mardi 22 septembre 2020

Flic ou Voyou. Prix Golden Screen (Allemagne) en 1980.

Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com

de Geroges Lautner. 1979. France. 1h47. Avec Jean Paul Belmondo, Georges Géret, Marie Laforêt, Jean-François Balmer, Claude Brosset, Julie Jézéquel, Michel Beaune.

Sortie salles France: 28 Mars 1979

FILMOGRAPHIE SELECTIVE: Georges Lautner est un réalisateur et scénariste français, né le 24 Janvier 1926 à Nice, décédé le 22 Novembre 2013 à Paris. 1958: la Môme aux boutons. 1959: Marche ou crève. 1962: L'Oeil du monocle. 1963: Les Tontons flingueurs. 1963: Des Pissenlits par la racine. 1964: Le Monocle rit jaune. 1964: Les Barbouzes. 1966: Ne nous fâchons pas. 1967: Le Grande sauterelle. 1968: Le Pacha. 1969: Sur la route de Salina. 1970: Laisse aller, c'est une valse. 1971: Il était une fois un flic. 1972: Quelques messieurs trop tranquilles. 1973: La Valise. 1974: Les Seins de glace. 1975: Pas ce problème ! 1976: On aura tout vu. 1977: Mort d'un pourri. 1978: Ils sont fous ces sorciers. 1979: Flic ou voyou. 1980: Le Guignolo. 1981: Est-ce bien raisonnable ? 1981: Le Professionnel. 1984: Joyeuse Pâques. 1984: Le Cowboy. 1985: La cage aux folles 3. 1986: La vie dissolue de Gérard Floque. 1988: La Maison Assassinée. 1989: Présumé dangereux. 1991: Triplex. 1991: Room service. 1992: l'Inconnu dans la maison.

                                               

3è au box-Office en 1979 avec 3 950 691 entrées, Flic ou Voyou est le premier succès commercial du tandem Lautner / Bébel si bien qu'il renoueront ensemble à 4 autres reprises avec Le Guignolo, le Professionnel, Joyeuses Pâques et l'Inconnu dans la maison. Sans faire parti de leurs plus grandes réussites, Flic ou Voyou demeure un divertissement bougrement attachant sous l'impulsion de Bébel explosant l'écran à chacune de ses intrépides apparitions. C'est dire si sa présence à la fois frétillante et bondissante insuffle un irrésistible charme à l'ensemble de par sa conjugaison d'humour, d'action et de tendresse que Lautner met en image avec modeste efficacité. L'intrigue mettant en appui les agissements fallacieux du commissaire Borowitz se fondant dans le corps du malfrat Antonio Cerutti pour mieux appréhender 2 truands notoires responsables de la mort d'un flic ripoux et d'une prostituée confinés dans un hôtel. Or, l'enquête s'avère d'autant plus houleuse quant à la complicité véreuse de certains membres du corps policier. Dénué de complexe et déterminé à aller jusqu'au bout de ces principes, Borowitz usera de son statut marginal en y appliquant une justice expéditive. 

Si l'intrigue s'avère à mon sens un brin confuse, ou tout du moins déstructurée, l'énergie qu'insuffle les comédiens aimablement impliqués dans leur fonction ludique de "gendarme et du voleur" pallie ses carences à travers un alliage retors d'humour, de poursuites et de bastonnades. Notamment auprès de l'énergie de ses répliques incisives d'après l'irremplaçable dialoguiste Michel Audiard. Et à ce niveau nous sommes constamment séduits par tant de calembours que les acteurs emploient avec une verve à la fois gouailleuse et provocatrice. Quant aux instants de douce tendresse qui irriguent la narration, on peut sans difficulté compter sur la beauté vénéneuse de la douce Marie Laforêt en maîtresse assez prévenante et vaporeuse, et sur l'insolence de la jeune Julie Jézéquel incarnant la fille de Borowitz avec un naturel pétulant. Tout cela étant imprimé dans une ambiance de légèreté expansive à travers sa nostalgique époque d'un cinéma révolu. Celui du divertissement à la fois généreux, simple, intègre et sans prétention, tant et si bien que les acteurs y communiquent leur fougue avec une mutuelle complicité. On revoit donc aujourd'hui Flic ou Voyou d'un oeil aussi fringant qu'attendrissant, notamment en étant constamment charmé par les numéros d'acteur de Bébel jouant le drille réactionnaire avec une pêche galvanisante. 

*Bruno

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