lundi 13 octobre 2025
Good Boy de Ben Leonberg. 2025. U.S.A. 1h13.
samedi 11 octobre 2025
Shiva Baby
jeudi 9 octobre 2025
En première ligne / Heldin de Petra Biondina Volpe. 2025. Suisse/Allemagne. 1h33.

mercredi 8 octobre 2025
Monster: Ed Gein. 2025. U.S.A. 8 épisodes.
lundi 6 octobre 2025
Les Enquêtes du département V: Dossier 64 de Christoffer Boe. 2018. Danemark / Allemagne. 1h58.
Sans hésitation aucune, Dossier 64 marque, selon moi, le sommet de la saga du département V.
Dernière enquête de nos inspecteurs Carl Mørck et Assad, c’est un film d’une intensité dramatique éprouvante à son diapason, qui manie avec une rare habileté l’art de la suggestion.
Inspiré d’un pan sombre de l’histoire danoise - les stérilisations forcées de 11 000 femmes entre 1934 et 1967 -, il laisse planer l’ombre du fascisme sur une affaire effroyable remontant à 1961. À cette époque, le docteur Curt Wad pratiquait sur des patientes marginales des abus sexuels suivis de stérilisations, au nom d’une idéologie malade.
Le récit s’ancre dans le regard d’une jeune femme, Nete, enceinte de son cousin, que Carl et Assad retrouvent en filigrane d’une enquête ouverte après la découverte macabre de trois squelettes dans un appartement abandonné. Tout ici glace le sang : les exactions sexuelles filmées hors champ, les patientes condamnées à avorter puis stérilisées au nom d’un héritage moral bâti sur l’épuration ethnique, la haine de la différence et de l’étranger.
Implacable, impeccablement mené, ce récit fiévreux explore une corruption tentaculaire - bureaucratique, médicale, politique, policière - et s’impose comme une méditation sur la mémoire refoulée d’un pays. Il montre comment le mal se recycle, se perpétue, se dissimule dans les institutions les plus respectables.
Avec un réalisme aussi perturbant que bouleversant, et par la gravité de son sujet, on est pas loin du chef-d'oeuvre.
dimanche 5 octobre 2025
Pris au piège / Caught Stealing de Darren Aronofsky. 2025. 1h47. U.S.A.
Car si Pris au piège n’est qu’une récréation en bonne et due forme, il demeure d’une sincérité rare : attachant, retors, enlevé, surprenant - un récit frétillant où humour et violence s’entrelacent pour mieux nous surprendre dans une rupture de ton aussi grave que bouleversée. On ne peut que lui vouer le respect.
Constamment fun et captivant, ce jeu de piste où des criminels lunaires se disputent un trésor compose, en creux, l’histoire initiatique d’un jeune serveur passionné de base-ball. Sa traque devient une quête de rédemption, même si son dénouement badin se moque bien du politiquement correct - alibi parfait d’une comédie noire que Darren Aronofsky met en scène avec un savoir-faire désarmant.
Outre sa galerie d’illustres acteurs délicieusement investis dans la déconnade, Pris au piège repose sur l’alchimie brûlante du duo Zoë Kravitz / Austin Butler. Et si ce dernier m’avait laissé de marbre dans The Bikeriders, il se révèle ici d’une humanité à fleur de peau, fébrile et fragile, émouvant dans la pudeur sans jamais forcer l’émotion. Kravitz, quant à elle, irradie d’un charme tranquille, d’une grâce mutine et affable : elle apaise là où tout vacille, ancre la folie du film dans un sourire, une caresse, un regard presque trop doux pour ce monde de violence froide et sournoise.
samedi 4 octobre 2025
The Lost Bus de Paul Greengrass. 2025. U.S.A. 2h09.
