vendredi 23 septembre 2022

La Mort marche en Talons hauts / Nuits d'amour et d'épouvante / La morte cammina con i tacchi alti

                                      Photo empruntée sur Google, appartenant au site themoviedb.org

de Luciano Ercoli. 1971. Italie/Espagne/France/Angleterre. 1h47. Avec Frank Wolff, Nieves Navarro, Simón Andreu, Carlo Gentili, George Rigaud. 

Sortie salles France: 26 Février 1975. Italie: 30 Novembre 1971

FILMOGRAPHIE: Luciano Ercoli est un réalisateur, scénariste et producteur italien né le 19 Octobre 1929 à Rome, décédé le 15 Mars 2015 à Barcelone, Espagne. 1977: La bidonata. 1975 Boites à fillettes.  1974 Lucrezia giovane. 1974 Il figlio della sepolta viva. 1973 Dérapage contrôlé. 1972 La mort caresse à minuit. 1971 Nuits d'amour et d'épouvante. 1970 Photo interdite d'une bourgeoise. 


Rareté introuvable exhumée de l'oubli grâce à Artus Films dans une superbe copie HD, la Mort marche en talons hauts est un sympathique Giallo qui mérite le coup d'oeil auprès des afficionados du genre. Car si le début de l'intrigue a de quoi un peu surprendre à travers son enchainement de séquences érotiques parfois gratuites mais charmantes (dont 2 chorégraphies lascives dans le crazy horse de Paris) de par la spontanéité des actrices italiennes renversantes de beauté, sans compter une rupture de ton cocasse inhabituelle pour le genre; la Mort marche en talons hauts instaure peu à peu une investigation à suspense jamais fastidieuse dès que le 1er meurtre féminin entre en scène. Les acteurs, pour la plupart connus des amateurs de Bis, demeurant tout à fait convaincants dans leur fâcheuse posture suspicieuse si bien qu'il s'avère houleux d'y démanteler le fameux coupable lors de son final à tiroirs redoutablement efficace. 


Le réalisateur Lucioano Ercoli (déjà responsable de La Mort Caresse à Minuit et Photo interdite d'une bourgeoise) cumulant les nombreux effets de surprise avec une cohérence indiscutable, et ce alors que l'on pensait que l'intrigue allait se clore sur une révélation capillotractée heureusement bâtie sur le faux semblant. Quant aux meurtres, timorés il est vrai, on reste surtout gentiment fasciné par une séquence choc quelque peu gorasse à travers son petit effet révulsif et son cadrage aux p'tits oignons. Des trucages rudimentaires certes qui prêteront à sourire les non-initiés mais néanmoins charmants par leur aspect artisanal rétro (même si l'effet choc du prologue avait gagné à être beaucoup plus réaliste auprès de son incision peu convaincante effectuée sur la gorge de la victime). Et pour parachever, comme de coutume dans la noble tradition du Giallo, la Mort marche en talons hauts illumine la vue à travers son esthétisme hyper soigné nanti d'une palette de couleurs à la fois douces, limpides, pour ne pas dire pastelles. 


Tout à fait fréquentable donc, d'autant plus que le coffret blu-ray demeure une fois de plus fastueux (tant pour le magnifique fourreau avec à l'intérieur ses affiches d'origine cartonnées, que pour sa qualité d'image optimale en scope). 

*Bruno

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