mercredi 30 septembre 2020

And now the screaming starts !

                                                     Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com

de Roy Ward Barker. 1973. Angleterre. 1h31. Avec Peter Cushing, Herbert Lom, Patrick Magee, Stephanie Beacham, Ian Ogilvy. 

Sortie salles France: ?. Angleterre: 27 Avril 1973

FILMOGRAPHIE PARTIELLE: Roy Ward Baker est un réalisateur, producteur, scénariste anglais, né le 19 Décembre 1916 à Londres (Royaume-Uni), décédé le 5 Octobre 2010. 1947: L'Homme d'Octobre. 1952: Troublez moi ce soir. 1967: Les Monstres de l'Espace. 1968: Les Champions. 1969: Mon ami le fantôme. 1970: The Vampire Lovers. 1970: Les Cicatrices de Dracula. 1971: Dr Jekyll et Sr Hyde. 1972: Asylum. 1973: Le Caveau de la Terreur. 1973: And now the Screamin starts.

Produit pas la Amicus, concurrente anglaise de la Hammer Films, And now the screaming starts ! empreinte la voie de l'épouvante gothique à l'orée des années 70. Décors naturels et domestiques de toute beauté quant à sa forme aussi gracieuse qu'étrange (notamment auprès de cette fameuse petite nécropole clôturée d'un enclos). Et s'il n'arrive jamais à la cheville des plus beaux spécimens de l'écurie Hammer,  faute d'une première partie au suspense timoré de par l'attrait routinier des déambulations de l'héroïne partagée entre hallucinations, cauchemars nocturnes et évènements bien réels, sa seconde moitié décolle enfin pour ne plus lâcher l'attention du spectateur. Et ce depuis la révélation d'un rebondissement d'une belle intensité dramatique eu égard du sort Spoil ! d'un couple de métayers pris à parti avec l'impériosité du Lord Henry Fengriffen des décennies plus tôt fin du Spoil. Ainsi, en abordant les thèmes de la machination surnaturelle tributaire de vendetta, And now the screaming starts ! s'extirpe du divertissement lambda, notamment auprès du jeu dépouillé des comédiens physiquement distingués. Stephanie Beacham portant le récit à bout de bras à travers sa fragilité toujours plus démunie d'y être une victime toute désignée. 

Son désarroi progressif insufflant une dramaturgie factuelle quant à la cruauté de son dénouement escarpé. Ainsi, c'est à partir de l'intervention de Peter Cushing en psychiatre renommé (témoin oculaire de la déchéance morale du couple) que l'intrigue lève enfin le voile sur sa fameuse énigme de revenant manchot tout en développant les postures interlopes ou chétives des personnages sévèrement malmenés par une main baladeuse. C'est d'ailleurs le reproche que l'on pourrait opérer lors de sa première partie lorsque cette dernière ne cesse d'y harceler la jeune Catherine parmi le témoignage d'un bûcheron patibulaire (affublé d'une tache de vin sur le visage). Le spectateur perplexe se questionnant fréquemment sur l'intérêt majeur de cette fumeuse histoire de main coupée s'en prenant au jeune couple Fengriffen. Mais comme précisé plus haut, tout rentrera dans l'ordre de manière résolument explicative quant aux motivations de la main baladeuse moins délétère (si j'ose dire) qu'elle n'y parait. Le récit accordant finalement pas mal d'intérêt aux tenants et aboutissants d'une victime précaire au destin galvaudé (le flash-back insidieux s'avérant le moment le plus dur et oppressant du film sous l'impulsion d'un Herbert Lom horripilant). 

Perfectible assurément de par l'agencement de son intrigue répétitive lors du 1er acte, And now the screaming starts ! ne déploie que l'étendue de son modeste talent lors de sa deuxième moitié beaucoup plus captivante et haletante quant à l'oppression dramatique de ses funestes projets. Efficace, un chouilla angoissant (quelques visions d'effroi) et beaucoup plus magnétique au fil d'un rythme autrement intrépide, le divertissement gothique parvient donc in extremis à se racheter une conduite lors de sa vendetta d'outre-tombe ouvertement détaillée. A découvrir (même si on a connu Roy Ward Barker plus inspiré). 

*Bruno
2èx

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