mardi 13 octobre 2020

Le Dollar Troué

                                                  Photo empruntée sur Google, appartenant au site Pinterest.com

"Un dollaro bucato" de Giorgio Ferroni. 1965. Italie. 1h38. Avec Giuliano Gemma, Evelyn Stewart, Pierre Cressoy, Giuseppe Addobbati, Franco Fantasia.

Sortie salles France: 10 Juin 1966. Italie: 8 Août 1965

FILMOGRAPHIEGiorgio Ferroni, né le 12 avril 1908 à Pérouse et mort le 17 août 1981 à Rome, est un réalisateur et scénariste italien. 1937 : I tre desideri. 1939 : Terra di fuoco. 1940 : In vacanza con i principini. 1940 : L'ebbrezza del cielo. 1942 : Macario au Far West. 1943 : Arcobaleno. 1944 : Macario contre Fantômas. 1945 : Casello n. 3. 1946 : Sans famille. 1946 : Ritorno al nido. 1946 : Pian delle stelle. 1947 : Tombolo, paradis noir. 1949 : Vivre à la resquille. 1949 : Marechiaro. 1952 : Qualcuno pensa a noi. 1960 : Le Moulin des supplices. 1961 : Les Bacchantes. 1961 : La Guerre de Troie. 1963 : Hercule contre Moloch. 1964 : La Terreur des gladiateurs. 1964 : Le Colosse de Rome. 1964 : Hélène, reine de Troie. 1965 : Le Dollar troué. 1966 : New York appelle Superdragon. 1966 : Trois Cavaliers pour Fort Yuma. 1967 : Wanted. 1968 : Deux pistolets pour un lâche. 1969 : La Bataille d'El Alamein. 1971 : La Grande Chevauchée de Robin des Bois. 1972 : La Nuit des diables. 1975 : Le Dur, le Mou et le Pigeon. 

Découvert en son temps dans le cadre de l'émission de Jean Pierre Dionnet, Cinéma de Quartier, Le Dollar Troué exploite modestement le western spaghetti dans une forme de série B de samedi soir au charme probant. Tout du moins chez l'afficionados du genre vouant un culte pour les westerns italiens que Giorgio Ferroni emballe avec savoir-faire et intégrité, aussi éculé soit son schéma narratif. On peut d'ailleurs rappeler que ce réalisateur touche à tout est signataire des classiques horrifiques Le Moulin des Supplices et la Nuit des Diables. Ainsi donc, de par l'efficacité d'un récit de vengeance basé sur l'expectative au sein d'un univers de corruption (shérif compris !), Le Dollar Troué conjugue action, violence et romance à travers une pléthore de rebondissements assez bienvenus si on fait fi d'une facilité un chouilla grossière lorsque l'ennemi juré de notre héros Gary ne parvient pas à le reconnaître physiquement après l'avoir lâchement assassiné de sang froid quelques temps plus tôt. 

Et c'est le vénérable Giuliano Gemma qui se taille une carrure de vaillant héros exhumé d'outre-tombe depuis l'offrande d'une pièce d'argent que son frère lui offrit avant de trépasser. Quand bien même Pierre Cressoy se fond naturellement dans le corps d'un salopard sans vergogne avec une cruauté altière eu égard de ses exactions punitives commises sur ses ennemis et témoins gênants. Scandé du thème sifflotant de Gianni Ferrio, le Dollar Troué demeure donc un excellent divertissement surfant sur des influence Léoniennes sans pour autant se complaire dans le plagiat de par l'intégrité de Giorgio Ferroni à susciter son amour du travail bien fait (aussi modeste soit son charmant contenu à la lisière du classicisme et du moderne quant aux éclairs de violence un poil sanguine).

*Bruno
3èx

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