Photo empruntée sur Google, appartenant au site zoom-cinema.fr
de Ridley Scott. 1979. U.S.A/Angleterre. 1h56. Avec Sigourney Weaver, Tom Skerritt, Veronica Cartwright, Harry Dean Stanton, John Hurt, Ian Holm, Yaphet Kotto, Bolaji Badejo, Helen Horton.
Sortie salles France: 12 Septembre 1979. U.S: 31 Octobre 2003
FILMOGRAPHIE (Info Wikipedia): Ridley Scott est un réalisateur et producteur britannique né le 30 Novembre 1937 à South Shields. 1977: Duellistes. 1979: Alien. 1982: Blade Runner. 1985: Legend. 1987: Traquée. 1989: Black Rain. 1991: Thelma et Louise. 1992: 1492: Christophe Colomb. 1995: Lame de fond. 1997: A Armes Egales. 2000: Gladiator. 2001: Hannibal. 2002: La Chute du faucon noir. 2003: Les Associés. 2005: Kingdom of heaven. 2006: Une Grande Année. 2007: American Gangster. 2008: Mensonges d'Etat. 2010: Robin des Bois. 2012: Prometheus.
1979 est une année charnière dans le paysage de la science-fiction lorsqu'un réalisateur aussi novateur qu'avisé se fixe comme gageure d'y réinterpréter l'icône du monstre mythologique. Influencé par La Planète des Vampires de Bava, Dark Star de Carpenter et inspiré du Ixtl (la créature du roman la Faune de l'espace de A.E Van Vogt), Alien est l'étendard du film d'anticipation affilié à l'épouvante organique. Succès critique et public lors de sa sortie en salles, ce chef-d'oeuvre (au sens noble) est la matrice d'une illustre saga dont les ambitions formelles, techniques et narratives s'y conjuguent au diapason.
Le Pitch: A bord du Nostromo, une équipe de 7 astronautes est sur le point de regagner la Terre mais leur ordinateur de bord reçoit un signal inquiétant les incitant à se poser sur une planète hostile. Dépêchés sur les lieux, l'un des équipiers se fait agresser par une forme organique d'origine inconnue. Cette créature bâillonnée sur le visage de l'officier Kane est ramenée à l'intérieur du vaisseau mère sous l'autorité de l'officier Ash et contre l'avis du lieutenant Ellen. L. Ripley. L'étranger se libère de sa proie pour s'occulter dans les couloirs du Nostromo. C'est le début d'une implacable traque sanglante entre nos passagers persécutés par cette menace reproductive.
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Dans l'espace, personne ne vous entend crier, dixit la tagline si bien que Ridley Scott souhaite s'engager dans la voie clairsemée de l'anticipation horrifique par l'entremise d'une créature atypique à marquer d'une pierre blanche. Avec un budget de 11 millions de dollars, ce dernier fignole une armada de décors baroques sous l'effigie ambitieuse de Michael Seymour. Souci du détail ornemental et aspect documentaire demeurant les maîtres mots d'un metteur en scène motivé à retranscrire avec force et vérité un univers ombrageux sous l'architecture métallique d'une planète littéralement crépusculaire. Son pouvoir de fascination cafardeux est surtout dédié à son environnement anxiogène et à l'aspect hybride du métamorphe reproductif. Un monstre particulièrement mesquin et pernicieux n'ayant de cesse de traquer un à un les membres d'un équipage à bout de course en s'éclipsant sous les conduits du Nostromo. Ainsi, angoisse palpable et sentiment d'impuissance y sont extériorisés de par le désarroi de nos protagonistes démotivés par la facilité à laquelle la menace invisible s'emploie de façon virulente à les pourchasser sans relâche. Avec la dextérité d'une mise en scène entièrement allouée à l'évocation de la suggestion, ce cauchemar insidieux utilise cet alibi pour mieux décupler le sentiment d'inquiétude dans les vastes recoins d'un gigantesque vaisseau, dédale de toutes les peurs.
Et à contrario des épisodes ultérieurs, Alien se révèle un modèle d'intelligence dans sa capacité adroite à souligner l'inquiétude et l'angoisse par l'entremise du non-dit. Moins la créature est explicitement exhibée et plus la menace s'avère tangible et grandissante du fait de sa présence latente imperceptible. Les incroyables effets-spéciaux et le design "biomécanique" de la créature élaboré par H.R Giger doivent beaucoup au caractère fascinant et singulier de l'entreprise. L'originalité est donc de mise grâce à l'aspect physionomique du mutant hétéroclite (pourtant peu présent à l'écran !) et du décor sporadique d'une galaxie lointaine. Outre la partition évocatrice de Jerry Goldsmith, le bourdonnement récursif d'un son monocorde ainsi qu'un battement de coeur y scandent à merveille l'appréhension d'une ambiance feutrée en interne de l'embarcation régie par un dragon protéiforme.
Le Passager de l'Angoisse
Jalonné de séquences anthologiques toujours aussi impressionnantes (l'humanoïde destitué de ses fonctions mécaniques, les diverses mises à mort d'un vérisme cruel ou encore l'alien s'extirpant de l'estomac de John Hurt, séquence traumatique encore plus incisive en 4K), Alien envoûte de manière implacable, sans fioriture ni esbroufe. En atteignant notamment une efficience optimale pour la rigueur formelle d'un univers authentiquement crédible et l'interprétation à la fois mature et humaine de protagonistes en perdition, quand bien même Sigourney Weaver iconise son statut d'héroïne en herbe en survivante pugnace.