Fans de récits catastrophistes adultes, humbles, et surtout intelligemment traités sans complaisance racoleuse, The Lost Bus a de quoi vous clouer au siège deux heures durant. Paul Greengrass, réalisateur émérite, nous immerge dans son enfer forestier en y imprimant sa signature auteurisante - un parti-pris déjà amorcé avec Bloody Sunday, Un 22 Juillet ou encore le traumatisant Vol 93. Caméra à l’épaule, au plus près des stratagèmes de pompiers et secouristes aussi interrogatifs que sur le qui-vive, il nous embarque tête baissée dans une descente aux enfers, inspirée de faits réels survenus en Californie en 2028.
Ce pitch métaphorique développe, avec un humanisme à la fois torturé, fragile et stoïque, l’épreuve d’un père seul contre tous - épaulé seulement par une partenaire de survie improvisée. Dans sa lutte, Kevin cherche à conjurer son manque de confiance, sa perte identitaire, hérité d’un père démissionnaire, et à dépasser sa mauvaise réputation par la force du courage et de la détermination.
Le film marie attention psychologique et séquences de bravoure saisissantes, d’un réalisme cauchemardesque. La scénographie apocalyptique, où nos protagonistes se retrouvent reclus dans un bus saturé de fumée et d’angoisse, installe une tension suffocante, un état d’appréhension continue, soutenu par l’expressivité démunie mais combative des personnages. Hypnotique dans sa mise en scène proche du docu-fiction, The Lost Bus insuffle un suspense oppressant et une action improvisée, tant les flammes dévorent tous azimuts les forêts environnantes jusqu'à plus soif.
Témoignage plein de pudeur et d’humilité sur les valeurs familiales vues à travers un père écorché vif en quête d’affirmation ; hymne à la vie auprès d’une jeune mère brutalement consciente de sa précarité existentielle ; mise en garde enfin contre l’irresponsabilité humaine qui engendre la déforestation par le feu : The Lost Bus redonne ses lettres de noblesse au cinéma catastrophe. Et Matthew McConaughey, bouleversant d’humanité désespérée, incarne cette rage contenue avec une pudeur émotive inscrite dans la réserve.
vendredi 3 octobre 2025
Les Enquêtes du département V: Miséricorde.
de Mikkel Nørgaard. 2013. Danemark/Norvège/Suède/Allemagne. 1h37. Avec Nikolaj Lie Kaas, Fares Fares, Sonja Richter, Mikkel Boe Følsgaard, Søren Pilmark, Peter Plaugborg, Lucas Lynggaard Tønnesen
Sortie en France en Vod le 27 Mars 2015
FILMOGRAPHIE: Mikkel Nørgaard est un réalisateur et scénariste suédois. 2010: Klovn: The Movie. 2013: Les enquêtes du Département V: Miséricorde. 2014: Les enquêtes du Département V: Profanation. 2015: Klovn Forever. 2020: Klovn the Final.
"Miséricorde sous pression."
Excellent thriller latent que cette première enquête danoise du Département V, d’après l’illustre roman de Jussi Adler-Olsen. Photo monochrome léchée, mise en scène studieuse, intrigue solide et substantielle : tout converge vers un climat malsain, où le huis clos exigu devient irrespirable. Le duo de flics, malgré leurs divergences de caractère, s’attache dans une solidarité rugueuse, empreinte de respect et de désir de vaincre hormis la sinistrose pesante de Karl.
Mikkel Nørgaard conte scrupuleusement son histoire vénéneuse, nourrie d’un réalisme blafard : celui d’une victime démunie, enfermée dans une chambre de pressurisation. Effet claustro garanti. Une caisse métallique hermétique qui la réduit peu à peu à une dégénérescence physique et morale, éprouvante autant pour elle que pour le spectateur, impuissant face à sa déchéance. Mais l’admiration naît de son stoïcisme, de sa rage à ne pas céder à l’agonie, malgré l’autorité intraitable d’un bourreau invisible, trafiquant sa voix derrière un micro.
