mercredi 3 juin 2020

Twin Peaks: fire walk with me

                                                   Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com

"Twin Peaks: fire walk with me" de David Lynch. 1992. U.S.A/France. 2h15. Avec Sheryl Lee, Ray Wise, Mädchen Amick, Michael J. Anderson, Dana Ashbrook, Phoebe Augustine, Frances Bay, David Bowie.

Sortie salles France: 3 Juin 1992 

FILMOGRAPHIE: David Lynch est un réalisateur, photographe, musicien et peintre américain, né le 20 Janvier 1946 à Missoula, dans le Montana, U.S.A. 1976: Eraserhead. 1980: Elephant Man. 1984: Dune. 1986: Blue Velvet. 1990: Sailor et Lula. 1992: Twin Peaks. 1997: Lost Highway. 1999: Une Histoire Vraie. 2001: Mulholland Drive. 2006: Inland Empire. 2012: Meditation, Creativity, Peace (documentaire). 2017 : Twin Peaks: The Return (saison 3)


Revoyure d'un chef-d'oeuvre conspué à sa sortie par la presse et au Festival de Cannes. Or, aujourd'hui réévalué, il est considéré comme l'un des meilleurs films de Lynch

On n'est pas obligé de tout comprendre pour aimer, l'important c'est de rêver. Raison pour laquelle David Lynch se refuse à nous offrir des réponses dans ce préquelle à son illustre série TV symptomatique des florissantes années 80. 

Un drame psychologique incestueux sur la perte de l'innocence, la dégradation suicidaire et le refus de grandir du point de vue d'une Marylin névrosée victime de sa beauté radieuse que le cinéaste dépeint avec une grâce élégiaque à double tranchant. 

Son climat fantastique, éthéré, feutré, indicible, amphigourique qui irrigue chaque plan, demeurant envoûtant parmi l'ivresse des sentiments que Laura nous suscite avec un érotisme (physique/moral) autodestructeur. 


Modèle de mise en scène expérimentale conçue pour nous hypnotiser les sens, Twin Peaks se vit et se ressent tel un voyage existentiel où les frontières de la réalité et de l'illusion (cauchemardesque) se confondent pour nous interroger sur le pouvoir de son imagerie désaxée dévoyée par la dichotomie du Bien et du Mal.  

On en sort à la fois heureux et soulagé, un peu triste et  mélancolique, tourmenté et rigoureusement envoûté, avec l'envie irrépressible de s'y replonger pour mieux s'incarner dans le profil (hyper sensuel j'vous dit !) d'une Sheryl Lee transie d'émoi à travers la détresse de sa névralgie insoluble à tranquiliser. 

Une expérience de cinéma sensoriel à damner un saint, pour le meilleur. 
Une épreuve de force masochiste soumise à un Fantastique schizophrénique parmi l'angoisse innée nous ramenant à notre raison que notre vie ne rime à rien. 
Alors pourquoi attendre de cette oeuvre d'art qu'elle veuille signifier quelque chose du moment que nous acceptions notre triste condition ?

*Bruno
18.09.24. 3èx. Vostfr




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