mercredi 26 juin 2024

Un été en louisiane / The man in the Moon

                                            
                                        Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com

de Robert Mulligan. 1991. U.S.A. 1h40. Avec Reese Witherspoon, Sam Waterston, Tess Harper, Gail Strickland, Jason London

Sortie salles France: 24 Décembre 1991. U.S: 4 Octobre 1991

FILMOGRAPHIE: Robert Mulligan est un réalisateur américain, né le 23 Août 1925 à New-York, décédé le 20 Décembre 2008 à Lyme, Connecticut. 1957: Prisonnier de la peur. 1960: Les pièges de Broadway. 1961: Le Rendez-vous de Septembre. 1961: Le Roi des Imposteurs. 1962: l'Homme de Bornéo. 1962: Du Silence et des Ombres. 1963: Une Certaine Rencontre. 1964: Le Sillage de la Violence. 1965: Daisy Clover. 1967: Escalier Interdit. 1969: l'Homme Sauvage. 1971: Un Eté 42. 1971: The Pursuit of Happiness. 1972: l'Autre. 1974: Nickel Ride. 1978: Les Chaines du sang. 1978: Même heure l'année prochaine. 1982: Kiss me Goodbye. 1988: Le Secret de Clara. 1991: Un Eté en Louisiane.


Robert Mulligan
, auteur du chef-d'oeuvre l'Autre et des illustres Du Silence et des Ombres et Un Eté 42 nous remémore ici une superbe chronique adolescente auprès de l'irrésistible présence de Reese Witherspoon, son tout premier rôle à l'écran du haut de ses 14 ans. Ainsi, il y a des films méconnus dont on attend pas grand chose (notamment faute de notre ignorance) mais qui, à la suite d'un bouche à oreille quasi surnaturel (si j'ose dire) emportent tout à travers leur effet de surprise émotionnel que l'on ne voit pas arriver. Si bien qu'avec une simplicité désarmante, Robert Mulligan parvient à nous captiver pour nous dresser un magnifique portrait de famille aimante auquel la fille cadette va peu à peu découvrir ses premiers émois amoureux auprès d'un garçon plus âgé en dépit de l'intrusion fortuite de sa soeur aînée également éprise de sentiments pour lui. 


Débordante de charme, de curiosité et d'aplomb en ado pubère d'une étonnante capacité de réflexion auprès de sa sagesse épurée, Reese Witherspoon crève l'écran avec un naturel déjà instinctif tant elle nous communique son pleen, ses déceptions, ses fougues sentimentales avec une expressivité à la fois sémillante, tendre et bouleversante. Ce petit bout'chou gentiment dégourdi nous entrainant dans ses joies et ses peines morales, entre non-dit, larmes contenues et colère dépouillée. Robert Mulligan faisant planer durant son évolution perplexe l'ombre de la mort auprès d'un revirement dramatique plutôt déchirant auprès des plus fragiles d'entre nous. C'est dire si Un Eté en Louisiane touche au coeur en faisant appel à la noblesse des sentiments à la fois troubles et contrariés au sein d'un cadre solaire illuminé de la photographie du grand Freddie Francis (dépaysement assuré en pleine période estivale). L'oeuvre davantage sensible et fragile faisant notamment appel à la valeur du conte initiatique auprès d'une réflexion existentielle symptomatique des angoisses innées de l'adolescence en proie à l'incompréhension de la perte de l'être cher assortis de questionnements spirituels. 


Chronique ado pleine de charme auprès de sa tendresse candide et son lyrisme aussi innocent, Un Eté en Louisiane insuffle une émotion davantage tangible, fougueuse et capiteuse pour tenir lieu finalement de la cruauté de l'existence qui entoure notre vie passionnelle avec ici un sens du discernement familial forçant le respect. C'est donc à voir absolument, quelques mouchoirs à portée de main auprès des belles âmes fragiles. 

*Bruno

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