de Pierre Granier-Deferre. 1971. France/Italie. 1h26. Avec Jean Gabin, Simone Signoret, Annie Cordy, Jacques Rispal, Harry Max, Carlo Nell.
Sortie salles France: 24 Avril 1971
FILMOGRAPHIE: Pierre Granier-Deferre, né le 22 juillet 1927 dans le 9e arrondissement de Paris, ville où il est mort le 16 novembre 2007 dans le 16e arrondissement, est un réalisateur français.1961 : Le Petit Garçon de l'ascenseur. 1962 : Les Aventures de Salavin (sous-titré Confession de minuit). 1965 : La Métamorphose des cloportes. 1965 : Paris au mois d'août. 1965 : Histoires d'hommes TV. 1967 : Le Grand Dadais. 1970 : La Horse. 1971 : Le Chat. 1971 : La Veuve Couderc. 1973 : Le Fils. 1973 : Le Train. 1974 : La Race des seigneurs. 1975 : La Cage. 1975 : Adieu poulet. 1976 : Une femme à sa fenêtre. 1979 : Le Toubib. 1981 : Une étrange affaire. 1982 : L'Étoile du Nord. 1983 : L'Ami de Vincent. 1985 : L'Homme aux yeux d'argent. 1986 : Cours privé. 1987 : Noyade interdite. 1988 : La Couleur du vent. 1990 : L'Autrichienne. 1992 : La Voix. 1993 : Archipel. 1995 : Le Petit Garçon.
"L'échec amoureux n'est ni plus ni moins qu'un calcul coincé dans les reins. De la taille d'un grain de sable, d'un petit pois, d'une bille ou d'une balle de golf, une cristallisation susceptible de provoquer une douleur forte, voire insoutenable."
Drame de la solitude sublimé des performances du duo sacré Jean Gabin / Simone Signoret, Le Chat aborde les thèmes de la vieillesse et de la désillusion amoureuse au gré d'une intensité dramatique escarpée. Gabin / Signoret s'affrontant de manière quasi mutique 1h26 durant à travers leur incapacité à se communiquer leur désarroi d'un échec conjugal qu'ils n'ont pas vu arriver. Ainsi, à travers leur morne quotidienneté dénuée de repère, de communication et de tendresse (en dépit de l'affection de Julien pour son chat de gouttière et pour une connaissance amiteuse située en face de chez lui), Pierre-Granier-Deferre nous retransmet leur déroute sentimentale à travers leur âge avancé dénué de fard. Dans la mesure où ces derniers n'ont jamais pris la peine de prendre soin de leur enveloppe charnel au fil du temps s'étiolant inexorablement à une vitesse vertigineuse. Tant et si bien que depuis quelques années Julien et Clémence se morfondent en silence dans leur blafarde solitude au sein du cadre poussiéreux de leur demeure vétuste qui plus est prochainement expropriée par la mairie. Ainsi donc, à travers la force d'expression démunie d'une bouleversante Simone Signoret se réfugiant dans l'alcool et le tabac afin de canaliser sa souffrance morale, et du regard bourru d'un Jean Gabin à la fois orgueilleux, cruel et entêté, Le Chat insuffle un climat de sinistrose mélancolique.
Notamment à travers la puissance évocatrice de ses flash-back édéniques qu'ils se remémorent de temps à autre au fil de leur jeunesse passionnelle. Car ses amants renfrognés ont beau se tirer la gueule 1h26 durant à travers leur ego altier, ils furent autrefois un couple au diapason à travers leur passion fougueuse d'une complémentarité amoureuse. Outre le vénéneux poison de l'incommunicabilité et de l'absence d'ouverture d'esprit au sein d'un couple miné depuis trop longtemps par la routine, Le Chat nous démontre de manière aussi probante que pathétique tout ce que la bêtise humaine peut engendrer de pire lorsqu'elle se vautre dans une commune vendetta infructueuse. A l'instar de la haine primitive que porte Clémence au chat de Julien dans ses nombreuses tentatives de le voir disparaître. Toute cette mise en scène intimement conjugale demeure donc terriblement attristante à travers les mines déconfites de ces amants en perdition co-habitant chacun de leur côté dans des chambres exigues dénuées de luminosité. Granier Deferre renforçant le climat de claustration quasi irrespirable par le biais d'une météo acrimonieuse et des décors de béton en démolition entourant leur minuscule demeure.
Le chat: catalyseur de la dissolution.
Notamment à travers la puissance évocatrice de ses flash-back édéniques qu'ils se remémorent de temps à autre au fil de leur jeunesse passionnelle. Car ses amants renfrognés ont beau se tirer la gueule 1h26 durant à travers leur ego altier, ils furent autrefois un couple au diapason à travers leur passion fougueuse d'une complémentarité amoureuse. Outre le vénéneux poison de l'incommunicabilité et de l'absence d'ouverture d'esprit au sein d'un couple miné depuis trop longtemps par la routine, Le Chat nous démontre de manière aussi probante que pathétique tout ce que la bêtise humaine peut engendrer de pire lorsqu'elle se vautre dans une commune vendetta infructueuse. A l'instar de la haine primitive que porte Clémence au chat de Julien dans ses nombreuses tentatives de le voir disparaître. Toute cette mise en scène intimement conjugale demeure donc terriblement attristante à travers les mines déconfites de ces amants en perdition co-habitant chacun de leur côté dans des chambres exigues dénuées de luminosité. Granier Deferre renforçant le climat de claustration quasi irrespirable par le biais d'une météo acrimonieuse et des décors de béton en démolition entourant leur minuscule demeure.
Le chat: catalyseur de la dissolution.
Eprouvant de noirceur et d'amertume désenchantée à travers l'inévitable trajectoire mortifère de leur destin galvaudé, Le Chat peut-être vu comme une forme de catharsis afin de ne pas réitérer les mêmes erreurs de l'usure du couple dans leur incapacité de se pardonner leurs propres failles et faiblesses au sein de l'injustice de la vieillesse. Désarmant d'aberration de par leur posture vaniteuse à nier leur responsabilité et à s'opposer à la remise en question, Le chat fait office de poème d'amour nécrosé à travers son refus de rédemption. Du grand mélo intime d'une profonde humanité de par la rigueur (commune) des regards en berne.
*Bruno
*Bruno
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