Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com
de Waris Hussein. 1972. U.S.A. 1h45. Avec Shirley MacLaine, Perry King, Michael Hordern, David Elliott, Lisa Kohane, Míriam Colón
Sortie salles France: 23 Octobre 1974 (sortie limitée). U.S: 24 Mai 1972.
FILMOGRAPHIE SELECTIVE: Waris Hussein est un réalisateur et scénariste britannique né le 9 décembre 1938 à Lucknow (Inde).1969 : A Touch of Love. 1970 : Quackser Fortune Has a Cousin in the Bronx. 1971 : Great Performances (série télévisée). 1971 : Mercredi après-midi (Melody). 1972 : Les Six Femmes d'Henry VIII. 1972 : Possession meurtrière (The Possession of Joel Delaney). 1973 : Between the Wars (série télévisée). 1973 : Divorce (Divorce His, Divorce Hers) (TV). 1973 : Black and Blue (série télévisée). 1974 : Shoulder to Shoulder (feuilleton TV). 1974 : Notorious Woman (feuilleton TV).1976 : The Glittering Prizes (feuilleton TV). 1977 : Three Weeks (TV). 1977 : Moths (TV). 1978 : Daphne Laureola (TV). 1978 : Rachel in Danger (série télévisée). 1978 : Edward and Mrs. Simpson (feuilleton TV). 1979 : And Baby Makes Six (TV). 1980 : Death Penalty (TV). 1980 : The Henderson Monster (TV). 1980 : Un bébé de plus (Baby Comes Home) (TV).
Quelle bien étrange curiosité que cette Possession Meurtrière d'autant plus rare, introuvable et exploitée en salles en sortie limitée dans nos contrées 2 ans après son tournage issu de 72. Soit réalisé 1 an avant l'Exorciste de William Friedkin alors qu'initialement l'actrice Shirley Mc Laine devait incarner la mère de Regan. Or celle-ci refusa le rôle au profit de cette Possession Meurtrière réalisée par l'anglais Waris Hussein, spécialiste de télé-films et séries TV. Ce qui frappe d'emblée avec cette oeuvre indépendante émane de son réalisme documenté (symptomatique des Seventies !) qui imprègne la pellicule sous l'impulsion d'un cast franchement irréprochable. Tant auprès de Shirley Mac Laine totalement investie en soeur aînée à la fois démunie, incrédule et éplorée, de Perry King rigoureusement habité dans celui du frère possédé par l'âme d'un porto-ricain ou encore des enfants filiaux sévèrement molestés lors d'un final halluciné d'une grande violence aussi bien physique que morale.
Si bien que de nos jours ultra conservateurs cette Possession Meurtrière serait implacablement cadenassée par dame censure. Relativement lent mais plutôt soigné et assez prenant d'y suivre avec curiosité déconcertante le périple cauchemardesque d'une soeur et d'un frère en proie avec les forces du Mal, Possession Meurtrière ne peut laisser indifférent l'amateur éclairé fan de productions déviantes délibérées d'y transgresser les règles de la morale. Comme le souligne son étrange séance d'exorcisme vue nulle part ailleurs (et dénuée d'effets grand-guignolesques) et son point d'orgue erratique illustrant sans ambages l'humiliation d'un enfant nu et d'une fillette accroupie contrainte de manger du canigou pour chien dans une gamelle. Le récit constamment inquiétant par son climat à la fois feutré et anxiogène alternant avec minutie l'étude comportementale d'un être fragilisé d'un deuil maternel (et donc facilement influençable pour être habité par le démon), l'interrogation et le témoignage de sa soeur indécise et l'enquête policière à travers ses découvertes morbides de décapitations féminines.
Bizarrerie introuvable rarement chroniquée auprès des critiques spécifiques, Possession Meurtrière mérite d'être découvert avec intérêt pour qui apprécie les expériences horrifiques malaisantes ne ressemblant à nul autre métrage. Son intensité dramatique parfois terrifiante, oppressante et déstabilisante nous plongeant d'autant plus au sein d'une descente aux enfers dénuée d'illusion, de rédemption jusqu'au trama psychologique que cette famille préservera lors d'une ultime image évocatrice.
P.S: attention toutefois à la rigueur de son climax décomplexé qui risque de heurter les personnes les plus fragiles de par son intensité psychologique sans retenue.
*Bruno
2èx
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire