lundi 31 octobre 2022

Don't worry Darling

                                          Photo empruntée sur Google, appartenant au site Allocine.fr

de Olivia Wilde. 2022. U.S.A. 2h04. Avec Florence Pugh, Harry Styles, Olivia Wilde, Chris Pine, Gemma Chan, KiKi Layne. 

Sortie salles France: 21 Septembre 2022. U.S: 23 Septembre 2022

FILMOGRAPHIE: Olivia Jane Cockburn, dite Olivia Wilde, est une actrice, réalisatrice et productrice américaine, née le 10 mars 1984 à New York. 2011 : Free Hugs (court métrage) - également scénariste. 2016 : No Love Like Yours (clip) du groupe Edward Sharpe and the Magnetic Zeros. 2016 : Dark Necessities (clip) du groupe Red Hot Chili Peppers. 2019 : Booksmart. 2020 : Wake Up (court métrage). 2022 : Don't Worry Darling. en projet : Perfect. En projet : Olivia Wilde a signé avec Sony Pictures pour réaliser un film centré sur le personnage de comics Spider-Woman. 

Enorme surprise que ce Don't worry Darling aussi puissant, original et intrigant que Get Out et le génial les Femmes de Stepford (grand classique oublié des Seventies), en dépit de sa discrète sortie en salle. La réalisatrice Olivia Wilde parvenant promptement à susciter une irrésistible et constante curiosité eu égard du soin formel imparti à sa scénographie édénique native des années 50. Un microcosme solaire que l'on nous dépeint à travers les yeux d'Alice, jeune épouse fraîchement débarquée dans la cité ouvrière de Victory en Californie. Un projet tenu top secret que son époux a pour mission de ne point divulguer si bien que chaque épouse est contrainte de s'isoler dans leur demeure sitôt leurs maris partis au chantier pour la fabrication de matériaux avancés. Or, Alice souffre d'hallucinations récursives en s'inquiétant d'autre part de détails domestiques inquiétants et comportements insidieux, alors qu'une des épouses afro-ricaine, Margaret, lui avoue des propos malveillants incohérents qu'elle se refuse à dramatiser dans un premier temps. 

Fort de son ambiance d'inquiétude prégnante et d'une angoisse latente puis diffuse génialement fascinante, Don't worry Darling n'a aucune peine à nous embarquer tête baissée dans un épisode grandeur nature de la 4è Dimension sous l'impulsion d'un casting (faussement) fringant. En particulier la présence de Florence Pugh (révélée dans Midsommar) parvenant à nous communiquer ses sentiments de doute et d'appréhension, d'angoisse et de contrariété puis ses crises de panique avec une force expressive lestement dépressive. Si bien que sa moralité malaisante à la lisière de la folie paranoïaque et de la schizophrénie déteint sur notre conscience au gré d'une trajectoire dramatique redoutablement efficace. Olivia Wilde (ici également actrice de second-rôle en épouse modèle sciemment imberbe) maîtrisant admirablement son récit avec un sens aigu du suspense infaillible (on est tout le temps sur le qui-vive d'une éventuelle info afin de mieux nous éclairer sur son contenu bicéphale). Tant et si bien que dès qu'intervient le twist final on se désarme de stupeur à reconsidérer toute l'intrigue que nous avions vécues à travers les yeux dubitatifs d'Alice tout en s'alertant de sa condition de survie en porte-à-faux. 


Un monde Parfait.
En abordant les thèmes passionnants du matérialisme, du malaise existentiel et de la quête de perfection à daigner s'ériger un monde idéal sous une autorité patriarche, Don't worry Darling joue admirablement la carte du thriller psychologique avec un art consommé du suspense oppressant.  Florence Pugh monopolisant gracieusement l'écran avec un humanisme déconfit résolument contagieux (on se met réellement à sa place en vivant son aventure cauchemardesque avec la trouble fascination d'y vivre une seconde réalité). Son parcours à la fois épineux et précaire de quête de vérité demeurant terriblement attachant, haletant, inquiétant et magnétique sous la mainmise de sa réalisatrice très inspirée à nous ébranler l'encéphale au sein de son huis-clos trop conventionnel pour être honnête. Un régal permanent. 

Ci-joint la chronique des Femmes de Stepford: http://brunomatei.blogspot.com/…/les-femmes-de-stepford.html

*Bruno 

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