Outre sa structure narrative captivante, rehaussée par la profondeur psychologique des inspecteurs résignés à résoudre l’affaire, on se laisse happer par la tension d’un final haletant, riche en altercations cruelles et en interrogations troublées. Les interprétations dépouillées, portées par des comédiens au charisme ordinaire, renforcent le réalisme de ce thriller danois qui n’oublie jamais l’émotion humaine des plus humbles. Tandis que le tueur, glacé de retenue, convoque l’aversion par sa lâcheté et son cynisme sans vergogne.
Une belle entrée en matière pour les fans de thriller adulte dénué d'humour, de fard et d'effets de manche.
— le cinéphile du cœur noir
mercredi 1 octobre 2025
The Toxic Avenger de Macon Blair. 2023. U.S.A. 1h42.
En dépit de mon instinct fureteur, je n’attendais pas grand-chose de cette réactualisation contemporaine. Or, malgré un prologue un peu lourdingue dans son comique raté, quelle surprise de me retrouver face à une attachante série B respectueuse de son modèle - même si une frange de puristes restera fidèle à la version gravée dans la mémoire des rats des vidéos. Chapoté par le même duo Troma (Michael Hertz, Lloyd Kaufman), The Toxic Avenger nouvelle mouture doit beaucoup de son charme à sa simplicité innocente. Exit toute prétention : malgré son budget plus élevé et ses acteurs familiers, ce divertissement reste aussi mal élevé que son aîné, porté par une galerie de cabotins décomplexés jusqu’à l’extravagance vrillée.
Sans jamais sombrer dans le copier-coller, The Toxic Avenger s’impose comme une déclinaison inventive, réjouissante et frétillante, bâtissant son propre univers plus futuriste que l’original, sublimé par une photo saturée inspirée de la BD. Ce côté cartoonesque, au gore vitriolé mais inoffensif, inspire une irrésistible sympathie sous l’impulsion d’un vengeur toxique au charisme étrangement persuasif. C’est l’une des vraies plus-values de cet écrin trashouille : mettre en avant un super-héros aussi grotesque que touchant, dans son design verdâtre éclatant d’une pestilence jubilatoire avec un oeil exorbité.
Étonnamment à l’aise et jamais pédant, Peter Dinklage se fond dans ce corps vitriolé avec une modestie presque paternelle, imposant une valeur affective dans sa confrontation avec son fils solitaire. Ajoutez à cela des méchants benêts tout droit sortis d’un Atomic College, des leaders mégalos aussi vulgaires qu’abrutis, et vous obtenez un climat débridé, à la fois dégénéré, déjanté et politiquement incorrect, nourri de blagues potaches et de giclées gore (parfois même musicalement rock !) qui tachent sous couvert d’une diatribe écolo bien dans l’air du temps.
Formidable moment de détente, sincère et généreux, cette nouvelle incarnation parvient à imposer sa propre personnalité dans un univers futuriste immersif, évoquant un anime joyeusement fun et crados, même si moins comique que son prédécesseur. The Toxic Avenger renaît ainsi dans la peau d’un super-héros plus expressif et empathique que son congénère originel, façonné avec une précision où aucun détail n’est laissé au hasard. Encore une belle surprise donc pour le genre horrifique, en cette année florissante digne des plus nobles souvenirs des années 80.
mardi 30 septembre 2025
Accident domestique / La Mesita del comedor de Caye Casas. 2022. Espagne. 1h30
Âmes sensibles réfractaires aux déviances filmiques façon Cannibal Holocaust, A Serbian Film, Irréversible, La Dernière maison sur la gauche et consorts, mieux vaut sans doute détourner le regard.
Sans effusions de sang - ou si peu, tant la résultante morbide échappe presque à toute image - Accident Domestique ose suggérer l’innommable avec une audace suicidaire. D’où la fracture inévitable : un public qui adoube ou rejette en bloc cette proposition ibérique tournée en dix jours à peine. Car cette idée incongrue d'horreur bouleversée, malmenant jusqu’à l'immense cruauté morale un père anéanti, isolé de tous, nous confronte à une introspection insoutenable, sans issue de secours.
