vendredi 9 octobre 2020

Demons / Demoni

                                              
                         Photo empruntée sur Google, appartenant au site backtothemovieposters.blogspot.com

de Lamberto Bava. 1985. Italie. 1h29. Avec Urbano Barberini, Natasha Hovey, Karl Zinny, Fiore Argento, Paola Cozzo, Fabiola Toledo.

Sortie salles France: 1er Octobre 1986

FILMOGRAPHIELamberto Bava est un réalisateur et scénariste italien, né le 3 avril 1944 à Rome.
1980: Baiser Macabre. 1983: La Maison de la Terreur. 1984: Apocalypse dans l'océan rouge. 1984: Blastfighter. 1985: Demons. 1985: Midnight Horror. 1986: Demons 2. 1991: Body Puzzle. 2006: Ghost Son.


Si Lamberto Bava n'a jamais réussi à percer dans le cinéma d'horreur pour rivaliser avec le talent de son illustre père, son premier long-métrage, Baiser Macabre, était une belle réussite pour son portrait sulfureux imputé à une veuve psychotique aux penchants nécrophiles. Outre ce classique de déviance macabre dans toutes les mémoires des bisseux, le fils Bava nous concocta 5 ans plus tard une bisserie horrifique entièrement dédiée au gore décomplexé. Produit et scénarisé par son comparse Dario Argento et épaulé du compositeur Claudio SimonettiDemons se compromet au pur divertissement du samedi soir. Et si la génération actuelle risque de s'en gausser en le découvrant la première fois, les cinéphiles puristes des années 80 trouveront encore matière à se divertir face à ce produit d'exploitation typiquement transalpin. Outrance et surenchère étant les maîtres mots du réalisateur délibéré à mettre en exergue l'action cinglante d'un survival en lieu clos afin de pallier sa carence narrative et le jeu caricatural, approximatif des comédiens de seconde zone. 

Le pitchDurant la projection d'un film en salle, les spectateurs piégés à l'intérieur doivent faire preuve de bravoure pour combattre des créatures démoniaques. Leur tâche est d'autant plus ardue que la morsure d'un possédé les contamine vers une folie meurtrière incontrôlée !


Tous les défauts majeurs précités sont bien représentatifs du délire transalpin uniquement destiné à nous divertir en toute simplicité avec un sens de générosité affable. L'intérêt de Démons résidant dans son efficacité alerte à nous déployer un florilège de séquences horrifiques dopées à la surenchère. Car ici, à l'image de ces créatures erratiques écumant une bave verdâtre, le gore est tellement grotesque et spectaculaire qu'il nous suscite un irrésistible plaisir jouissif. Quand bien même la partition entraînante de Claudio Simonetti bat la cadence avec une énergie cuisante. Reposant donc sur la démesure,  Lamberto Bava exploite habilement la scénographie restreinte de son unité de lieu auquel un groupe de survivants doit tenter de s'y extraire pour éviter l'offensive et l'infection d'une horde de démons. 
Outre le surjeu des comédiens (oh combien jouissif !), la minceur de l'intrigue empruntant la mise en abyme et surtout la crétinerie des dialogues, Bava se permet d'insérer en interne de son huis-clos des situations si improbables qu'elle provoque l'irrésistible dérision. A l'instar de cette course effrénée en moto qu'un de nos héros arpente pour traverser la salle par dessus les sièges ! Pis encore, lorsqu'un hélicoptère surgit de nulle part viendra s'écraser sur le toit du cinéma pour clôturer son atterrissage en plein coeur de la salle !


Tout bien considéré, ce n'importe nawak assumé, tributaire d'un grand-guignol de défouloir permet à Démons d'amorcer une réelle efficacité pour la vigueur de sa réalisation cumulant moult actions débridées. La qualité des FX gores artisanaux et le score tonitruant de Simonetti renforçant le capital sympathie de cet irrésistible classique Bisseux particulièrement énergivore. 

*Bruno
28.04.23. 8èx
09.10.20. et 10.10.20. 
27.05.13. 144v


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