jeudi 13 juin 2024

Sous la Seine

                                               Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com

de Xavier Gens. 2024. France. 1h45. Avec Bérénice Bejo, Nassim Lyes, Léa Léviant, Sandra Parfait, Aksel Ustun, Aurélia Petit. 

Diffusé sur Netflix le 5 Juin 2024

FILMOGRAPHIEXavier Gens est un réalisateur, scénariste et producteur de cinéma français, né le 27 avril 1975 à Dunkerque (Nord-Pas-de-Calais). 2007 : Hitman. 2007 : Frontière(s). 2011 : The Divide. 2012 : The ABCs of Death (segment X is for XXL). 2017 : The Crucifixion. 2017 : Cold Skin. 2018 : Budapest. 2023 : Farang. 2024 : Sous la Seine.
 

Au vu des critiques assassines que j'ai pu lire et écouter, tant sur Youtube que sur Facebook, me suis décidé à le voir ce matin car à la base je n'étais pas vraiment emballé par ce projet improbable j'avoue alors que j'apprécie le cinéma de Xavier (et l'humain en tant que personnalité humble qu'il représente pour moi). 

Et bien j'ai trouvé cela super sympa, sans provocation aucune. 

Alors oui le schéma narratif est cousu de fil blanc indubitablement, on peut reprocher le côté caricatural de certains personnages (surtout les gentils militants écolos), l'absence d'intensité et de terreur, son montage maladroit pour les scènes d'action (alors que j'ai vu bien pire chez Fast and Furious par ex ou d'autres produits bourrins opportunistes). Mais pour moi l'intérêt est ailleurs car il s'agit d'un pur divertissement du samedi soir (comme il en pullulait lors des années VHS 80), dégingandé sans doute, certes, mais dénué d'aucune prétention, fun, ludique, voir même parfois jubilatoire.  Tant pour le côté débridé, cocasse du génial concept "zinzin" que de certains personnages sciemment parodiés (la maire de Paris apparentée à Valérie Pécresse, ah c'te blague de Carambar). 

J'ai lu aussi que l'image était dégueulasse, que Paris était mochement filmé. Ah bon ? On n'a pas du tout vu la même scénographie tant Xavier soigne cette imagerie urbaine ET sous-marine, tant il table sur son savoir-faire technique afin de rendre constamment efficace également sa narration éculée. Et puis j'ai lu aussi que les FX étaient désastreux ! ? Là encore je ne suis pas d'accord car les rares agressions d'attaques du squale (justement dosées puisque l'on mise d'abord sur l'attente, à l'instar du cinéma de Spielberg) m'ont réellement amusé, impressionné, voires même fasciné. Surtout auprès de son final catastrophiste génialement bordélique, tous azimuts. Même si j'aurai toutefois préféré des séquences chocs un peu plus longues, nombreuses et gorasses pour les arrachages de membres en bonne et due forme.

Et puis je reviens encore sur le concept d'y confiner un requin sous la seine (non mais allo quoi ! ah ah !). Rien que pour cela je trouve le film fréquemment fun, délirant et c'est justement cette idée saugrenue qui a fait que je suis resté constamment amusé, décomplexé par ce que je voyais sans jamais me prendre la tête comme beaucoup d'autres spectateurs ont pu le faire (à tort ou à raison).  Et puis il ne faut pas oublier non plus que quand on aime réellement un film on voit les belles choses (plutôt que les mauvaises), en déposant parfois (sciemment ou non) son cerveau au vestiaire. 

Au final donc il s'agit selon moi d'un bon divertissement du samedi soir que je reverrai d'ailleurs avec plaisir (innocent) en dépit de sa réputation railleuse pour moi injustifiée (ou si peu).

*Bruno

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