Si certaines séquences, quasi hilarantes, déclenchent un rire nerveux - comme cette déclaration d’amour délirante d’une ado à son voisin quinquagénaire, médusé par tant d’audace immorale - l’ambiance, elle, demeure viciée, suffocante, plombante au possible et s’alourdit encore par l’intrusion innocente d’un couple ignorant la tragédie macabre qui se joue autour d’eux.
Ultra dérangeant, oppressant jusqu’au vertige moral et viscéral, Accident Domestique se vit comme une expérience morale éprouvante, dominée par une horreur rigoureuse (euphémisme !), pulvérisant tout espoir de rédemption dès les premières minutes sous l’impulsion d’une tension réfrigérante intolérable où la culpabilité refuse toute échappée. Et son final traumatique ne fait que parachever le désastre annoncé, nous laissant aussi désarmés qu’en ruine.
Festival international du film fantastique de Bruxelles 2023 : White Raven
Macabro – Festival internacional de cine de horror 2023 (Mexico) : prix du public
Festival européen du film fantastique de Strasbourg 2023 : Grand prix Crossovers
Festival du film d'horreur et fantastique de San Sebastián 2023 (Saint-Sébastien, Espagne) : prix du public ex æquo
Festival du film d'horreur de Molin (en) (TerrorMolins) 2023 : meilleur film.
samedi 27 septembre 2025
Apparences / What Lies Beneath de Robert Zemeckis. 2000. 2h10. U.S.A.
Ainsi, à travers le huis-clos d’une splendide demeure champêtre, travaillée par des forces surnaturelles et un voisinage potentiellement suspect, Apparences exploite avec un savoir-faire implacable les codes du thriller, de l’horreur et du fantastique sans déborder vers l'invraisemblance la plus ridicule. Et si son final verse effectivement dans la surenchère d’une course-poursuite effrénée à rallonge, la tension tangible qui en émane, son action brutale, le dynamisme du montage et l’implication habitée des acteurs nous clouent au siège. Enfin, rien que pour la séquence rigoureusement hitchcockienne de la baignoire, Apparences ranime la peur de trépasser avec un art consommé de la tension inexorable.
— le cinéphile du cœur noir
vendredi 26 septembre 2025
Les enquêtes du département V: Délivrance de Hans Petter Moland. 2016. Danemark. 1h52.
C’est l’une des forces du récit : interroger la valeur de la croyance pour réfléchir au sectarisme (les témoins de Jéhovah), au racisme et à l’athéisme. Carl Mørck, inspecteur bourru, finit d’ailleurs par vaciller dans ses certitudes : lui qui méprise la parole contradictoire et les dogmes découvre une forme d’ouverture au contact de son partenaire, croyant sans être pratiquant.
Une séquence aqueuse, notamment, risque de provoquer un choc viscéral à la limite du soutenable, tant les enfants, d’une justesse et d’une expressivité désarmantes, se laissent happer par leur bourreau — lui-même prisonnier d’un passé traumatique lié à la religion. Passionnant par son enquête criminelle aussi éprouvante qu’intolérable (lorsqu’il s’agit d’enlèvements d’enfants), Délivrance nous colle au siège, inconfortable mais fasciné. Mention spéciale à l’incroyable scène de l’hôpital : d’une intensité affolante, elle montre le tueur déjouant la vigilance policière avec une perspicacité glaçante. Réalisée avec brio, là où un autre sombrerait dans l’invraisemblance, elle impose sa crédibilité et la noirceur machiavélique de ce prédateur.
jeudi 25 septembre 2025
Les enquêtes du Département V: Profanation / Fasandræberne
Remarquable thriller que cette seconde enquête danoise du Département V, adaptée d’un illustre roman de Jussi Adler-Olsen. Photographie monochrome léchée, mise en scène studieuse - aucun plan ne déborde —, intrigue solide, climat malaisant où liaisons dangereuses et exactions criminelles comme sexuelles s’abandonnent en roue libre, complémentarité attachante d’un duo de flics solidaires malgré leurs divergences caractérielles. Tout concourt à façonner un thriller criminel redoutablement efficace, nourri de rebondissements en flash-back, tandis que Mikkel Nørgaard s’applique à conter son récit sordide avec un réalisme blafard, fusionnant en nous inquiétude, tension et angoisse au fil de révélations toujours plus sentencieuses.
