard de leur maladresse cérébrale (particulièrement les comportements des hommes représentés par Columbus et Tallahassee) et de leur tempérament contradictoire à se mettre inévitablement à dos le sexe opposé. Tant et si bien qu'à travers leurs prises de bec gentiment friponnes on peut y soulever une réflexion sur l'incommunicabilité entre les sexes et la crainte d'ouvrir son coeur à une charmante inconnue lors d'un contexte de fin du monde générant paranoïa, solitude, amertume et individualisme.


Or, durant le vaillant parcours de nos 4 héros parcourant des contrées hautes en couleurs, ceux-ci finiront par saisir l'importance de l'esprit d'équipe, de la cohésion humaine afin de mieux se préserver de la solitude et de la mort. Ainsi, par le biais d'un road movie somme toute simpliste, Ruben Fleischer parvient à distraire et surprendre sans réserve dans son enchaînement de situations à la fois cocasses et décalées que le spectateur ne parvient pas à anticiper (aussi simplistes soient ces évènements horrifiques décomplexés). Récit initiatique, surtout auprès de Columbus si contrarié et timoré à affronter sa phobie (celle du clown) et la gente féminine, Bienvenue à Zombieland conjugue romance, horreur cartoonesque et drôlerie avec un charme plein d'innocence. Si bien que le film jamais avare de répliques ciselées et de rencontres ubuesques génialement attendrissantes (l'intervention de Bill Muray en personne dans sa nouvelle posture de clown triste) parvient à cultiver son rythme de croisière jusqu'au final festif se confinant en interne d'un Luna park. Nos héros une fois de plus divisés par leur manque de confiance tentant de déjouer la menace des zombies en se réfugiant dans les manèges à sensation de haute altitude. Là encore, de par sa simplicité enfantine et sa tendre drôlerie émanant des actions indécises ou autrement pugnaces des personnages, Bienvenue à Zombieland fait mouche sans une once de prétention.


Petite leçon de vie à travers les dissensions entre les sexes, Bienvenue à Zombieland exploite la série B horrifique avec un ton aussi frais et léger que débridé et décalé, à l'instar de nos valeureux nomades s'évertuant à offrir le meilleur d'eux mêmes avec une tendre complicité réservée. Une très bonne surprise étonnamment touchante, sincère et révérencieuse auprès du grand public.  

*Bruno
2èx

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