Sortie salles France: 12 Septembre 2007. Angleterre: 11 Janvier 1972
FILMOGRAPHIE: Sidney Lumet est un réalisateur américain, né le 25 Juin 1924 à Philadelphie, décédé le 9 avril 2011 à New-York. 1957: 12 Hommes en colère. 1958: Les Feux du Théâtre. 1959: Une Espèce de Garce. 1959: l'Homme à la peau de serpent. 1961: Vu du pont. 1962: Long voyage vers la nuit. 1964: Le Prêteur sur gages. 1964: Point Limite. 1965: La Colline des Hommes perdus. 1966: Le Groupe. 1966: MI5 demande protection. 1968: Bye bye Braverman. 1968: La Mouette. 1969: Le Rendez-vous. 1970: Last of the mobile hot shots. 1970: King: A filmed record... Montgomery to Memphis. 1971: Le Dossier Anderson. 1972: The Offence. 1972: Les Yeux de Satan. 1973: Serpico. 1974: Lovin' Molly. 1974: Le Crime de l'Orient Express. 1975: Un Après-midi de chien. 1976: Network, main basse sur la TV. 1977: Equus. 1978: The Wiz. 1980: Just tell me what you want. 1981: Le Prince de New-York. 1982: Piège Mortel. 1982: Le Verdict. 1983: Daniel. 1984: A la recherche de Garbo. 1986: Les Coulisses du Pouvoir. 1986: Le Lendemain du Crime. 1988: A bout de course. 1989: Family Business. 1990: Contre Enquête. 1992: Une Etrangère parmi nous. 1993: l'Avocat du Diable. 1997: Dans l'ombre de Manhattan. 1997: Critical Care. 1999: Gloria. 2006: Jugez moi coupable. 2007: 7h58 ce samedi-là.
35 ans il eut fallu que pour que The Offence soit enfin visible chez nous en salles, précisément en 2007, faute de la société de distribution United Artists terrifiée par le résultat final. Et effectivement The Offence fait office de pavé dans la mare pour son climat blafard quasi irrespirable, pour sa violence verbale et physique en roue libre lorsqu'un flic à bout de nerf (pour ne pas dire en dépression nerveuse) se confronte au coupable présumé d'un violeur de fillette. Ainsi donc, en abordant le thème de la pédophilie avec un réalisme glaçant n'appartenant qu'au cinéma des Seventies, Sidney Lumet y extrait une réflexion sur le Mal et le refoulement auprès d'un affrontement psychologique d'une intensité davantage névralgique. Tant et si bien que passé le dénouement inqualifiable il demeure difficile de sortir indemne auprès de ce profil fragilisé par une horrible vérité.
Sean Connery, à contre-emploi drastique (euphémisme j'vous dit), incarnant un flic antipathique, violent, condescendant, discourtois avec une force expressive acharnée. Pour ne pas dire aux cimes de la folie. Comme s'il était contraint de supporter du poids de ses épaules tous les malheurs du monde. Tout du moins les exactions impardonnables d'un pédophile aussi rusé que gouailleur. Visuellement grisonnant, voir déprimant au sein de cette banlieue british afin de renforcer la noirceur opiniâtre du récit cauchemardesque chargé de dialogues difficiles, The Offence demeure d'autant plus singulier qu'il fait appel à une narration éclatée. Entre flash-back, visions d'effroi et instant présent au coeur d'un huis-clos toujours plus tendu et escarpé. A découvrir absolument donc avec l'évident avertissement que ce drame psychologique incroyablement rigoureux est à privilégier à un public préparé tant il dilacère les codes avec une franchise épeurante.
*BrunoMerci à Jean-Marc Micciche et Jérôme André-Tranchant
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