*Bruno
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Dans l'espace, personne ne vous entend crier, dixit la tagline si bien que Ridley Scott souhaite s'engager dans la voie clairsemée de l'anticipation horrifique par l'entremise d'une créature atypique à marquer d'une pierre blanche. Avec un budget de 11 millions de dollars, ce dernier fignole une armada de décors baroques sous l'effigie ambitieuse de Michael Seymour. Souci du détail ornemental et aspect documentaire demeurant les maîtres mots d'un metteur en scène motivé à retranscrire avec force et vérité un univers ombrageux sous l'architecture métallique d'une planète littéralement crépusculaire. Son pouvoir de fascination cafardeux est surtout dédié à son environnement anxiogène et à l'aspect hybride du métamorphe reproductif. Un monstre particulièrement mesquin et pernicieux n'ayant de cesse de traquer un à un les membres d'un équipage à bout de course en s'éclipsant sous les conduits du Nostromo. Ainsi, angoisse palpable et sentiment d'impuissance y sont extériorisés de par le désarroi de nos protagonistes démotivés par la facilité à laquelle la menace invisible s'emploie de façon virulente à les pourchasser sans relâche. Avec la dextérité d'une mise en scène entièrement allouée à l'évocation de la suggestion, ce cauchemar insidieux utilise cet alibi pour mieux décupler le sentiment d'inquiétude dans les vastes recoins d'un gigantesque vaisseau, dédale de toutes les peurs.
Et à contrario des épisodes ultérieurs, Alien se révèle un modèle d'intelligence dans sa capacité adroite à souligner l'inquiétude et l'angoisse par l'entremise du non-dit. Moins la créature est explicitement exhibée et plus la menace s'avère tangible et grandissante du fait de sa présence latente imperceptible. Les incroyables effets-spéciaux et le design "biomécanique" de la créature élaboré par H.R Giger doivent beaucoup au caractère fascinant et singulier de l'entreprise. L'originalité est donc de mise grâce à l'aspect physionomique du mutant hétéroclite (pourtant peu présent à l'écran !) et du décor sporadique d'une galaxie lointaine. Outre la partition évocatrice de Jerry Goldsmith, le bourdonnement récursif d'un son monocorde ainsi qu'un battement de coeur y scandent à merveille l'appréhension d'une ambiance feutrée en interne de l'embarcation régie par un dragon protéiforme.
Le Passager de l'Angoisse
Jalonné de séquences anthologiques toujours aussi impressionnantes (l'humanoïde destitué de ses fonctions mécaniques, les diverses mises à mort d'un vérisme cruel ou encore l'alien s'extirpant de l'estomac de John Hurt, séquence traumatique encore plus incisive en 4K), Alien envoûte de manière implacable, sans fioriture ni esbroufe. En atteignant notamment une efficience optimale pour la rigueur formelle d'un univers authentiquement crédible et l'interprétation à la fois mature et humaine de protagonistes en perdition, quand bien même Sigourney Weaver iconise son statut d'héroïne en herbe en survivante pugnace.
*Bruno
19.08.24. Vostfr. 4k
12.04.12.
12.04.12.
Les critiques des opus suivants:
Aliens, le retour: http://brunomatei.blogspot.fr/…/aliens-le-retour-aliens.html
Aliens, le retour: http://brunomatei.blogspot.fr/…/aliens-le-retour-aliens.html
Alien 3: http://brunomatei.blogspot.com/2011/09/alien-3.html
Alien, la Résurrection: http://brunomatei.blogspot.com/2011/08/alien-la-resurrection.html
Alien, la Résurrection: http://brunomatei.blogspot.com/2011/08/alien-la-resurrection.html
Je viens tout juste de finir le 4ème et dernier volet en visionnage avec toute la famille. Nous nous sommes fait la totale avec un Alien chaque dimanche. Succès total avec les enfants qui ont bien évidemment adoré. Indémodable, Alien premier du nom sera toujours LA tuerie. Vivement Prometheus de Ridley Scott fin Mai !
RépondreSupprimerSinon, j'aimerai beaucoup mettre une bannière de ton excellent blog sur le mien ici : http://deadstillalive.canalblog.com/archives/2010/12/08/24124310.html tu as ça en stock ? Je ne sais pas comment te joindre autrement, as-tu une page facebook par hasard ?
A bientôt !
Fait comme bon te sembles Leatherface mais je ne sais pas mettre un étendard à ton effigie comme tu l'as fait sur ton blog. En tous cas, j'ai rajouté l'adresse de ton blog dans mes liens favoris.
RépondreSupprimerSur FB, tu cliques simplement Bruno Matéï et tu devrais me trouver (précises que tu es bien Leatherface car je n'accepte plus les demandes d'avis)
"d'amis" !
RépondreSupprimerExcellents tes scories sur ton blog, j'adore ! ça donne une ambiance adéquate !
RépondreSupprimerLes droits sur Yvette Horner était trop cher pour moi alors j'ai fait au mieux... ^^
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