Et puis ce final haletant, convoquant tous les protagonistes, nous place face à l’appréhension et à l’impuissance, dans une inversion des rôles héroïques, tendue entre rédemption et fatalisme sacrificiel.
Au bout du compte, nous demeurons captifs et démunis, happés par l’intensité dramatique de cette cohésion SM où bien et mal se confondent, sous le regard scrupuleux d’une cagole à la fois bourreau et victime, et d’un flic introverti, taciturne, tentant d’offrir une ultime signification à son existence en secourant autrui - réduit ici à une dégénérescence morale, prisonnière d’une rapacité vindicative impossible à contenir.
Par sa profondeur psychologique, bouleversant la destinée de deux êtres esseulés confinés dans le repli et le pessimisme mais animés par la rage de l’injustice, Profanation s’impose comme un incontournable pour les amateurs éclairés de thriller noir, où toute complaisance se trouve bannie. Les comédiens, méconnus chez nous, y brillent d'autant plus par une expressivité austère et un charisme contracté, jamais forcé.
— le cinéphile du cœur noir
25.09.25. 2èx. Vost
mercredi 24 septembre 2025
Bleu d'Enfer / Into the blue de John Stockwell. 2005. U.S.A. 1h50.
Discrédité dès sa sortie par la critique et boudé par le public (même si Outre-Atlantique l’accueil fut meilleur), Bleu d’Enfer est de ces pépites maudites qu’il faut réévaluer d’urgence - au point que j’en suis déjà à ma troisième révision. Réalisé par l’acteur, scénariste et producteur John Stockwell (illustre second rôle de Christine de Carpenter), le film s’impose comme une déclinaison moderne des Grands fonds, autre aventure injustement méprisée et comparée à tort à un ersatz des Dents de la mer.
Sublimé par une photographie saturée qui magnifie la scénographie maritime des Bahamas, des îles Caïmans et de la Floride, Bleu d’Enfer enchaîne les séquences sous-marines d’une féerie immersive (effet 3D en sus). Sous la houlette d’une chasse au trésor aux rebondissements toujours plus intenses, il joue à fond la carte d’une série B redoutablement efficace par sa simplicité innocente. Porté par le métronomique rythme effréné d’un quatuor de jeunes touristes terriblement attachants, le film repose sur un casting volontairement clinquant.
Au sein de cette ambiance exotique dépaysante, Paul Walker séduit, magnétise par delà l'écran, par un charisme rassurant, une force morale affirmée sobrement expressive. Naturellement convaincant en redresseur de torts, il se laisse pourtant happer par l’irresponsabilité de son comparse hâbleur incarné par Scott Caan, moteur sournois des vicissitudes à venir. Filiforme et solaire, Jessica Alba échappe sans mal au cliché de la gentille cruche : sa douceur de miel et sa sagesse d’esprit s’opposent à la cupidité qui gangrène son entourage. Quant à Ashley Scott, hyper sexy en allumeuse attirée par les mauvais garçons, elle insuffle une joie de vivre expansive et exaltante, renforçant la dimension ludique de ce film d’action maritime au savoir-faire infaillible.
Concentré d’humour, de romance, de suspense et de violence punitive, Bleu d’Enfer s’impose comme un pur divertissement du samedi soir - techniquement maîtrisé, mais surtout fun et jouissif à coeur ouvert. Son attachement à ces personnages juvéniles piégés par de mauvaises influences nourrit l’érosion progressive d’un climat solaire qui s’assombrit, menacé par une ligue mafieuse tentaculaire faite de traîtres et de complices. Un sacré bon moment de détente d'autant plus espiègle et rafraichissant qu'il se réclame d'un charme innocent irrésistible.