de Zev Berman. 2007. Mexique/U.S.A. 1h45 (version longue). Avec Brian Presley, Rider Strong, Jake Muxworthy, Beto Cuevas, Martha Higareda, Sean Astin.
Inédit en salles en France.
FILMOGRAPHIE: Zev Berman est un réalisateur et scénariste américain.
2003: Briar Patch. 2007: Borderland.
Sorti directement en Dvd en pleine vogue du Tortur'Porn, Borderland s'inspire des méfaits authentiques d'une secte mexicaine dirigée par le gourou Adolfo Constanzo. Vers la fin des années 80, il kidnappa avec l'aide de ses disciples et de flics véreux des trafiquants de drogue pour les sacrifier lors de cérémonies. C'est à la suite de la disparition d'un jeune américain que la police Texane pu enfin découvrir leurs méthodes crapuleuses notamment mêlées au trafic de drogue. Mais afin d'éviter la prison, Adolfo Constanzo opta en dernier recours au suicide...
De manière romancée, le récit illustre donc la virée estivale de trois touristes américains près de la frontière mexicaine pour profiter d'alcool et de sexe parmi les catins du coin. Alors que Ed se prend d'amitié avec une serveuse de bar, un de ses compagnons disparaît mystérieusement après avoir absorbé des champignons hallucinogènes. Avec l'aide d'un policier revanchard, unique rescapé d'un guet-apens commis un an au préalable par le "grand-prêtre", Ed et ses amis tentent de retrouver sa trace.
A la vue de son prologue radical où diverses tortures sont infligées sur un policier menotté face au témoignage impuissant de son collègue, Borderland semble emprunter les sentiers balisés de l'horreur trash afin de répugner le spectateur. La séquence extrêmement violente adoptant réalisme cru et malaise diffus pour provoquer le haut-le-coeur sans céder toutefois à la complaisance facile. Si ensuite la virée touristique des jeunes américains semble calquée sur la série des Hostel, l'intrigue s'avère suffisamment captivante dans la gestion du suspense et parfois aléatoire dans le cheminement investigateur des héros pour s'y laisser embarquer. Outre l'étiquette "fait-divers" estampillée lors du générique liminaire, Borderland s'avère d'autant plus réaliste et insensé qu'il illustre avec acuité les motivations crapuleuses de véritables psychopathes originaires d'une secte mystique. Des assassins sans vergogne fanatisés par l'éthique de leur gourou qui commettront le rituel de sacrifices sur d'innocentes victimes ! Si le film insuffle une intensité émotionnelle davantage éprouvante, de par le sort réservé à deux autres victimes et par la tournure de son point d'orgue vindicatif, il le doit au caractère assez attachant des personnages pourvus de dimension humaine dans leur angoisses et leur désespoir d'y retrouver un ami sauf (bien que dernier soit plutôt mal caractérisé dans son état d'esprit trop naïf). En prime, l'atmosphère lourde et mystique qui règne autour de leur présence est notamment renforcée d'une splendide photo saturée mettant en valeur les décors exotiques d'une région mexicaine livrée à la corruption et aux forces du Mal.
De par sa réalisation assez efficace, son interprétation plutôt impliquée (même si deux seconds-rôles - la victime juvénile en proie au sacrifice et l'amie du héros -) demeurent discutables dans leur posture irresponsable ou irréfléchie) et surtout son réalisme parfois insoutenable, Borderland se tire honorablement des situations prévisibles afin de se démarquer du vulgaire Tortur'porn. Par l'entremise d'une intrigue improbable inspirée d'un authentique fait divers (comme le confirme également le générique de fin explicatif), cette série B aussi putride que franchement malsaine demeure d'autant plus malaisante, terrifiante et surtout éprouvante qu'elle amorce une intensité dramatique en crescendo lors du parcours précaire de nos héros confrontés à la symbolique sataniste d'une tribu mexicaine avide de sang frais pour tenir lieu de narcotrafic.
A la vue de son prologue radical où diverses tortures sont infligées sur un policier menotté face au témoignage impuissant de son collègue, Borderland semble emprunter les sentiers balisés de l'horreur trash afin de répugner le spectateur. La séquence extrêmement violente adoptant réalisme cru et malaise diffus pour provoquer le haut-le-coeur sans céder toutefois à la complaisance facile. Si ensuite la virée touristique des jeunes américains semble calquée sur la série des Hostel, l'intrigue s'avère suffisamment captivante dans la gestion du suspense et parfois aléatoire dans le cheminement investigateur des héros pour s'y laisser embarquer. Outre l'étiquette "fait-divers" estampillée lors du générique liminaire, Borderland s'avère d'autant plus réaliste et insensé qu'il illustre avec acuité les motivations crapuleuses de véritables psychopathes originaires d'une secte mystique. Des assassins sans vergogne fanatisés par l'éthique de leur gourou qui commettront le rituel de sacrifices sur d'innocentes victimes ! Si le film insuffle une intensité émotionnelle davantage éprouvante, de par le sort réservé à deux autres victimes et par la tournure de son point d'orgue vindicatif, il le doit au caractère assez attachant des personnages pourvus de dimension humaine dans leur angoisses et leur désespoir d'y retrouver un ami sauf (bien que dernier soit plutôt mal caractérisé dans son état d'esprit trop naïf). En prime, l'atmosphère lourde et mystique qui règne autour de leur présence est notamment renforcée d'une splendide photo saturée mettant en valeur les décors exotiques d'une région mexicaine livrée à la corruption et aux forces du Mal.
De par sa réalisation assez efficace, son interprétation plutôt impliquée (même si deux seconds-rôles - la victime juvénile en proie au sacrifice et l'amie du héros -) demeurent discutables dans leur posture irresponsable ou irréfléchie) et surtout son réalisme parfois insoutenable, Borderland se tire honorablement des situations prévisibles afin de se démarquer du vulgaire Tortur'porn. Par l'entremise d'une intrigue improbable inspirée d'un authentique fait divers (comme le confirme également le générique de fin explicatif), cette série B aussi putride que franchement malsaine demeure d'autant plus malaisante, terrifiante et surtout éprouvante qu'elle amorce une intensité dramatique en crescendo lors du parcours précaire de nos héros confrontés à la symbolique sataniste d'une tribu mexicaine avide de sang frais pour tenir lieu de narcotrafic.
Pour public averti.
*Bruno
14.01.25. 3èx. Vost
*Bruno
14.01.25. 3èx. Vost
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